Amnésie vampirique TOME 2 Rémission

Chapitre 15

Quand le battant des portes se refermasur moi, tout les bruits cessèrent et mes pensées s'apaisèrent. Onm'emmena dans des escaliers sinueux avant de me jeter dans unecellule aux odeurs de moisi, avec des barreaux en argent renforcéspar un sortilège et un fin matelas sur lequel je m'allongeaisexténuée. Je me souciais du sort de Léo et Peter, Simon s'étaitprobablement sauvé en entendant le vacarme et essayait probablementde mettre un plan sur place pour nous sauver. J'avais les paupièreslourdes et ma tête me lançait, probablement à cause des assautsrépétés du pouvoir du Vasilias qui se jetait contre la barrièreprotectrice autour de mes sentiments et de mon bon sens.

''-Réveille toi ma mie, regarde moi.'' Mes paupières révélèrentSimon, plus charmant que jamais, une auréole l'entourait lui et soncorps tout entier. Il était sous les étoiles, sous le ciel assombripar la pénombre de la nuit mais scintillant comme une traînée depoudre dorée. ''-Que se passe-t-il ? Ou sommes nous ?'' Ilgrimaça avant de s'asseoir à côté de moi. ''-Je dois faire vite,je n'ai pas beaucoup de temps. Je vais te sortir de là, Emily. J'aidéjà un plan.

- Et après ? Tout le monde nous pourchassera à jamais ?Et nous serons incapables d'arrêter la guerre ensommeillée si nousfuyons...

- Nous ne fuirons pas, fait moi confiance, nous allons rassemblerdes alliés et tuer ce monstre une bonne fois pour toute.

- Tu veux occire le Vasilias ? Tu es fou. Personne n'estassez puissant pour pouvoir mettre fin à ses jours. Ce type estinvulnérable et il est plus vieux d'au moins deux fois mon âge.

-Tu ferais peut être le poids contre lui.

-un peut être n'est pas suffisant.

-alors nous devons contacter Gabriel.

-Gabriel ? Je croyais que c'était une légende !

-En fait s'en est une.

-Nous sommes fichus Simon.

-Nous n'avons pas d'autre solution. Nous prendrons le tempsnécessaire pour nous préparer mais nous devrons immanquablementdéfier le Vasilias. '' Je me prenais la tête entre les mains.J'avais tenté d'arrêter une guerre et me voilà obligée decombattre le plus fort vampire que je n'avais jamais vu, j'allaismettre ma vie et celle de mes einfors en péril. Simon me pritdélicatement la main, il était toujours plus doux et sa peau pluschaude dans mes rêves. Je levais mes prunelles assombries vers lui.''-Bien, que dois-je faire ?

- Fais moi confiance, et entraîne toi sur ton pouvoir detélékinésie, il pourrait nous être bien utile. Je vais chercherdes renforts.'' Il déposa un chaste baiser sur mes lèvres avant quel'image ne soit confuse et imprécise avant de totalement se faner.

Lorsque je revins à la réalité, j'avais la gorge sèche, nouéepar l'émotion et par la faim. Je me redressais alors que j'entendisun bruit de métal et un lourd objet tombant au sol. Mes geôliersvenaient-ils vérifier que je ne m'étais pas enfuie ? Puis desmesses asses parvinrent à mon ouïe affinée. Une odeur de chienmouillée me fit frémir des narines, avant d'éternuer, la poussièreet la moisissure de ma cellule me chatouillaient le pharynx. Unhomme, très grand, les cheveux blond bouclés et désordonnés, mesouriait de toutes ses dents blanches à travers les barreauxensorcelés. ''-Qui êtes vous ?, demandais-je.

- Pour toi je serai ton preux chevalier ma lady, mais tu peuxm'appeler Jess le plus beau loup de la terre si tu le désires.

- mon preux chevalier ?

- oui, je n'ai pas le temps de t'expliquer la tout de suitebeauté, disons que la ma sorcière bien aimée, lève temporairementl'enchantement, donc il faut te dépêcher de sortir. A moins que tune veuilles rester enfermer là, avec moi. Mais crois moi j'aid'autres idées pour jouer à la prisonnière et au bourreau.'' Il mefit un clin d'oeil, pendant que je m'écartais de lui. Il attrapa lesbarreaux d'argent à deux mains, et ses bras musclés secontractèrent pour les distordre et créer un passage suffisammentgrand pour moi. J'enjambais ce qu'il restait de métal, alors qu'ilme proposait sa main pour m'aider. Je l'ignorais, ce qui ne lui fitpas perdre son sourire carnassier. Son nez rond se retroussa, et jecrus même que ses oreilles bougeaient. ''-il faut qu'on y aille,suis moi.'' Il remonta quelques escaliers avant de virer à droitedans un long couloir non éclairé. Il bascula un tableau sur le côtéet le pan entier d'un mur s'ouvrit comme une porte. Il refermaderrière nous, saisissant une lampe à huile pour que nous puissionsvoir le chemin. ''-Et bien vas – tu me dire qui tu es ?

- j'attendais le bon moment, désolé my lady de ne pas faire desprésentations en bonne et due forme, mais je suis Jess, le futurAlpha de la meute Zeta.

- la meute Zeta n'est-elle pas une des plus nombreuses meutes deloups garous du continent.

-Exactement, notre territoire traverse plusieurs frontières. Monpère m'a ordonné de te libérer.'' Je m'arrêtais de marcher, moinsconfiante toute à coup. ''-S'agit-il d'un piège Jess ?'' Il seretourna d'un seul homme. Il attrapa ma main entre les siennes, satempérature corporelle aurait pu démarrer un feu de cheminée enplein hiver. ''-Pas le moins du monde, les loups tiennent à teremercier d'avoir pris leur parti, de les défendre et de croire eneux. Sans toi, nous serions la cible d'un affrontement

et tel que le stipule le traité,toutes les autres races nous auraient défié et nous aurions alorsété exterminés.

-Je vois, et une fois que nous serons sortis d'ici, où comptes-tum'emmener ?

- et bien un de tes amis est venu sollicité notre aide, même sinous étions déjà en chemin pour te la prodiguer. Tu peux teréfugier chez la meute pour le moment en attendant que tout cela secalme. A moins que tu n'aies une autre idée de comment me remercieren privé.'' Il leva un sourcil taquin, je retins un gloussementindigné, avant de lui faire signe de continuer son chemin.