XXXVIII

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- Adrian -

- Je crois que j'ai envie de te sucer.

La voix de la thaïlandaise résonne dans le silence de la voiture. Je sursaute presque, me rendant compte que j'étais en train de conduire. La route est longue et toute droite, je m'étais perdue dans mes pensées depuis une bonne vingtaine de minutes. Je me redresse alors en l'entendant, me frotte rapidement le visage puis tourne la tête vers elle pour constater qu'elle me regarde avec malice.

Si j'ai pu oublier de faire attention à la route, c'est parce que Malycia était très silencieuse et très calme. Elle avait eu l'air fatiguée, son coude appuyé contre la fenêtre, à regarder dehors d'un air perdu. Ne me dites pas qu'elle pensait à ma queue pendant tout ce temps ?!

- Tu crois ?, je lui demande en haussant les sourcils de surprise.

- J'en suis sûre.

Elle sourit tout en se mordant la lèvre. Doucement, elle se penche vers moi et fait glisser sa main sur ma cuisse. J'essaie de l'ignorer mais mon corps se tend et mes muscles se contractent.

- Cette route me rappelle des souvenirs.

Elle remonte sa main, s'approche de ma braguette, tandis que je serre le volant entre mes doigts.

- Je crois que baiser sur le bord de la route a été le truc le plus fou que j'ai jamais fait.

J'en doute, mais ne dis rien. Malycia est une femme pleine d'audace et de détermination. Je l'imagine avoir déjà testé d'autres sensations fortes. Mais si elle me dit que cette fameuse nuit a été la plus folle, je veux bien la croire. A vrai dire, elle a été l'expérience la plus folle de ma vie aussi. Je me suis laissé aller à des sentiments plus forts que le désir. J'ai laissé ma fierté de côté pour accorder une chance à cette fille désespérée qui ne demandait qu'à être aimée.

- Tu veux vraiment le faire ?, je demande en ralentissant la voiture, prêt à m'arrêter sur le bas côté si elle me le demande.

Elle ne répond pas de vive voix, mais en agitant la tête, un sourire immense sur son visage. Puis, elle se mord de nouveau la lèvre. Une envie soudaine de sentir mon gland se faire maltraiter comme sa pauvre lèvre me prend. Je ne repose pas la question et tourne le volant d'un mouvement sec. Je freine, sa tête part en avant mais elle se met à rire, alors que je prends un air très sérieux.

- Sors de la voiture.

Elle hausse un sourcil, d'abord surprise, mais obéit en se rendant compte que je fais de même. Elle sait ce qui l'attend, elle reconnaît mon invitation et elle l'accepte. Du genre à fuir les problèmes, Malycia voit dans cet acte une façon d'oublier l'horrible soirée que nous venons de passer. Moi, je vois un moyen de me défouler après avoir porté le masque du gendre parfait. Je me suis présenté comme un homme respectable auprès de sa famille pour qu'ils ne se doutent pas un instant de ce qui anime notre relation. Ils ne savent rien de notre bestialité et de notre débauche. Candie avait raison de se méfier de moi, parce que je ne suis pas celui qui traitera sa sœur comme une princesse.

Malycia n'attend aucun ordre pour se mettre à genoux devant la voiture, entre les deux phares qui transpercent la nuit. Me voyant défaire mon pantalon, elle ouvre la bouche, bavant d'impatience. Ses yeux sont malicieux, joueurs. Elle ne veut pas me faire plaisir. Elle veut que je me fasse plaisir.

- Réclame-la, j'aboie en empoignant ma queue encore molle.

Je ne me déshabille pas. Je sors simplement l'engin et tire sur mes bourses pour les passer au-dessus de ma braguette. Il ne lui en faut pas plus, tout comme je n'ai pas besoin de la voir nue. Malycia est sublime. Elle se montre vulgaire simplement par le regard et ses lèvres m'excitent plus que ce qu'il y a sous sa robe. De toute façon, je saurai la souiller rien qu'avec une fellation. Quand elle aura la bouche pleine, elle commencera à mouiller de plaisir.

𝔏𝔞 𝔅𝔢𝔩𝔩𝔢 𝔢𝔱 𝔩𝔞 𝔅𝔯𝔲𝔱𝔢 (⚤) - TOME 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant