CHAPITRE 20 : Règles

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Enfaite, je compris rapidement pourquoi j’avais cette humeur morose. J’avais mes règles, et donc, je n’étais pas réellement moi-même. J’avais passé le restant de ma journée affalée sur mon canapé, pleurant devant Titanic en mangeant de la glace et du chocolat.

Je sursautais lorsqu’entre deux allers-retours aux toilettes, la porte d’entrer claqua. Maya apparut devant moi, le sourire aux lèvres mais déchanta lorsqu’elle vit ma dégaine, à savoir : une combinaison chaude à l’effigie d’un chat.

—    Alors toi, tu as tes règles.

Je ne pris pas la peine de répondre à son commentaire, me jetant sur le canapé avant de dévorer une table de chocolat entière.

—    Je te jure Maya, je me sens tellement comme de la merde, reniflais-je. Ma vie sentimentale est catastrophique et j’ai peur de fêter mon anniversaire parce que j’ai peur qu’on m’abandonne.

Elle s’installa à côté de moi, me réconfortant à me caressant les cheveux.

—    C’est justes les premiers jours qui sont difficiles. Tu n’as pas trop de douleur ?

—    Pour une fois ça passe.

Maya prit la télécommande, mettant un film humoristique pour me remonter le moral, ce qui fit son effet. A peine quinze minutes plus tard, j’étais passée des pleurs aux rires grâce à elle.

—    Tu vois que c’est mieux quand on rit !

J’acquiesçais, riant à la blague que l’une des filles dit dans le film.

—    Eh, moi je ne t’abandonnerai jamais.

Elle posa sa main sur la mienne, me prenant dans ses bras. Je me blottis contre elle, me sentant réellement aimée et importante pour quelqu’un. Maya était la personne pour qui je pourrais tout faire car elle pouvait tout faire pour moi.

Son téléphone sonna et je vis à l’expression de son visage que quelque chose n’allait pas.

—    Qu’est-ce qui a ? demandais-je en fronçant les sourcils.

—    J’ai dit à Alex de ne m’appeler que s’il se passait quelque chose de grave à la boutique.

Elle pali, décrochant avant de raccrocher aussitôt. Je n’avais pas entendu ce qu’Alexander lui avait dit, mais ça avait l’air d’être grave.

—    Je suis désolée, il faut que j’y aille.

Je n’eu même pas le temps de lui dire quoi que ce soit qu’elle claqua la porte derrière elle. Je me retrouvais à nouveau seule. On toqua à ma porte, je me levais en pensant que c’était Maya qui avait oubliée quelque chose mais je fus nez à nez avec une paire de yeux bleus.

—    Kandinsky ?

—    Mira ?

Il répondu sur un ton humoriste, le sourire aux lèvres. Je ne savais pas si j’étais contente de le voir mais j’étais heureuse d’être en face de quelqu’un qui avait de la bonne humeur à en revendre.

—    Joli pyjama, commenta-t-il.

Je sentis mes joues rougir et je me sentis soudainement gênée. Je levais les mains pour cacher ses yeux, le cœur palpitant dans ma poitrine.

—    Ne me regarde pas, je suis horrible aujourd’hui !

Il ria, comme si je venais de faire la blague la plus drôle qu’il n’est jamais entendu.

—    Je ne savais pas que tu avais autant d’humour le jour de ton anniversaire !

J’abaissais doucement mes mains, me sentant un peu plus à l’aise.

—    Quoi que tu portes, tu restes très belle.

Mon sang monta dans mes joues et j’eus soudainement très chaud. Je l’invitais à entrer, refermant la porte derrière lui.

—    Joyeux anniversaire, me souhaita-t-il en me tendant une boite.

—    Qu’est-ce que c’est ? demandais-je en fronçant les sourcils.

—    Ouvre et tu le seras.

Je pris une grande inspiration, ouvrant la petite boite noire et y trouvais deux billets d’avion en direction de Paris. J’écarquillais les yeux. J’allais aller à Paris ?

Je souris, sautillant sur place avant de me jeter dans ses bras. Je calmais peu à peu mon euphorie, reprenant une poker face, croisant les bras devant ma poitrine.

—    Il y a deux billets. Je suppose que tu t’attends à ce que j’y aille avec toi ?

—    Du tout. C’est pour toi et Maya.

Je fronçais les sourcils d’incompréhension.

—    Tu adores ta meilleure amie tout comme tu adores voyager. Ça me semblait être un bon cadeau.

Il se pinça les lèvres, se grattant la nuque. Il venait de m’offrir un voyage avec ma meilleure amie. Il était fou. Au lieu de payer ses dettes, il dépenser son argent pour m’offrir un voyage à Paris.

—    Ca l’est. Merci.

Je me sentais réellement redevable, je voulais lui faire sentir que son cadeau me plaisait vraiment alors sans vraiment réfléchir, j’enroulais mes bras autour de sa nuque avant de poser mes lèvres sur les siennes.

Ses mains se posèrent sur mes hanches, m’attirant davantage vers lui. Nos langues se trouvèrent, se caressèrent lentement dans un baiser passionné.

Nos corps se laissèrent tomber sur le canapé, refusant de se lâcher. Il saisit la tirette de ma combinaison, l’ouvrant lentement pour avoir accès à mes seins.

Il les prit en bouche, titillant leur bout qui devinrent dur. Je me tordais dans tous les sens sous l’effet du plaisir avant de l’arrêter.

—    Kandinsky, j’ai mes règles.

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