Chapitre 6

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Je sortis de l'entrepôt, mes jambes vacillantes, mon esprit en proie à un tourbillon de pensées. Les mots d'Aylan résonnaient encore dans ma tête. Protéger ceux qu'ils aiment ? Qu'est-ce que cela pouvait bien signifier ? La seule chose claire était que je devais faire extrêmement attention à partir de maintenant.

Je réussis à marcher jusqu'à une rue plus fréquentée où j'appelai un taxi pour rentrer chez moi. Une fois à l'intérieur de la voiture, je fis un effort pour paraître calme et normale, même si j'étais encore terrifiée. Le chauffeur ne posa aucune question, et je fus reconnaissante de pouvoir rester silencieuse.

Quand j'arrivai chez moi, la maison était plongée dans le calme. Mes parents et Kemal dormaient déjà. Je montai silencieusement dans ma chambre, fermai la porte et m'effondrai sur mon lit. Les larmes que j'avais retenues tout ce temps commencèrent à couler librement. Je me sentais seule, effrayée, et plus vulnérable que jamais.

Après un moment, je pris mon téléphone et appelai Arda. Il décrocha presque immédiatement, sa voix remplie d'inquiétude.

"Ezia ! Où es-tu ? Que s'est-il passé ? "

Je lui racontai tout, en essayant de ne pas éclater en sanglots. Arda resta silencieux un moment, puis sa voix se fit plus ferme.

-Ezia, tu ne peux pas rester seule. Je viens te chercher.

-Non, Arda. Il est trop tard. Mes parents vont s'inquiéter si tu viens maintenant. Je serai prudente, je te le promets.

-Très bien, mais demain matin, nous devons nous retrouver. On ne peut pas laisser ça continuer.

Le lendemain matin, je me levai tôt, des cernes sous les yeux, mais déterminée. J'avais à peine dormi, mais l'urgence de la situation m'avait donné un regain d'énergie. Je retrouvai Arda et Leïla au café habituel près de l'université. Leïla, en voyant mon visage pâle et mes yeux rougis, s'assit à côté de moi et me prit la main.

"Ezia, raconte-nous tout, " dit-elle doucement.

Je leur expliquai en détail ce qui s'était passé dans l'entrepôt, les menaces d'Aylan et son insistance sur le fait qu'il protégeait quelqu'un. Arda écoutait attentivement, son visage grave.

-Nous devons agir, déclara-t-il finalement. On ne peut pas le laisser te menacer ainsi.

-Mais comment ? demandai-je. Il semble tout contrôler.

-J'ai un contact qui pourrait nous aider, dit Arda. Il s'appelle Selim. Il travaille dans la sécurité privée et a des liens avec les autorités. Si quelqu'un peut trouver des informations sur Aylan et ses activités, c'est lui.

Leïla acquiesça. "C'est une bonne idée. Nous devons avoir des preuves solides avant de pouvoir agir. En attendant, Ezia, tu dois être prudente. Ne va nulle part seule."

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Le soir même, Arda organisa une rencontre avec Selim. Nous nous retrouvâmes dans un café discret à l'écart de la ville. Selim, un homme d'une quarantaine d'années, au regard perçant et à l'attitude calme, écouta notre histoire avec attention.

-C'est une situation délicate, dit-il après un moment. Aylan est un homme puissant, avec des connexions dans des cercles très influents. Mais il n'est pas intouchable. Nous devons rassembler des preuves de ses activités illégales.

-Comment ? demandai-je. Il ne laisse aucune trace.

Selim sourit légèrement. "Personne n'est parfait. Il y a toujours des failles. Nous allons commencer par surveiller ses mouvements et ses communications. J'ai des équipements pour cela. Mais vous devez être prêts à tout. Cela peut devenir dangereux."

Arda hocha la tête. "Nous sommes prêts. Nous devons protéger Ezia et arrêter Aylan."

Les jours suivants furent intenses. Selim installa des caméras et des dispositifs d'écoute autour des lieux fréquentés par Aylan. Nous suivîmes ses mouvements, notant chaque détail, chaque rencontre. Il était méticuleux, mais nous commencions à voir des schémas.

Un soir, alors que nous analysions les enregistrements dans le petit bureau de Selim, nous tombâmes sur une conversation intéressante. Aylan parlait à un homme que nous ne connaissions pas, mais la discussion tournait autour de « la protection » et des « dettes à régler ». Cela confirmait nos soupçons sur ses activités criminelles.

-Nous devons continuer à surveiller, dit Selim. Mais c'est un bon début.

Alors que nous continuions notre surveillance, la tension monta. Aylan semblait devenir plus prudent, comme s'il sentait qu'il était surveillé. Un soir, alors que je rentrais chez moi avec Arda, nous remarquâmes une voiture noire qui nous suivait.

-Arda, on nous suit, murmurai-je, essayant de ne pas paniquer.

Arda accéléra légèrement, tentant de semer la voiture. Mais celle-ci accéléra également, se rapprochant dangereusement. Mon cœur battait à tout rompre.

-On doit les semer, dit Arda, les yeux fixés sur la route. Attache ta ceinture.

Il fit un virage serré, puis un autre, essayant de perdre nos poursuivants dans les petites rues de la ville. Finalement, après plusieurs minutes de course-poursuite effrénée, nous réussîmes à les distancer et à nous cacher dans une ruelle sombre.

-Ils savent, dit Arda, haletant. Ils savent qu'on est après eux.

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Chapitre 6 : très court mais je vais en poster un deuxième ce soir !

Bisousss






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