Chapitre 16

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Quelques jours s'étaient écoulés depuis l'arrestation d'Aylan. L'histoire avait fait les gros titres, et le monde entier semblait fasciné par la chute du célèbre footballeur, autrefois admiré pour ses talents sur le terrain, maintenant détesté pour ses actes criminels. Les journaux, les émissions de télévision et les réseaux sociaux ne parlaient que de ça.

De retour chez moi, je retrouvai la chaleur de ma famille. Mes parents, Leyla et Aziz, et mon petit frère, Kemal, m'accueillirent à bras ouverts. Après tout ce que j'avais traversé, leur soutien et leur amour étaient exactement ce dont j'avais besoin.

Assise dans la cuisine un matin, je savourais une tasse de café, écoutant le bourdonnement familier de la maison. Leyla préparait le petit-déjeuner, tandis qu'Aziz lisait le journal et Kemal jouait à fifa sur sa playstation. Pour la première fois depuis longtemps, je ressentais un semblant de normalité.

"Ezia, tu devrais lire ça," dit Aziz en abaissant son journal. "Ils parlent encore d'Aylan."

Je soupirai, n'ayant aucune envie de revivre cette partie de ma vie."Je sais, papa. C'est partout."

Leyla posa une main réconfortante sur mon épaule. "Tu es en sécurité maintenant, ma chérie. C'est tout ce qui compte."

Je hochai la tête, appréciant leur soutien. Mais cette tranquillité fut bientôt perturbée par un appel inattendu.

"Allô ?" répondis-je en décrochant le téléphone.

"Mademoiselle Ezia ? Ici Me. Durand, du cabinet d'avocats Durand et Associés. Nous aimerions discuter avec vous d'une affaire urgente. Pourriez-vous venir à notre bureau aujourd'hui ?"

Surprise, je fixai le téléphone. "Euh, oui, bien sûr. De quoi s'agit-il ?"

"Il s'agit de M. Aylan Yildirim. Il souhaite que vous le défendiez."

Mon cœur se serra à ces mots. "Quoi ? Il veut que je le défende ?" répétai-je, incrédule.

"Oui, Mademoiselle. Nous vous expliquerons tout en détail lorsque vous viendrez. Pouvez-vous être là à 14 heures ?"

Je pris une profonde inspiration, essayant de comprendre ce qui se passait. "D'accord. Je serai là."

Après avoir raccroché, je restai silencieuse, mes pensées tourbillonnant. Pourquoi Aylan voudrait-il que je le défende, après tout ce qu'il m'avait fait subir ?

À 14 heures précises, je me trouvai devant le cabinet Durand et Associés. Le bureau était élégant et professionnel, tout ce que l'on pouvait attendre d'un cabinet juridique de haut niveau. Une secrétaire me conduisit dans une salle de réunion où Me. Durand m'attendait.

"Mademoiselle Ezia, merci d'être venue si rapidement," dit-il en me serrant la main. "Asseyez-vous, je vous en prie."

Je m'installai sur le siège en face de lui, essayant de cacher mon appréhension. "Merci. Pouvez-vous m'expliquer pourquoi Aylan veut que je le défende ?"

Me. Durand ajusta ses lunettes et consulta ses notes. "M. Yildirim nous a spécifiquement demandé de vous contacter. Il croit que vous êtes la seule personne capable de comprendre les nuances de son cas et de le défendre de manière juste."

Je laissai échapper un rire amer. "Il m'a enlevée et maintenant il veut que je le défende ? C'est absurde."

Me. Durand hocha la tête, compréhensif. "Je comprends votre réaction. Mais il semble qu'il ait confiance en vos compétences et en votre intégrité. Il a insisté pour que ce soit vous, sinon il n'acceptera aucun autre avocat."

Je pris une profonde inspiration, réfléchissant à cette situation improbable. "Très bien, je vais lui parler. Mais je ne promets rien."

Le lendemain, je me rendis à la prison pour rencontrer Aylan. Assise dans la salle de visite, j'attendais nerveusement qu'il arrive. Lorsqu'il entra, vêtu de l'uniforme de prisonnier, il avait l'air fatigué mais déterminé.

"Ezia, merci d'être venue," dit-il en s'asseyant en face de moi.

Je le regardai, essayant de comprendre ses motivations. "Pourquoi moi, Aylan ? Après tout ce que tu m'as fait, pourquoi voudrais-tu que je te défende ?"

Il prit une profonde inspiration, fixant le sol avant de relever les yeux vers moi. "Parce que je crois que tu es la seule à pouvoir comprendre ma situation. Je sais que tu es une avocate brillante et intègre. Et malgré tout, je pense que tu es la seule à pouvoir voir au-delà de ce que les autres voient."

Je secouai la tête, incrédule. "Tu veux que je défende quelqu'un qui m'a enlevée et retenue captive ? Tu réalises à quel point c'est fou ?"

"Je sais," répondit-il, sa voix tremblante. "Mais je n'ai jamais voulu te faire de mal, Ezia. Tout ce que j'ai fait, c'était pour te protéger. Je sais que tu ne me crois peut-être pas, mais c'est la vérité. "

Je le regardai, sentant un mélange de colère et de confusion. "Pourquoi devrais-je te croire ?"

Il plongea son regard dans le mien, ses yeux pleins de sincérité. "Parce que je n'ai personne d'autre à qui faire confiance. Et parce que je crois vraiment en toi."

Je restai silencieuse un moment, pesant mes options. "D'accord, » dis-je finalement. « Je vais examiner ton dossier. Mais sache que je ne te promets rien. Si je trouve des preuves accablantes contre toi, je ne te défendrai pas."

Aylan hocha la tête, reconnaissant. "Merci, Ezia. C'est tout ce que je demande."

Je me levai, prête à partir. "Très bien. Je te tiendrai informé."

Alors que je quittais la prison, je ne pouvais m'empêcher de me demander si j'avais pris la bonne décision. Mais une chose était sûre : cette affaire allait être l'une des plus difficiles de ma carrière, et peut-être la plus personnelle.

Les jours suivants, je plongeai dans les documents et les preuves concernant Aylan. Je consultai des témoins, examinais des enregistrements et étudiai chaque détail. Plus j'en apprenais, plus je réalisais que l'affaire était complexe, mêlant des éléments de sa vie personnelle et professionnelle.

Un soir, alors que je travaillais tard au bureau, mon téléphone sonna. C'était Me. Durand.

"Mademoiselle Ezia, comment avancez-vous avec le dossier de M. Yildirim ?" demanda-t-il.

"C'est un cas compliqué, Me. Durand," répondis-je honnêtement. "Mais je crois qu'il y a des éléments que nous pouvons utiliser pour sa défense."

"Très bien. Si vous avez besoin de soutien ou de ressources supplémentaires, n'hésitez pas à nous le faire savoir. Nous voulons vous aider à réussir."

Je le remerciai et raccrochai, me sentant légèrement encouragée. Malgré tout ce qui s'était passé, je savais que je devais donner le meilleur de moi-même. Non seulement pour prouver mes compétences, mais aussi pour trouver la vérité, quelle qu'elle soit.

Je retournai à mon travail, déterminée à découvrir chaque détail de l'affaire Aylan. Le chemin serait difficile et parsemé d'obstacles, mais j'étais prête à affronter tous les défis pour rendre justice.

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Chapitre 16 !

BONNE LECTURE BISOUS

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