Chapitre 15

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Un jour ordinaire, je me prélassais dans le jardin de la demeure, savourant un rare moment de détente. Le soleil brillait haut dans le ciel, et la chaleur agréable enveloppait tout l'espace. Les gardes d'Aylan se tenaient à leur poste, dispersés autour de la propriété, veillant à ma "sécurité". L'équipe habituelle d'Aylan, composée de Mark, Ben et Tom, bavardait bruyamment non loin de moi. Leurs plaisanteries et échanges sarcastiques faisaient écho dans l'air, et je ne pouvais m'empêcher de sourire malgré ma situation.

Soudain, le son strident de sirènes brisa la tranquillité du jardin. Mon cœur se serra d'angoisse tandis que des voitures de police surgissaient de nulle part, s'arrêtant brusquement devant la villa. Des agents en uniforme en sortirent rapidement, armes à la main.

"Police ! Ne bougez plus !" cria un officier, son ton autoritaire résonnant dans l'air.

Les gardes d'Aylan réagirent instantanément, tentant de se disperser, mais ils furent rapidement submergés par les forces de l'ordre. Mark, Ben et Tom se figèrent, leurs visages exprimant un mélange de surprise et de confusion.

Aylan émergea de la villa, l'expression sombre et déterminée. "Que se passe-t-il ici ?" demanda-t-il, s'avançant vers les officiers.

Un haut gradé de la police s'avança, brandissant un mandat. "Aylan Yildirim, vous êtes en état d'arrestation pour suspicion de crimes organisés, trafic de drogue et enlèvement."

Mes yeux s'élargirent de stupeur. Enlèvement. Est-ce que cela voulait dire que ma captivité allait enfin prendre fin ?

Aylan se tourna vers moi, un éclat d'inquiétude traversant son regard. "Ezia, reste calme. Tout va bien se passer."

Les agents commencèrent à menotter les membres de l'équipe d'Aylan. Mark tenta de plaisanter, même dans cette situation tendue. "Eh bien, les gars, je suppose que notre fête est terminée. Qui aurait cru qu'on aurait droit à des bracelets gratuits aujourd'hui ?"

Ben, souriant nerveusement, rétorqua : "Ouais, et dire que je pensais que les flics viendraient juste pour goûter notre barbecue."

Tom, quant à lui, se contenta de secouer la tête. "C'est pas notre jour de chance, hein ?"

Les officiers continuèrent leur opération, vérifiant chaque recoin de la villa. L'un d'eux s'approcha de moi, son expression se radoucissant légèrement. "Mademoiselle, vous êtes en sécurité maintenant. Nous allons vous ramener chez vous."

Je restai immobile, essayant de traiter ce qui se passait. Était-ce enfin la fin de mon cauchemar ?

Aylan fut menotté à son tour, mais avant d'être conduit vers une voiture de police, il se tourna une dernière fois vers moi. "Ezia, je t'avais promis de te protéger. Même maintenant, je veux que tu saches que tout ce que j'ai fait, c'était pour te garder en sécurité."

Je le regardai, partagée entre la haine et une étrange compassion. "Je ne sais pas si je pourrai un jour te pardonner, Aylan. Mais merci pour cette chance de retrouver ma liberté."

Les agents l'amenèrent, et je restai là, observant la scène se dérouler devant moi. Ma captivité avait pris fin de manière inattendue, et alors que je regardais les voitures de police s'éloigner, je sentis un poids immense se lever de mes épaules. J'étais enfin libre.

Les jours suivants furent un tourbillon d'interrogatoires, de formalités légales et de tentatives pour réintégrer une vie normale. Les policiers me posèrent des questions sur ma captivité, et bien que certains détails fussent douloureux à revivre, je savais que cela faisait partie du processus pour tourner la page.

Je fus hébergée temporairement par des amis de la famille, le temps de reprendre pied. Chaque jour apportait son lot de défis, mais avec le soutien de mes proches et ma détermination à réussir, je savais que je pouvais surmonter cette épreuve.

Un matin, alors que je prenais mon café dans la cuisine, mon téléphone sonna. C'était un numéro inconnu. Je décrochai, hésitante.

"Allô ?" dis-je.

"Ezia, c'est moi, Arda." Sa voix était douce, familière, et une vague d'émotion m'envahit.

"Arda !" m'exclamai-je, les larmes aux yeux. "Je suis tellement contente d'entendre ta voix. "

"Moi aussi, Ezia. J'ai appris ce qui s'est passé. Comment tu te sens ?"

Je pris une profonde inspiration, essayant de contenir mes larmes."Je vais bien, enfin. C'est dur, mais je suis libre maintenant."

"Je suis là pour toi, tu le sais, n'est-ce pas ?" Sa voix était réconfortante, et je sentis une lueur d'espoir renaître en moi.

"Oui, je le sais. Merci, Arda. Pour tout."

Nous parlâmes pendant des heures, rattrapant le temps perdu et partageant nos espoirs pour l'avenir. Pour la première fois depuis longtemps, je sentis que j'avais un avenir, un avenir libre et plein de possibilités.

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Chapitre 15

Court mais intense ! Bonne lecture, bisous !

Les Ombres de la NuitOù les histoires vivent. Découvrez maintenant