Marco émergea lentement de l'obscurité, ses yeux clignotant face à la lumière. Une sensation étrange envahissait sa gorge et son visage. Il paniqua. Sa respiration se fit rapide et désordonnée, tandis qu'il tentait de comprendre ce qui lui arrivait. Son corps, endolori et faible, protestait à chaque mouvement, mais cela ne l'arrêta pas.
Avec une détermination désespérée, Marco arracha les tuyaux qui injectaient des potions dans son corps. La douleur l'assaillit, mais il continua, se glissant vers le sol. La froideur du sol contre sa peau accentua son désarroi.
Il lutta pour respirer, chaque inspiration était une épreuve contre le rythme imposé par l'appareil qu'on lui avait attaché. Son esprit embrouillé par la peur et la confusion, il commença à ramper, déterminé à s'échapper de cet enfer.
Il atteignit une porte, ses doigts tremblants cherchant une poignée. Rassemblant ses forces, il réussit à se lever, titubant sur ses jambes fragiles. Il ouvrit la porte, découvrant un palier à l'éclairage tamisé.
Des voix résonnaient dans l'air, incompréhensibles, mais parmi elles, il crut reconnaître celle d'Aida. L'espoir, même teinté d'incertitude, le poussa à avancer. Peut-être était-ce un rêve, mais il devait le savoir.
Il se dirigea vers un escalier étroit en bois, s'appuyant contre le mur pour ne pas tomber. Sa respiration se faisait de plus en plus difficile, chaque souffle devenant un effort colossal. Il tenta d'enlever le masque, espérant trouver du répit.
Soudain, ses jambes cédèrent sous lui. Marco chuta lourdement dans les marches, une douleur vive envahissant son corps. La dernière chose qu'il vit avant de perdre connaissance fut le plafond du Terrier, flou et distant, et une silhouette se précipitant vers lui.
Marco entendit sa voix, douce et rassurante. Il papillonna des yeux, essayant de comprendre où il était.
« Marco ? » La voix d'Aida perça son brouillard mental.
Leurs regards se croisèrent, et il sentit ses poumons se gonfler soudainement, le faisant hoqueter. La panique monta en lui à nouveau. Il tira sur le masque, sa respiration devenant saccadée et erratique.
« Jeune homme ! » lança alors une voix autoritaire. « Calme-toi ! »
Mais Marco était incapable d'obéir. Son corps entier était en proie à une douleur intense, et le machin enfoncé jusqu'à ses poumons semblait tout détraquer en lui. Il luttait désespérément pour se libérer de cette sensation étouffante.
« Marco, » murmura Aida en caressant son front. « Doucement... Il faut que tu te calmes. S'il te plaît... »
Il tenta de se concentrer sur la voix d'Aida, d'ignorer la panique qui le consumait. Ses efforts furent vains. La douleur et la confusion étaient trop intenses. Finalement, son corps, épuisé par la lutte, céda, et il replongea dans les ténèbres.
Autour du divan, où en panique ils avaient installé Marco, personne n'osait bouger ou parler. Les regards étaient fixés sur lui, inquiets et impuissants, chacun priant en silence pour son rétablissement.
Vinda fut la première à prendre les choses en main. Avec une autorité calme, elle donna des instructions précises.
« Remettez-le dans son lit, » ordonna-t-elle. « Quelqu'un doit rester avec lui jusqu'à son prochain réveil. »
Ils s'exécutèrent rapidement, soulevant Marco avec précaution pour le remettre sur son lit. Ses poumons étaient toujours pris de muqueuses, et il fallait continuer à l'aider à respirer. Aida resta donc avec lui, veillant à ses côtés, jusqu'à la nuit tombée.
Harry, dans le lit voisin, entendit des voix dans son sommeil. Il se réveilla lentement et observa à travers la pénombre. Gellert et Aida étaient au chevet de Marco, chuchotant doucement.
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Les Princes de Nurmengard
FanfictionAprès avoir perdu leurs mères dans une attaque tragique, Marco et Aida Ishkan sont recueillis par leur grand-père, un puissant sorcier. Dans un mystérieux immeuble rose en France, entourés de créatures magiques, ils apprennent à maîtriser leurs pouv...