Et vers la vengeance

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Marco était assis sur son lit, le regard perdu dans le vide. Il avait réussi à dormir un peu, mais ses rêves étaient peuplés de cauchemars. Les souvenirs de ce qu'il avait vécu entre les mains d'Izgorovi le hantaient sans relâche. Il revoyait les tortures, les humiliations, les souffrances infligées par celui qu'il avait cru être son grand-père. Les cicatrices physiques avaient peut-être commencé à guérir, mais les blessures psychologiques restaient béantes.

Plus troublants encore étaient les souvenirs de son temps passé avec Voldemort. Chaque moment de soumission, chaque instant où il avait dû s'abaisser à être un simple objet, un outil pour satisfaire les désirs cruels de ce mage noir, revenait en boucle dans son esprit. La honte le submergeait à chaque pensée, mais derrière cette honte, une colère sourde grandissait.

Il était le fils de Gellert Grindelwald, un des plus puissants sorciers de l'histoire, et pourtant, il s'était retrouvé réduit à une simple marionnette. La fierté qu'il aurait dû ressentir en étant le fils de Grindelwald se transformait en une rage bouillonnante. Comment avait-il pu être si faible, si manipulable ? Pourquoi n'avait-il pas résisté davantage ?

Il serra les poings, ses ongles s'enfonçant dans la paume de ses mains. Cette colère, il devait la canaliser. Elle ne devait pas le détruire, mais le renforcer. Il se rappela les paroles de Dumbledore et de Gellert. Il devait choisir son propre chemin, redéfinir son identité. Il ne serait plus jamais l'outil de quelqu'un d'autre.

Une détermination nouvelle s'empara de lui. Il se leva, ses muscles encore endoloris protestant légèrement. Il ne pouvait pas rester là, à se morfondre. Il devait agir, se préparer, devenir plus fort. Chaque humiliation, chaque torture subie ne devait pas être un fardeau, mais une motivation pour se surpasser.

Il se dirigea vers le miroir accroché au mur et observa son reflet. Il y vit un jeune homme marqué par la douleur et la souffrance, mais aussi par une résilience indomptable. Il était temps de transformer cette douleur en puissance, cette honte en fierté.

Marco inspira profondément, décidant de laisser le passé derrière lui. Il devait se reconstruire, se réinventer. Et il savait qu'il ne serait pas seul dans cette quête. Gellert, Aida, Dumbledore... Ils étaient tous là pour lui, prêts à l'aider à chaque étape. Mais avant tout, il devait croire en lui-même.

Il quitta la chambre, le cœur battant avec une nouvelle détermination. Il allait affronter ses démons, et cette fois, il serait prêt. Pour lui-même, pour sa famille, et pour un futur qu'il choisirait enfin.

Marco s'arrêta brusquement en entendant de nouvelles voix. Il en reconnut une : Harry, le petit champion. Marco descendit l'escalier étroit et arriva dans une cuisine surpeuplée et bien encombrée de fournitures scolaires.

« Marco !? » s'exclama Harry, surpris mais ravi.

Marco sourit à Harry. C'était comme avant une épreuve du tournoi, un sourire chaleureux de la part du champion de l'académie française.

« Salut, petit champion, » dit-il.

Gellert s'était levé, mais ne bougeait plus, surpris de voir son fils si lumineux, heureux, alors qu'une heure avant, il était encore désespéré et perdu.

« Tu vas mieux ? » demanda Ron Weasley. « Tu devrais peut-être pas rester debout. »

Marco s'avança et fixa alors par la fenêtre.

« Non. Justement, » dit-il. « J'ai besoin de m'aérer. Mons... Heu... »

Il se tourna vers Gellert qui était en suspens. Marco déglutit.

« Père... Je... Où est ma baguette ? » demanda-t-il.

« Albus l'a, » répondit Gellert, légèrement rouge. « Je... je vais lui demander à... à la ramener. Et... Tu es sûr que ça va ? »

Les Princes de NurmengardOù les histoires vivent. Découvrez maintenant