XXVII

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Chapitre plus long que prévu, mais qui en dit beaucoup sur la vie de Malycia. J'espère que vous serez comblés par ce nouveau chapitre. Les prochains devraient arriver plus vite, puisque je suis en vacances et que j'ai déjà avancé dans le plan.

- Malycia -

- Bonjour, Monsieur Moretti, je marmonne en imitant la voix aguicheuse de la vendeuse. Vous allez bien, Monsieur Moretti ? Vous ne voulez pas me baiser, Monsieur Moretti ?

Penchée dans le coffre pour ranger les sacs, je tourne la tête en fronçant les sourcils.

- Tu l'as sautée, elle aussi ?

Ma question était rhétorique. Je ne veux pas vraiment le savoir.

- Oui.

Bien sûr qu'Adrian a couché avec au moins la moitié des vendeuses. Je savais qu'il avait un sacré palmarès, et que je n'étais qu'une fille de plus sur sa liste. À quoi je m'attendais ? Je ne serai jamais exclusive, c'est comme ça. Mais ça ne m'empêche pas de ressentir de la jalousie envers toutes ces femmes qu'il a côtoyées, et qu'il reverra sûrement quand il se sera lassé de moi.

- Que veux-tu ? Je suis irrésistible, déclare-t-il fièrement.

Par manque de galanterie, il me laisse tout ranger en croisant les bras. Il me fixe et sourit de plus en plus en comprenant que son côté Don Juan ne me plaît pas tant que ça. D'ailleurs, il en joue encore en essayant de m'embrasser, mais je tourne la tête.

Son égo en prend un coup. Parce que je lui résiste, il insiste. Il décroise les bras pour attraper brusquement mon menton et l'écraser entre ses doigts. Ainsi, je suis obligée de lui faire face et de sentir son souffle sur mes lèvres.

- Ne tourne pas la tête quand je veux t'embrasser.

Sur ces mots, il plaque sa bouche contre la mienne et parviens à m'embrasser de force. Enfin, cette fois-ci, je n'émets aucune résistance et profite seulement de sa fougue et de son égo surdimensionné. Dommage pour moi, le baiser est très sec et très rapide, comme une prise de pouvoir soudaine. Il ne voulait pas m'offrir de la tendresse. Il voulait m'imposer sa supériorité. Ce que j'adore quand il fait ça ! Même si ça me frustre assez pour qu'à mon tour, je croise les bras.

Je ne bouge pas, fâchée, avec la mine boudeuse. Adrian réalise que je ne bougerai pas et entreprend enfin de m'apporter son aide. Il pousse les sacs dans le fond du coffre et le referme en claquant la portière, avec autant de douceur que lorsqu'il claque mon cul.

***

En rentrant, je me fige dans l'entrée. Où mettre mes affaires ? Comment me faire ne serait-ce qu'une toute petite place ? La décoration est très minimaliste et sobre, et moi, j'arrive avec mes tas de fringues colorés. Si ça ne tenait qu'à moi, je balancerais tous les sacs sur le lit, j'appellerais mes copines et je leur ferais un haul. Tout resterait par terre jusqu'à ce que je le porte, certaines pièces pouvant rester neuves pendant plusieurs longs mois.

- Je peux avoir ton téléphone ?

Adrian lève un sourcil surpris et dépose les sacs contre le bar.

- Pour appeler mes copines, j'explicite avant qu'il ne me demande.

- Tu connais leur numéro ?

J'ouvre la bouche, prête à répondre, puis mon cerveau ne fait qu'un tour.

- Non...

- Comment tu comptes les appeler, alors ?

- Bah... sur les réseaux ?

𝔏𝔞 𝔅𝔢𝔩𝔩𝔢 𝔢𝔱 𝔩𝔞 𝔅𝔯𝔲𝔱𝔢 (⚤) - TOME 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant