L'histoire de Vinda

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Aida poussa la porte de l'appartement fleuri de Vinda, une oasis de calme et de couleurs au milieu de la tempête qui faisait rage dans sa vie. L'appartement était rempli de plantes luxuriantes, leurs feuilles vertes vibrant sous la lumière du soleil qui inondait la pièce. Vinda était en pleine conversation animée avec Grindelwald, son visage rayonnant de joie et de nostalgie. Grindelwald, assis dans un fauteuil confortable, l'écoutait attentivement, absorbant chaque mot.

Aida entra discrètement, portant un panier de légumes fraîchement cueillis. Grindelwald la remarqua immédiatement et se tourna vers elle.

« Et donc, Aida... Oui, tu ressembles à ta grand-mère, » dit-il avec une lueur de reconnaissance dans les yeux. « Je... »

Vinda, remarquant l'émotion dans la voix de Grindelwald, se pinça les lèvres et s'approcha pour récupérer le panier de légumes des mains d'Aida.

« Où est Marco ? Il faut aussi qu'il... entende l'histoire, » dit-elle, son ton plus sérieux.

Grindelwald perdit son sourire en coin, son expression se faisant triste et pensive.

« Heu... Je ne sais pas, » bredouilla Aida, visiblement mal à l'aise. « Il discutait avec grand-père et... »

« Dag n'est pas ton grand-père, ma chérie, » coupa Vinda, son regard se durcissant légèrement.

« Ja... Ça c'est ton histoire, » grommela Grindelwald en croisant les bras. « Et tu dis qu'Emeric a eu l'idée de... de se servir de ça ? Sans même demander leur consentement et le mien ? »

Vinda rougit de honte, ses joues prenant une teinte cramoisie.

« J'étais contre, » murmura-t-elle, les yeux baissés.

Aida observa un moment la tension palpable entre les deux adultes, puis se dirigea vers le balcon. Elle fixa la cour de la résidence, vide et silencieuse.

« Est-ce qu'ils sont à la maison ? » demanda-t-elle, une note d'inquiétude dans la voix.

« Ils ne sont plus dehors ? » s'inquiéta Vinda à son tour. « Dag ne va quand même pas envoyer Marco dans un duel, encore ! »

« Où est Emeric, d'ailleurs ? » interrogea Gellert, son regard perçant se posant sur Vinda.

« Il continue d'utiliser ton nom. Il a rejoint la Hongrie. C'est tout ce que je sais. Dag va le voir parfois. Il l'a élevé comme son fils, donc... C'est un peu un oncle pour Aida et Marco, non ? »

« Un oncle ? » répéta Grindelwald, sa voix chargée de sarcasme et de colère contenue.

Grindelwald jura en allemand, sa mécontentement évident. Il se leva brusquement, les poings serrés.

« Comment osent-ils manipuler ainsi les vies de mes descendants sans même avoir le courage de me consulter ? » s'exclama-t-il.

Aida, sentant la tension monter, se tourna vers eux, les yeux écarquillés.

« Quoi...? Vos... descendants ? » demanda-t-elle, la voix tremblante.

Grindelwald se calma légèrement, posant un regard apaisant sur Aida.

« Il semblerait, » dit-il doucement. « Vinda m'a raconté sa fuite avec Dag, et vos mères. Les petites jumelles de Nikos Dolohov. Elles avaient à peine un an. »

Vinda hocha la tête, le regard doux.

« Oui... Sacha, ta maman et Irina, celle de Marco » dit-elle. « Dag avait récupéré beaucoup de choses. Des grimoires mais aussi des fioles. »

Grindelwald rougit alors légèrement.

« Dire que j'avais oublié ça et surtout qu'en adoptant Emeric, je pensais détruire les... échantillons, » dit-il avec une petite moue gênée.

Les Princes de NurmengardOù les histoires vivent. Découvrez maintenant