Les Ombres de la Nuit

Chapitre 11

Ce soir-là, la villa était particulièrement animée. Mark, Ben et Tom étaient dans une forme olympique, transformant le salon en une véritable scène de comédie. Je les observais depuis la table à manger, un mélange de divertissement et de malaise m'envahissant. Aylan, lui, semblait d'humeur plus sombre, mais il tolérait leurs frasques, probablement parce qu'elles le distrayaient.

Mark était le premier à lancer la soirée avec une histoire improbable. "Donc, je suis dans cette salle d'audience, tu vois, et le juge me regarde comme si j'avais trois têtes. Je lui dis : "Votre Honneur, je jure que ce n'était pas moi qui ai laissé le chien s'échapper." Et là, le procureur se lève et dit : «Mais Monsieur, vous n'avez même pas de chien !» "

Ben éclata de rire, s'étouffant presque avec sa bière. "Sérieusement, Mark, t'es vraiment le roi des histoires débiles."

Mark haussa les épaules, faussement modeste. "Ce n'est pas ma faute si j'ai une vie palpitante, Ben. Contrairement à toi et tes blagues de collégien."

Ben répliqua avec un sourire narquois. "Au moins, mes blagues sont compréhensibles. Et Tom, tu te souviens de la fois où Mark a essayé de séduire cette avocate en lui parlant de sa collection de timbres ?"

Tom, qui était en train de fixer son verre avec une intense concentration, leva la tête soudainement. "Quoi ? Ah oui ! C'était hilarant ! Elle l'a regardé comme si c'était un extra-terrestre. Sérieux, Mark, qui drague en parlant de timbres ?"

Mark leva les mains en signe de capitulation. "Hé, certains trouvent ça fascinant ! Juste parce que vous êtes trop primitifs pour apprécier l'art philatélique..."

Ben roula des yeux. "L'art philatélique, vraiment ? La seule chose que tu collectionnes, c'est les râteaux."

Les rires fusèrent de nouveau, et même moi, je ne pus m'empêcher de sourire à leur échange. Aylan, assis un peu à l'écart, observait la scène avec un regard calculateur.

Tom, visiblement heureux de ne pas être la cible des moqueries pour une fois, se joignit à la conversation avec son propre sens de l'humour particulier. "Eh, les gars, vous saviez que j'ai trouvé mon téléphone dans le frigo ce matin ?"

Mark secoua la tête en riant. "Tom, tu es vraiment un cas désespéré. Sérieusement, comment tu fais pour oublier ton téléphone partout ?"

Tom haussa les épaules, perplexe. "Je sais pas, peut-être que mon cerveau fonctionne différemment. Ou alors c'est un complot des aliens pour me rendre fou."

Ben éclata de rire. "Ouais, c'est sûrement ça, les aliens sont après toi. Ils doivent être fascinés par ton intelligence hors norme."

Tom le regarda, une expression de sérieux exagéré sur le visage. "Je te jure, Ben, un jour ils viendront me chercher, et là, tu verras qui rira le dernier."

Mark leva son verre. "À Tom, notre ambassadeur intergalactique !"

Ils trinquèrent tous en riant, l'ambiance se détendant encore plus. Je continuai de les observer, essayant de rester en dehors de leur cercle, mais leur bonne humeur était contagieuse. Cependant, je ne pouvais m'empêcher de me demander combien de temps cette légèreté durerait avant que la tension ne revienne.

Plus tard dans la soirée, après plusieurs histoires et blagues, Aylan décida d'intervenir. "Bon, les gars, il se fait tard. Peut-être qu'il est temps de se calmer un peu."

Mark sourit malicieusement. "Quoi, Aylan ? Tu es jaloux parce qu'on s'amuse sans toi ?"

Aylan haussa les épaules. "Non, juste que certains d'entre nous ont du travail demain."

Ben éclata de rire. "Du travail ? Toi, travailler ? Allez, Aylan, on sait tous que tu passes plus de temps à nous surveiller qu'à travailler."

Aylan sourit, mais ses yeux restaient froids. "Peut-être. Mais quelqu'un doit s'assurer que vous ne transformiez pas cette villa en cirque permanent."

Tom leva son verre, déjà à moitié vide. "Eh, au moins dans un cirque, il y a des clowns professionnels. Nous, on fait ça gratuitement !"

Les rires fusèrent de nouveau, et pour un moment, même Aylan sembla se détendre légèrement. Cependant, peu de temps après, il annonça qu'il était temps pour ses collègues de partir. Ils rassemblèrent leurs affaires en traînant des pieds, encore en train de plaisanter entre eux.

-Allez, les gars, dehors, avant que Aylan ne devienne vraiment grincheux, plaisanta Mark en se dirigeant vers la porte.

-Hé, Ezia, si tu as besoin de plus de rires, appelle-nous, » dit Ben en souriant. « On sera ravis de revenir.

Tom, fidèle à lui-même, chercha son téléphone une dernière fois avant de se souvenir qu'il l'avait mis dans sa poche. "Je suis prêt, chef !"

Ils sortirent enfin, laissant un silence lourd s'installer dans la villa. Je me retrouvai seule avec Aylan, et je sentis immédiatement la tension revenir.

Il s'approcha de moi, son regard sombre et provocateur. "Alors, Ezia, tu as apprécié la compagnie de mes collègues ?"

Je me redressai, tentant de paraître indifférente. "Ils sont... intéressants."

Il sourit, mais il n'y avait aucune chaleur dans ses yeux. "Intéressants, hein ? Dis-moi, lequel as-tu préféré ? Lequel te ferait oublier tes livres de droit pour une nuit ?"

Je sentis la colère monter en moi. "Ce ne sont pas tes affaires, Aylan."

Il se rapprocha encore, me poussant contre le mur. "Tout ce qui te concerne est mon affaire, Ezia. Ne l'oublie pas."

Son visage était maintenant à quelques centimètres du mien, et je pouvais sentir son souffle sur ma peau. "Qu'est-ce que tu ferais si je t'embrassais maintenant ?"

Je le fixai, essayant de cacher ma peur et ma rage. "Je te détesterais encore plus."

Il sourit, ses yeux brillant de cruauté. "Tu sais, je pourrais le faire. Mais où serait le plaisir si tu ne le voulais pas vraiment ?"

Il se recula lentement, me laissant là, tremblante de colère et d'impuissance. "Bonne nuit, Ezia. Rêve bien de tes livres et de tes lois."

Alors qu'il se tournait pour partir, je ne pus retenir ma colère. "Va te faire foutre, Aylan ! Tu es un monstre manipulateur !"

Il s'arrêta, se retournant lentement pour me regarder, une lueur dangereuse dans les yeux. Mais il ne dit rien. Il se contenta de sourire, un sourire qui me glaça jusqu'aux os, avant de quitter la pièce, me laissant seule avec ma rage et mon dégoût.

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Chapitre 11, des petites tensions maintenant ...

Bonne lecture bisousss !