CHAPITRE 19 : Envie d'être seule

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Mira Pacheco

—    Joyeux anniversaire моя великая (ma grande) !

Je souris à Ivanov qui était spécialement venu ce samedi matin sonner chez moi à neuf heures.

Je le laissais entrer, lui servant un thé.

—    Qu’est-ce que ça fait d’avoir un an de plus ?

—    Pas grand-chose, tu sais.

Il ne resta pas longtemps, juste assez pour qu’il finisse son thé. Néanmoins, avant qu’il ne me quitte, il me promit de me revoir à midi, me disant qu’il allait réserver une table.

J’hochais la tête, refermant la porte derrière lui avant de retourner me coucher. J’étais terriblement fatiguée. Ces derniers jours, dormir était devenu pour moi un vrai cauchemar puisque chacun de mes rêves concernés Kandinsky.

Cette nuit, j’avais rêvais de notre premier baiser. Je me souvenais de la sensation que j’avais éprouvais lorsque ses lèvres s’étaient posées maladroitement sur les miennes.

En y repensant, il s’était améliorait. Est-ce qu’il avait embrassé beaucoup de fille ? Je pris une grande inspiration, essayant de me focaliser sur ma fatigue. Pourtant, je ne réussis aucunement à trouver le sommeil.

Je restais dans mon lit jusqu’à dix heures, me retournant sans cesse pour penser à autre chose que ma jeunesse et cet élan de nostalgie qui voulait me pousser à retourner dans ses bras.

Je ne pouvais pas céder à l’envie de retourner vers lui, il m’avait beaucoup trop blessait en m’abandonnant à cette date. D’ailleurs, je ne m’attendais pas à ce qu’il me souhaite un joyeux anniversaire. Peut-être allait-il de nouveau s’en allait de ma vie ?

Cette pensée me blessa. N’étais-je pas assez bien pour qu’un homme veuille rester dans ma vie ? La partager avec moi ?

C’était dans cet état d’esprit que je me levais, le moral dans les chaussettes. Entre temps, j’avais reçue le message de confirmation d’Ivanov. Rendez-vous à midi dans un restaurant du coin.

Je n’étais plus du tout d’humeur à sortir, préférant rester seule chez moi mais je ne pouvais pas faire un faux plan à Ivanov, il aimait tellement lorsque je déballais mon cadeau devant lui que je repoussais mon envie de solitude et allais me couler un bain pour me détendre.

Il était onze heures lorsque j’en sortie, et midi lorsque je quittais mon appartement. Certes, j’avais du retard mais j’avais passer tellement de temps à fixer mon reflet dans la glace en éprouvant du dégout que je n’avais pas vu l’heure passer.

—    Моя великая ! s’exclama Ivanov en me voyant.

Il se leva avant de me serrer dans ses bras, déposant un baiser sur mon front.

Nous passions le déjeuner à parler affaire. Très sincèrement, si j’avais pu partir, je l’aurais fait.

Je mis un thermes au diner, prétextant ne pas me sentir bien uniquement pour pouvoir rentrer chez moi mais en rentrant, je venais à réellement me sentir malade. Je m’en voulais de l’avoir laisser de la sorte, j’avais été froide envers lui, ce que je ne voulais absolument pas faire à la base. Je voulais simplement être seule.

Je lui envoyais tout de même un message pour m’excuser, le remerciant pour le restaurant. Il n’avait même pas eut le temps de m’offrir mon cadeau.

Je suis vraiment la pire personne du monde.

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