DIX-HUIT

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CHAPITRE 18

Le bal

« « Mesdemoiselles, je vous prie de laisser Luxus tranquille. Il est déjà accompagné ce soir », déclara-t-il d'une voix calme mais ferme, son regard insistant. »

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Sous mes draps, je regardais la bague qui était encore sur mon annulaire. Aurelius... il fallait vraiment que je le quitte, je ne pouvais pas rester avec lui et le blesser encore plus. Je m'en voulait déjà d'avoir embrassé Luxus alors que j'étais officiellement encore engagé à lui.

Je soupirai profondément, sentant le poids de la situation peser sur mes épaules. La bague étincelait faiblement à la lumière de la lampe de chevet, un symbole de promesses faites mais jamais tenues. Mes pensées tourbillonnaient, revenant sans cesse à Luxus, à Eden, et à l'avenir incertain qui se dessinait devant moi.

Aurelius était un homme bon, mais mon cœur ne lui appartenait pas. Chaque moment passé avec lui me faisait ressentir un mélange de culpabilité et de tristesse, sachant que je ne pouvais jamais lui offrir l'amour qu'il méritait. Je devais trouver le courage de lui dire la vérité, de mettre fin à cette relation basée sur une illusion.

Je me levai lentement, décidée à affronter cette épreuve. Je savais que ce serait douloureux, mais il était temps de mettre fin à cette mascarade. Je pris une grande inspiration et me dirigeai vers la salle de bain, espérant que l'eau fraîche sur mon visage m'aiderait à clarifier mes pensées.

Le miroir reflétait une image de moi-même que je peinais à reconnaître. Des cernes témoignaient de nuits sans sommeil, et une tristesse profonde ternissait mon regard. J'avais changé, et il était temps que mes choix reflètent cette transformation.

Prenant une profonde inspiration, je me levai et me dirigeai vers la porte de l'auberge. La nuit était fraîche et calme, la lune éclairant faiblement les rues. Je marchai rapidement vers l'appartement d'Aurelius, espérant que le bâtiment était toujours debout. En approchant, je vis de la lumière filtrer à travers les volets de sa fenêtre. Mon cœur battait à tout rompre tandis que je montais les marches et toquais à sa porte.

Quelques instants plus tard, la porte s'ouvrit, révélant Aurelius avec des larmes dans les yeux. Il me regarda, incrédule, avant de me prendre dans ses bras. Son étreinte était à la fois réconfortante et douloureuse, sachant ce que j'étais sur le point de faire. Après quelques instants, je me reculai doucement, et il m'invita à entrer.

Nous nous sommes assis dans le petit salon, lui dans un fauteuil, moi dans le canapé en face. Il se leva pour aller chercher de l'eau, mais avant qu'il ne puisse revenir avec les verres, je décidai de ne pas perdre de temps.

« Aurelius, il faut qu'on s'arrête là. » J'ai vraiment perdu tout mon tact en ce moment...

Sa réaction fut immédiate. Les verres d'eau qu'il tenait tombèrent au sol, éclatant en mille morceaux. Il me regarda avec une douleur évidente, mais aussi une sorte de résignation. Il pouvait voir la détermination dans mes yeux, et après un moment, il souffla profondément avant de s'asseoir de nouveau, les mains tremblantes.

« Intérieurement, je savais que ce jour allait arriver, » dit-il d'une voix brisée.

Les larmes montèrent à mes yeux, mais je les retins. « Je suis désolée, Aurelius. Tu es un homme merveilleux, vraiment, mais tu mérites quelqu'un qui t'aime de tout son cœur, et je ne peux pas t'offrir cela. »

Thunder's BloomOù les histoires vivent. Découvrez maintenant