EPILOGUE

184 22 4
                                    

- Malycia -

La nuit a été longue... très longue. Quand Adrian a terminé de souiller ma bouche, il est remonté dans la voiture l'air de rien, m'abandonnant lâchement sur la route. J'étais encore plus excitée qu'au départ, mais il s'est contenté de me donner un mouchoir pour m'essuyer et de démarrer. Je n'ai rien dit du retour, mais j'ai laissé des signes apparents, comme mon serrage de cuisse ou la main que j'ai glissé au-dessus de mon jean. S'il me l'avait demandé, j'aurais tout retiré et je me serais masturbée dans la voiture.

Je me suis rendue compte petit à petit que je ne ressentais pas de honte à agir comme ça. Quand l'excitation est là, je ne pense à rien d'autre. Alors, j'ai fini par réfléchir au sens de la vie et à me remettre en question. Et je me suis promis de ne jamais refouler mes sentiments. Je ne peux pas regretter quelque chose que j'ai voulu de toutes mes forces, tant pis si le monde me voit comme une pute. Ce qui me rend heureuse, c'est ce contact brutal et cet échange de passion. En fait, Adrian et moi ne nous battons pas pour dominer l'autre. Au contraire, on cherche à se donner le plus d'amour possible.

Quand il m'embrasse brusquement, c'est par passion. Quand il me brutalise le cul ou tire mes cheveux, c'est parce qu'il a tellement envie de moi qu'il en devient violent. C'est un peu comme moi. Quand je suis excitée, je suis prête à m'exhiber et à repousser toutes mes limites, juste pour le satisfaire et lui montrer que je ferais n'importe quoi pour lui.

Une fois rentrés, on a prit une douche et il m'a enfin fait l'amour. Cette fois-ci, il ne m'a pas demandé de m'occuper de lui. Il m'a couchée sur le lit, a écarté mes jambes et m'a donné le plus de coups possibles pour que j'atteigne l'orgasme que j'attendais depuis des heures. D'ailleurs, je ne sais même pas comment nous avons résister à l'envie de le faire sous la douche.

Dans la nuit, je me suis réveillée d'un rêve torride. J'ai eu des suées mais ça m'a rassurée d'ouvrir les yeux et de retrouver le visage endormi d'Adrian. A chaque réveil, j'ai peur de réaliser que ma vie n'est qu'une fantasy et qu'il n'a jamais existé. Je l'ai d'abord trouvé beau et très calme. Il ronflait à peine et ses cheveux lui tombaient devant les yeux. Je les ai écartés, ai embrassé sa joue tendrement et ai refermé les yeux pour essayer de m'endormir à nouveau. Les images de mon rêve me sont alors revenues et je me suis excitée de nouveau.

Je ne voulais pas réveiller Adrian, mais je sentais un besoin urgent de me soulager. J'aurais pu aller aux toilettes rapidement, mais secouer le lit l'aurait interpellé. Alors, je me suis simplement retournée dos à lui, et j'ai commence à frotter mon sexe en repensant à ces images de lui, nu, couché sur moi. Ce que je ne savais pas encore, c'était qu'Adrian avait le sommeil léger.... très léger. En me retournant, je l'ai réveillé. Je m'en suis rendue compte quand sa grosse main est venue remplacer la mienne. Son autre bras s'est enroulé autour de mon cou et encore à moitié endormi, il m'a doigtée. Il n'avait pas beaucoup de force, mais rien que sentir ses doigts en moi et son souffle dans mon cou m'a aidée à jouir. Et j'ai pu me rendormir tranquillement dans les bras de mon amoureux, qui n'en a rien eu à faire que je le réveille.

Dans les bras d'Adrian, je me sens vivante et aimée. Je me sens en sécurité. C'est un peu comme si j'étais un jouet un peu cassé mais avec lequel il adore jouer. Et ça ne me dérange plus de me voir comme sa propriété, parce qu'il est la mienne. Je crois que je l'aime. Beaucoup. Et je compte bien tout faire pour qu'aucune femme ne me remplace. Je ferai tous les efforts du monde pour être la femme dont il a besoin.

- Bonjour ma belle, me salue Adrian en arrivant derrière moi sur le balcon. Encore toute nue ?

Ça fait déjà quelques longues minutes que j'observe la ville du haut du balcon en repensant à tout ce qu'il s'est passé ces dernières semaines. Tout est allé très vite et en même temps, nous avons pris le temps de découvrir l'autre et de réfléchir à ce que nous voulions vraiment. Si j'en crois les dire d'Adrian, il veut que cette relation fonctionne, presque autant que moi. Je sais que c'est possible, je sais que je peux y arriver.

𝔏𝔞 𝔅𝔢𝔩𝔩𝔢 𝔢𝔱 𝔩𝔞 𝔅𝔯𝔲𝔱𝔢 (⚤) - TOME 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant