17 juillet 1995
Marco était toujours prisonnier, suspendu à la barre de métal dans sa cellule sombre et humide. Depuis le dernier repas qu'on lui avait forcé à avaler, il n'avait vu personne. Ses bras et ses jambes étaient engourdis, et les rares moments où il avait pu dormir étaient hantés par des cauchemars. Les rats, autrefois attirés par son sang, n'osaient plus s'approcher de lui. Peut-être étaient-ils effrayés par l'aura magique qu'il avait inconsciemment développée pour se protéger.
Il entendit soudain des bruits de pas résonner dans le couloir. Son cœur s'emballa. Était-ce Izgorovi ? Ou quelqu'un d'autre venu pour le torturer de nouveau ?
Pendant ce temps, Aida se trouvait toujours au manoir des Rosier, ses pensées tournées vers Marco. L'inquiétude la rongeait, et elle commençait à désespérer de ne pas le voir revenir. Quatre jours étaient passés. Elle sentait un danger imminent, et plusieurs fois, elle avait rêvé d'un serpent aux yeux rouges, un symbole de malheur et de menace.
Les pas dans le couloir se rapprochèrent de la cellule de Marco. La porte s'ouvrit brusquement, et deux hommes et trois femmes entrèrent. Sans un mot, ils le détachèrent de la barre. Marco, trop faible pour résister, se laissa faire. Ils le conduisirent en le trainant jusqu'à une salle de bain où ils le lavèrent avec soin, nettoyant ses plaies et pansant ses blessures. Malgré leurs soins, il gardait quelques cicatrices, témoignages des tortures qu'il avait subies.
Au manoir des Rosier, Gellert Grindelwald se tenait devant la porte de la chambre d'Aida. Il toqua doucement avant d'entrer. Aida, assise sur son lit, leva les yeux vers lui, l'inquiétude se lisant sur son visage.
« Mr Rosier a entendu des rumeurs inquiétantes, » commença Gellert, son ton grave. « Il existe un réseau appelé les Frères de la Mort. Ils seraient les derniers partisans de... moi-même, de Gellert Grindelwald. Ils auraient pu choisir un nom plus... sympathique... »
Aida fronça les sourcils, essayant de comprendre où il voulait en venir. Gellert continua.
« Ces Frères de la Mort se seraient alliés à Voldemort. Le mage que les anglais disent qu'il n'est pas revenu. »
Le nom de Voldemort fit frissonner Aida. Elle se souvint de ses rêves du serpent aux yeux rouges.
« Et Marco ? Est-il avec eux ? » demanda-t-elle, la voix tremblante d'angoisse.
Grindelwald secoua la tête.
« Izgorovi est avec eux. Donc... »
Aida comprit alors. Les pièces du puzzle s'assemblaient dans son esprit. Marco avait été emporté par Izgorovi, non pour le punir avec des duels dangereux mais pour l'intégrer dans ce réseau sombre.
« Nous devons le retrouver, » dit-elle avec détermination. « Je ne laisserai pas Marco entre leurs mains. Il... Marco n'est pas un... un monstre... »
Grindelwald acquiesça.
« Nous devons agir vite, avant qu'il ne soit trop tard. Prépare-toi. Nous partons dès que nous avons un plan. Enfin... dès que Vinda est convaincu de mon plan... Rejoins nous quand tu te sens prête. »
Aida hocha la tête, sentant une nouvelle détermination grandir en elle. Elle ne laisserait pas son cousin ou même peut-être son frère être sacrifié aux ambitions de ceux qui manipulaient leurs vies. Ensemble, avec Gellert et les alliés qu'ils pourraient trouver, ils se battraient pour ramener Marco à la maison et déjouer les plans des Frères de la Mort.
Dans la salle de bain, Marco, maintenant propre et pansé, sentait une vague de force revenir en lui. Il était faible, mais il savait qu'il devait rester fort. Il n'avait plus vraiment d'objectifs. Il se sentait perdu. Il pensa un moment de continuer à obéir et cette fois sans penser, comme ils le voulaient.
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Les Princes de Nurmengard
Fiksi PenggemarAprès avoir perdu leurs mères dans une attaque tragique, Marco et Aida Ishkan sont recueillis par leur grand-père, un puissant sorcier. Dans un mystérieux immeuble rose en France, entourés de créatures magiques, ils apprennent à maîtriser leurs pouv...