CHAPITRE 9 : Sous la table

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Mira Pacheco

Avec Maya, nous nous rendions au restaurant. Sasha m’avait prévenu qu’il avait eut un empêchement de dernière minute : sa chienne devait aller chez le vétérinaire parce qu’elle s’était cassée une patte.

Je ne lui en voulais pas même si j’étais déçue de me retrouver seule en face de Kandinsky et Marylou. Comment pouvait-il être avec elle ? Lui qui avait toujours dit qu’il ne l’aimait pas.

Nous arrivions devant le restaurant avant d’entrer. L’odeur de la nourriture fit gargouiller mon estomac qui n’avait rien avaler de la journée.

Maya expliqua à la serveuse que nous attendions trois autres amis alors elle nous plaça à une table avec des banc en cuir et nous commandions à boire en attendant les autres.

—    Tu n’es pas trop dégoutée pour Kandinsky et Marylou ? me questionna ma meilleure amie en sirotant son Ice tea.

—    Je ne sais pas trop quoi en penser, soupirais-je.

Bien sûr que j’étais en colère contre lui mais j’étais aussi jalouse d’elle. Elle ne l’avait rien que pour elle depuis cinq ans. Je me demandais s’ils avaient déjà couché ensemble et comment est-ce qu’il était au lit ? Est-ce qu’il s’était améliorait ?

Je sentis mes joues chauffer rien qu’en imaginant ce dont il serait capable de faire mais je reniais automatique toute trace d’envie pour lui.

—    Est-ce que tu penses qu’ils ont déjà couchés ensemble ? demandais-je à voix basse.

Maya haussa les épaules avant de faire mine de réfléchir.

—    Je n’en sais rien mais si c’est le cas, il devait certainement penser à toi pour réussir à la tringler.

Je pouffais avec Maya. Elle pouvait être violente quand elle le voulait.

—    Bonsoir mesdames !

Nous nous tournions toutes les deux vers cette voix grave avant d’apercevoir un blondinet accompagner par Kandinsky qui…avait les cheveux verts.

Je réunis toute ma volonté pour rester impassible face à lui et sa tête verte. Des flashs de notre enfance me revinrent en tête mais je décidais de chassais cet élan de nostalgie.

—    Wow, dit ma meilleure amie en zieutant Kandinsky. Tu as refait la même connerie qu’il y a des années.

Kandinsky lui tira la langue en réponse. Alexander s’assit en face de Maya tandis que Kandinsky s’assit en face de moi.

« Je ne vais pas réussir à manger s’il est en face de moi », envoyais-je par SMS à ma meilleure amie. Elle esquissa un sourire en lisant mon message avant de me répondre. « Tu es en face de lui, profite-s’en pour lui montrer ce qu’il a raté pendant huit ans ».

—    Marylou n’est pas venue ? s’étonna Maya.

—    Oh, non. Enfaite, on n’est plus ensemble.

Maya me donna un coup de coude discret dans les côtes et je la fusillais du regard. Ils avaient rompu, c’était plutôt une bonne nouvelle ?

—    Oui, du coup il va squatter chez moi un peu. Le temps de se remettre sur pied, expliqua Alex en buvant dans le verre de Maya.

Elle le gronda et je pouffais en les voyant. Ils étaient peut-être loin du couple parfait et même si je détestais Alexander pour ce qu’il avait fait endurer à ma meilleure amie, je lui étais quand même reconnaissante de la rendre aussi heureuse.

Une serveuse arriva avant de prendre nos commandes qui arrivèrent quelques minutes plus tard.

Maya, Alexander et Kandinsky firent la conversation, parlant de toute sorte de chose comme le magasin de fleur de Maya ou encore les voyages d’Alex.

Kandinsky croisa mon regard plusieurs fois mais il le détournait aussitôt. Je me demandais s’il éprouvait encore quelque chose pour moi, et qu’est-ce qu’il voulait tant me dire ?

Je me pinçais les lèvres, me rappelant de la veille et de ce que je lui avais dit, notre proximité.

Nous étions à deux doigts de nous embrasser et je ne pouvais pas nier que cela ne m’avait pas laissée indifférente. J’étais rentrée complètement excitée avant de me soulager avec un de mes jouets.

Ce soir-là, j’avais imaginé que c’était lui. Lui qui me comblait, me faisait jouir.

Je recommençais à être excitée, croisant et décroisant les jambes, gigotant sur mon siège pour trouver une position adéquate mais rien n’y faisait. Dès que son regard croisait le mien, j’avais l’impression que je me liquéfiais un peu plus.

Alors qu’ils discutaient tous ensemble, j’eux envie de m’amuser. Lentement, je remontais le long de la jambe de Kandinsky avec mon pied jusqu’à arriver entre ses jambes.

Son regard s’accrocha au mien et j’esquissais un sourire en le voyant déglutir.

—    Et toi Kandinsky, où est-ce que tu rêves d’aller ? lui demanda Maya.

Il se racla la gorge, prenant ma cheville dans sa main avant de la serrer comme pour réunir toute sa force.

—    Je n’en sais trop rien, répliqua-t-il simplement.

La discussion se poursuivit et Kandinsky me relâcha. Je pouvais voir à sa cage thoracique qu’il respirait rapidement. Je pressais légèrement mon pied contre son sexe et je me surpris à le sentir dur.

Il se crispa, retenant son souffle alors que j’appuyais un peu plus fort.

—    Je dois aller aux toilettes, annonça Maya.

—    Je t’accompagne, lui dis-je avant de me lever.

Une lueur brilla dans son regard lorsque je me levais. Je me surprise à aimer qu’il me scrute de la sorte car j’avais beau chercher, aucuns hommes ne me regardaient de la sorte.

Leurs regards étaient vides, simplement remplir d’un désir qu’ils voulaient combler mais ses yeux à lui, aussi bleu que l’océan tout entier, me submergeaient.

Je me noyais à chaque fois qu’il me fixait, ma peau devenant soudainement chaude. Il n’avait pas juste envie de moi, il voulait quelque chose de plus.

—    La soirée se passe plutôt bien, qu’est-ce que t’en penses ?

J’acquiesçais, rentrant dans une cabine pour respirer calmement. Jouer avec lui m’avait encore plus excitée et pourtant, la soirée n’était pas finie.

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