Prémices des Étoiles Perdues

129 9 0
                                    

6 Juin 1981, quelque part en Suisse

C'était une nuit sombre et orageuse, et Marco Ishkan, petit garçon de quatre ans, devait être endormi depuis longtemps. Cependant, sous ses draps, il tenait une petite lanterne magique et jouait avec ses figurines enchantées, les faisant se battre dans des duels silencieux. Soudain, il entendit un bruit étrange venant du rez-de-chaussée. Curieux et un peu téméraire pour son jeune âge, il sortit doucement de son lit, enfilant ses chaussons pour ne pas faire de bruit.

Marco descendit les escaliers, son cœur battant la chamade. En approchant du salon, il vit deux hommes entrer par une fenêtre qu'ils avaient brisée. Ils étaient rapidement suivis par d'autres. Marco retint son souffle, terrifié mais fasciné. Avant qu'il ne puisse crier, un des hommes le vit et lui lança un sort. Marco sentit un choc électrique le parcourir et il s'effondra sur le sol, paralysé mais conscient.

L'un des hommes se pencha sur lui et parla dans une langue que Marco ne comprenait pas. Il avait entendu des langues de la Yougoslavie et du turc, et même un peu de français, mais celle-ci était différente. Sa mère arriva en trombe, alertée par le bruit. Elle se plaça instinctivement entre son fils et les intrus, une expression de détermination mêlée de peur sur son visage.

Pendant ce temps, à quelques kilomètres de là, sa cousine, Aida dormait paisiblement après que sa mère lui ait lu un conte hongrois. Sa mère, rassurée par la respiration régulière de sa fille, était sur le point de se retirer quand l'alarme magique de la maison se déclencha, un son subtil mais urgent destiné à prévenir d'un danger imminent. Elle se précipita dans la chambre d'Aida, la tira doucement mais fermement du lit.

« Aida, chérie, réveille-toi, »murmura-t-elle, essayant de ne pas la paniquer.

La petite fille ouvrit les yeux, encore groggy de sommeil. Sa mère la prit dans ses bras et la porta jusqu'à la cuisine, où elle la cacha dans un placard.

« Ne bouge pas et ne fais aucun bruit, peu importe ce que tu entends, » lui ordonna-t-elle, refermant la porte avant de se tourner vers la menace qui approchait.

Marco, paralysé par le sort, observait avec horreur la scène qui se déroulait devant lui. Sa mère se tenait courageusement entre lui et les assaillants, une détermination farouche dans les yeux. Elle brandit sa baguette, mais avant qu'elle ne puisse lancer un sort, un des hommes la désarma d'un geste rapide.

Un homme parla à la brave mère qui resta silencieuse, son regard défiant. Sans avertissement, l'un des attaquants leva sa baguette et lança un sort impitoyable. Un éclair de lumière verte jaillit, frappant la mère en pleine poitrine. Elle s'effondra, son corps sans vie s'écroulant devant son fils. Marco, les larmes aux yeux, ne pouvait que regarder, impuissant, alors que les assaillants se tournaient vers lui. Ils étaient prêt à faire subir le même sort au petit garçon.

Pendant ce temps, à quelques kilomètres de là, la mère d'Aida se préparait à affronter les envahisseurs. Ils étaient déjà à l'intérieur de la maison, avançant silencieusement vers la cuisine. Elle les attendait, sa baguette prête, déterminée à protéger sa fille à tout prix.

Les hommes entrèrent dans la cuisine et, sans un mot, l'attaquèrent. Elle se défendit vaillamment, lançant sort après sort, mais ils étaient trop nombreux. Rapidement désarmée, elle fut jetée au sol. Un des hommes la maintint en place tandis qu'un autre brandit sa baguette.

« Nous savons que tu as caché l'enfant. Dis-nous où elle est, et peut-être que tu vivras, » dit-il, son ton glacial.

Elle serra les dents, refusant de parler. Le meneur des attaquants leva sa baguette et, d'une voix sinistre, prononça :

Les Princes de NurmengardOù les histoires vivent. Découvrez maintenant