Chapitre 5: La Visite (Partie 3)

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- Giordan...

Mais il fut interrompu, en un instant, le guerrier mystérieux sauta sur lui, son épée fendit l'air pour le pourfendre. Gideon sortit ses armes à feu et les utilisa pour parer l'épée. Ses mains tremblaient sous le choc. Il tenta de tirer sur son assaillant. Cependant, son attaque sembla inefficace contre la vitesse démesurée de son opposant. Au même moment, la voix de Giordan retentit dans son SCM :

- Gideon ! Que se passe-t-il ? Réponds !

Gideon fit de son mieux pour répondre tout en gardant un œil sur l'ennemi qui le menaçait :

- Giordan, j'ai été attaqué par un ennemi de Niveau 5, c'est lui l'instigateur de l'explosion. J'ai besoin d'aide ici !

Il essaya à nouveau de tirer sur son ennemi, mais ce dernier, dans une pirouette, esquiva la balle tout en avançant sur lui, comme s'il avait attendu ce signal. Le guerrier cagoulé se propulsa sur lui après sa pirouette et tenta un coup rapide et précis vers son cœur. Gideon dut se jeter au sol pour ne pas se faire tuer en une attaque. Son adversaire ne lui laissa aucun répit, et Gideon se releva en tirant pour briser le rythme des attaques.

Au même moment, dans le bureau, le comte prit une décision :

- Rejoins rapidement ton frère, éliminez la menace et revenez rapidement. Même le Royaume de Chapelle n'a pas beaucoup de Niveau 5 à utiliser pour un assaut, mais il reste peut-être un assassin ou un groupe d'assassins dans le château.

- Oui, maître, il se retourna vers les trois gardes, ne quittez pas le Comte d'une seconde, et tuez tout ce qui tente de passer cette porte.

Ses yeux se mirent alors à briller, et il sortit de la pièce à une telle vitesse qu'il créa une bourrasque. Les gardes se mirent alors à observer la porte avec attention. Ils étaient tendus et beaucoup trop concentrés vers l'extérieur. Le Comte sortit son SCM qui était un modèle X1 et il ouvrit le clapet et tapota quelque peu à l'intérieur, soudain une voix grave sortit de l'appareil :

- Bonsoir Père, comment puis-je vous aider ?

- Guillaume, envoie tout de suite une flotte avec tes meilleurs hommes à Rita-Ori. Une explosion a eu lieu et nous sommes attaqués par des Professionnels. Je soupçonne Chapelle de vouloir affaiblir le Roi en m'éliminant.

- J'envoie la flotte immédiatement, est-ce l'œuvre de mon bon à rien de frère ?

- Il est à côté de moi à trembler de peur, je ne pense pas qu'il soit si bon acteur.

- Très bien, soyez prudent père, nous arrivons aussi vite que possible.

- Gideon et Giordan vont se charger des assaillants, mais j'aurai besoin de toi si des renforts arrivent.

- Reçu.

La communication fut alors coupée. Seis avait entendu parler de cette possibilité de parler à distance grâce au mana, Lou lui avait décrit cela. Mais c'était la première fois qu'il voyait ça en vrai. Ça veut dire que le Comte pouvait encore contacter les jumeaux. Seis prit le pichet de vin, les coupes et son plateau, et il resservit le Comte et son fils. Les deux hommes ne lui jetèrent aucun regard, et le Baron terrifié regardait la porte, tandis qu'Henri semblait fixer le vide et son sourire goguenard habituel avait complètement disparu.

Seis prit en main le pichet vide, il était dans le dos des quatre hommes présents dans la pièce. Aucun d'eux ne pouvait voir le sourire sinistre et monstrueux qui déformait ses traits ou la haine brutale présente dans ses yeux. Il se repassa la marche à suivre plusieurs fois dans la tête, comme pour être sûr de ne rien rater. Il prit sa respiration et s'élança. Sa première victime fut le Comte Henri, il ne pouvait pas le laisser communiquer avec l'extérieur ou bien utiliser son X1 ; le pichet de vin frappa lourdement l'arrière de son crâne en un bruit sourd. Seis sentit le sang battre dans ses tempes, mais il n'eut pas le temps d'y penser, car son corps avait continué le mouvement sans lui demander son avis. Il avait frappé le premier garde au visage, et dans un revers, le deuxième garde. Le troisième sortit son épée pour le frapper, mais alors qu'il retombait au sol, Seis rebondit immédiatement sur sa jambe droite qui vint s'écraser dans les parties génitales du dernier guerrier encore debout. Lorsque ce dernier s'effondra en poussant un cri strident, Seis lui donna un coup de pichet. Le Baron stupéfait poussa un petit cri pathétique, son cerveau tentait de relier les événements alors qu'il avait déjà subi trop d'émotions en une seule journée. Seis ne pouvait pas laisser aux gardes la possibilité de se relever. Il prit le X1 du Comte, et il sentit la puissance se répandre dans son corps. Il écrasa alors sans pitié le cou des trois gardes assommés. Jonas était livide, et tout ce qu'il parvint à articuler alors que Seis s'approchait de lui, fut :

Seis: Les Ruines du VentOù les histoires vivent. Découvrez maintenant