Les larmes de la nuit

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Le duel entre Voldemort et Dumbledore fut d'une intensité époustouflante, les éclairs de lumière et les sortilèges volant dans tous les sens. Marco, prisonnier du bois de la table, se sentait comme enserré par les boyaux d'un serpent. Il observait la scène, impuissant, tandis que les deux maîtres sorciers s'affrontaient avec une puissance qui dépassait l'entendement.

Finalement, Voldemort, réalisant qu'il ne pourrait pas l'emporter cette fois, se volatilisa dans un tourbillon de fumée noire, emportant Bellatrix avec lui. Marco vit les gens du ministère arriver en courant, leurs visages mêlant la confusion et la terreur. Tous avaient vu le Seigneur des Ténèbres fuir, et le choc se lisait sur chaque visage.

Dumbledore, calme et serein, discutait avec le ministre de la Magie anglais, Cornelius Fudge, tentant de lui expliquer la gravité de la situation. Marco, épuisé et désespéré, ferma les yeux. Il avait tout raté. Ses espoirs de payer sa dette, de fuir, de trouver un semblant de paix, tout s'était envolé.

Il sentit soudainement des mains fermes le libérer de la table. On l'obligea à se mettre ventre au sol. La froideur du marbre contre sa peau lui donna un frisson. Un Auror le menotta rapidement, les liens magiques se resserrant autour de ses poignets dans son dos.

« Reste tranquille, » lui ordonna une voix autoritaire.

Marco obéit, trop épuisé pour résister. Il ouvrit les yeux et vit les visages sévères des Aurors qui l'entouraient.

« Nom et affiliation, » demanda un Auror, une femme aux cheveux courts et roux.

Marco resta silencieux un instant, puis murmura :

« Marco Ishkan. »

« Ishkan ? C'est pas le nom du vainqueur du tournoi l'année passée ? » s'étonna alors un autre.

Marco ne répondit pas, gardant les yeux fixés sur le sol. Les voix autour de lui se firent plus lointaines, comme étouffées par le poids de sa propre culpabilité.

« Emmenez-le, » ordonna quelqu'un.

Deux Aurors le relevèrent, le maintenant fermement par les bras. Marco se laissa guider, ses jambes flageolantes sous le poids de l'épuisement et du désespoir. Il jeta un dernier regard vers Dumbledore, qui le regardait avec une expression indéchiffrable.

En quittant l'atrium, Marco sentit une vague de résignation l'envahir. Sa vie telle qu'il la connaissait était terminée. Il ne restait plus qu'à affronter les conséquences de ses actes.

Il fut d'abord conduit dans une pièce blanche, où on l'attacha à une chaise. Il attendit plusieurs heures peut-être, la tête posée sur la surface métallique de la table devant lui. Il pensait à sa vie, son enfance, les espoirs qu'il pensait avoir sur ses épaules. Il revoyait Voldemort face à Harry. Il voyait Grindelwald tomber inconscient. Sa main droite lui faisait mal, rappelant ce qu'il avait fait, par pur désespoir en réalité, par idiotie sûrement et rébellion. Un dernier acte fou. Il sentait l'anneau autour de son penis, chauffant petit à petit. Voldemort lui faisait payer son échec. Et bientôt, les Frères de la Mort activeraient sûrement l'enchantement de l'anneau également. Des larmes aux yeux, Marco espérait que la douleur ne durerait pas.

« Nom et prénom ! » scanda une voix sèche.

Marco se redressa et fixa l'Auror qui lâcha un parchemin sur la table et une plume qui se planta droite sur le papier.

« M... Ishkan. Marco, » répondit Marco.

« Naissance ? »

« 24 septembre 1977. »

« Où ? »

« Heu... je... »

Marco déglutit.

« Je ne sais pas. »

Les Princes de NurmengardOù les histoires vivent. Découvrez maintenant