- Voilà donc le pire ennemi de ma famille. 6666, le bâtard de Clef Orion.
Seis ne répondit rien, son esprit tentait de trouver des solutions pour s'en sortir. Mais il ne voyait pas d'échappatoire.
- Si seulement Cassandra pouvait apparaître maintenant , pensa-t-il. Mais elle n'avait pas de raison d'être là ni de risquer sa vie pour lui. Le comte fit quelques pas en avant pour mieux observer l'adolescent, le dominant de toute sa grandeur.
L'ombre de Guillaume vint le couvrir tel un voile funeste et prémonitoire. Le noble personnage reprit :
- Ne t'en fais pas, contrairement à mon père, je n'aime pas jouer avec mes ennemis. Tu seras tué rapidement et sans souffrance.
Seis étonné lui posa la question :
- Vraiment ? Aucune torture ?
Guillaume répondit :
- Non. Je ne tue que par intérêt, pas par plaisir. Et puis tu as éliminé mon père et mon frère. Tu m'as donc évité du travail.
Seis répliqua amer :
- Tu détestais donc ton père toi aussi. Comme Jonas... Henri était presque un pire père que le mien.
- Non, je n'avais pas de haine pour lui. Il était un père satisfaisant. Mais il était avide de pouvoir, tôt ou tard, j'aurai dû l'affronter. Cette perspective ne m'enchantait guère. Tu as donc ma gratitude.
- Pas suffisamment pour me laisser la vie, j'imagine.
- Évidemment. Tu seras un exemple pour solidifier mon nouveau pouvoir.
- Je ne peux pas m'échapper, comment avez-vous fait pour me retrouver si vite ?
La jeune femme au fusil intervint :
- Tu as commis une erreur, tu as gardé le SCM du comte Henri et tu l'as utilisé. Ces dispositifs sont équipés de technologie de repérage. Dès que tu activais ton SCM, nous savions exactement où tu étais.
Seis réalisa son erreur. Pour finir, il devait sa mort uniquement à lui-même. Il eut une pensée pour ses compagnons. Quelles seraient leurs réactions en apprenant sa mort ? Il eut soudain une pensée et demanda :
- Puisque je vais mourir, je voudrais vous poser une question.
Guillaume, sans surprise :
- Quelle est-elle ?
Seis posa la question :
- Qu'est-il arrivé à mon amie Uma ?
- Elle était morte quand nous l'avons trouvée. Elle a tué les deux gardes du corps de mon père, mais cela lui a coûté la vie. »
Seis ressentit une immense peine. Il avait refusé de penser à cette éventualité car il avait le sentiment qu'elle était juste. La voix de Guillaume le tira de ses pensées :
- Finissons-en.
Seis sentit une petite pression sur son épaule. Il releva la tête pour voir qu'un oiseau venait de se poser sur lui. Lorsque Seis croisa le regard de l'animal, le temps sembla un instant s'arrêter. L'animal était noir de jais, d'une taille immense surpassant tous les oiseaux que le jeune garçon avait vu dans sa vie. Sa silhouette était élégante et svelte, avec des plumes fluides et bien définies qui lui donnaient une apparence harmonieuse. Sa tête était dotée d'un bec fin et courbé vers le bas, ressemblant quelque peu à celui d'un aigle. Ses yeux étaient verts, identiques à ceux du peuple Ancien. Enfin, sur son front altier, trônait une longue corne de cristal violet. La corne semblait précieuse et enchanteresse, comme si y était cachée une étoile captive dans un écrin minéral. Sa couleur était une symphonie de pourpre qui évoquait à la fois la richesse d'un crépuscule envoûtant et la mystérieuse lueur des rêves. « Onyx Cacatoe », laissa échapper Seis émerveillé. La créature extraordinaire rompit le contact de leurs regards et s'envola en poussant un cri long et doux, tel une berceuse pour enfant. Seis ne put s'empêcher de la suivre des yeux jusqu'à ce qu'elle disparaisse. Soudain, le sol se mit à trembler. Seis tomba sur les genoux, et il ne put retenir un cri de douleur. Des cris d'horreur retentirent tout autour de lui. Seis releva la tête. Le comte Guillaume et ses deux sbires utilisaient leur SCM pour communiquer avec leurs troupes. Le comte avait les sourcils froncés et une veine était apparue sur son front. Il demanda :
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Seis: Les Ruines du Vent
FantascienzaUn jeune batard vit dans les royaumes pauvres et désolés du Nord de la planete Albion. Il n'a presque rien, mais un coup du sort l'envoie en prison pour un crime qu'il n'a pas commis.. Il n'a d'autres choix que de devenir plus fort ou mourir. Il au...