CHAPITRE 11 : Force mentale

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Kandinsky Zabolotny

Putain, je suis dur.

Mira avait passée la soirée à me provoquer, jouant avec moi comme si ça lui faisait plaisir de me laisser dans un état pareil. Je ne savais pas trop à quoi elle jouait mais une chose était sûre : si le jeu consistait à se provoquer mutuellement, alors j’allais perdre.

Les filles revinrent après avoir payées.  

—    Qu’est-ce que vous voulez faire maintenant ? demanda Maya.

Alex et moi nous levions, quittant le restaurant en même temps que Maya et Mira.

—    On peut aller chez moi, proposa Maya.

Ils avaient tous l’air partant, pourtant je ne pensais qu’à être seul avec Mira. Vote à l’unanimité, nous nous dirigions vers l’appartement à Maya, juste au-dessus de sa boutique.

Son appartement était propre, rangé et ordonné. Des fleurs étaient disposées un peu partout, rendant l’endroit coloré et chaleureux – sauf pour Alexander qui était allergique au pollen. Le pauvre du sortir à peine cinq minutes après être rentré.

Maya l’accompagna sur le balcon et je me retrouvais à nouveau seul avec Mira. Comme au restaurant, elle fuyait mon regard, regardant partout autour d’elle comme si elle cherchait une échappatoire.

Je me demandais à quoi est-ce qu’elle pensait et si elle était contente d’être avec moi.

—    J’espère que tu passes une bonne soirée, dis-je pour faire la conversation.

—    Elle aurait été mieux sans toi.

J’encaissais en silence, me grattant la nuque en me sentant mal à l’aise. Est-ce que je forçais ? J’avais l’impression de ne pas être à ma place ici, avec elle, et ça me faisait mal à en mourir de me dire que plus rien ne serait comme avant.

—    Est-ce que tu aimes mes cheveux ?

Elle fronça les sourcils, un rictus amusait étirant ses douces lèvres. Elle semblait surprise par ma question stupide et la voir ainsi me fit sourire. Elle était si belle lorsqu’elle était naturelle.

Cependant, son sourire s’évapora lorsqu’elle se rendit compte qu’elle souriait. Elle reprit sa poker face, me jugeant du regard.

—    Non, je n’aime pas le vert.

—    C’était ta couleur préférée à l’époque.

Elle prit une grande inspiration, pinçant ses lèvres en triturant ses doigts.

—    Oui, mais maintenant je déteste cette couleur. D’ailleurs, elle me donne envie de vomir.

Je ne savais pas si elle disait la vérité car elle afficha un regard impassible. Je serrais les poings, respirant calmement pour ne pas lui sauter dessus. Elle mentait, du moins, j’espérais.

—    Comment se passe les affaires ? demandais-je.

—    Très bien.

Un long silence s’en suivit. J’avais beau chercher des sujets de discussions, elle était catégorique, elle ne voulait pas me parler.

Maya revint quelques minutes après, enlevant toutes ses fleurs. Mira l’aida et Alexander put rentrer.

—    Ça vous dit qu’on joue à un jeu, proposa Maya.

—    On met un paquet de cigarette et une machine à sous devant eux et le premier qui crac à perdu, proposa Mira en me fixant.

Maya lui donna un coup de coude dans les côtes et elle grimaça.

—    Ce serait cool, renchérit Alexander.

Je le fusillais du regard et il sourit.

—    Pour tester notre force mentale, rajouta-t-il.

Je soupirais de frustra. A quoi jouaient-ils tous les deux ? Je dû afficher une drôle de tête car ils éclatèrent tous de rire.

—    Si tu pouvais voir ta gueule, pouffa Alexander.

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