Chapitre 02

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Six ans plus tard...

— Bonsoir Miran ! Merci pour l'invitation, ça fait plaisir de vous voir, vous et les enfants.

— Bonsoir ! C'est vrai qu'on ne se voit pas souvent, ça me fait chaud au cœur que vous ayez répondu présents, je vais vous débarrasser de vos manteaux, donnez-les-moi !

On confie nos vêtements d'extérieur à notre amie et rejoint le salon où se trouvaient déjà les autres invités. Une pièce spacieuse où règnent de nombreuses plantes vertes, une baie vitrée cachée par des rideaux, un canapé tellement grand que l'on peut s'y asseoir à six dessus sans être les uns sur les autres sans parler de la télé dont les dimensions sont disproportionnées.

— Coucou tonton Myungdae !

— Salut bonhomme, qu'est-ce que tu grandis vite.

Je lui fis mon plus beau sourire. Il me tourna autour puis-

— Jaehui tu viens jouer ou pas ? On t'attend avec Ujin !

— J'arrive !

— Taesu tu peux dire bonsoir non ?

Je fais face à mon ami qui regarde son fils. Il arbore un air sérieux pour s'adresser à lui. Le petit se courbe devant nous en guise de bonsoir et les deux enfants se précipitent vers les escaliers afin de rejoindre l'étage. Je ferme les yeux et hume ce doux parfum de bougies à la vanille, que Miran a sûrement dû allumer quelques minutes avant qu'on arrive, qui se mélange aux bonnes odeurs qui proviennent de la cuisine. Je me rapproche un peu plus de la table parfaitement décorée pour l'occasion, mon ami me suis de près, il a l'air plus attentif que moi sur la conversation que tient Narae, ma femme, avec Juha, la grand-mère de Ujin et Miran. Ma main traîne sur le tissu fin de la nappe rouge, sans motifs, étendue sur la table. Tout est si bien à sa place, presque un peu trop. Mon ami me rejoint soudainement.

— Sympa ta cravate, elle te va merveilleusement bien. Elle a toujours bon goût ta femme. rigole mon ami.

Je le regarde et plisse les yeux en le défiant du regard. Il s'esclaffa puis je le suivis heureux de le voir ainsi. En ce moment, c'est compliqué pour nous de se voir, j'ai été promu il y a quelques mois et depuis, le rythme imposé est presque insupportable, j'ai à peine fini de bosser sur une affaire, qu'une autre m'est confiée. Mais je ne suis pas vraiment heureux, j'ai l'impression que je n'aime plus trop ce que je fais, disons qu'avant je travaillais sur des sujets criminels, aujourd'hui c'est presque des problèmes civils. Je m'ennuie à en mourir. Les temps sont tranquilles, c'est peut-être pour ça.

— Ce soir c'est un apéro dinatoire alors chacun fait ce qu'il veut ! explique Miran.

On s'installe autour de la grande table de la salle à manger, là où je me tenais il y a quelques secondes. J'ai pris la place la plus proche. Tout est prêt et se déroule dans une ambiance sympathique. Il y a des assiettes en porcelaine, des verres à pied pour les adultes et des simples pour les enfants, des bougies et une couronne de table avec des fleurs colorées et des petites serviettes jaunes ornées d'une inscription où on peut y lire : Bonne année.

Je me trouvais entre ma femme et Juha. Devant moi, se trouve Miran et Dongchul et aux bouts de table les assiettes des enfants.

Nos hôtes sont partis en cuisine pour revenir avec du champagne et des boissons sucrées pour les plus jeunes, des petits fours, des hors-d'œuvre, des amuse-bouches et des choses un peu plus adaptées aux plus petits d'entre nous. Je suis assez impressionné par la qualité des plats, tout à l'air fait maison.

Les enfants descendent et s'installent à nos côtés et nous commençons à manger. Mon ami, pour donner un peu d'ambiance, met une petite musique de fond et immédiatement, la pièce se fait plus chaleureuse. On rit, on discute, on profite du temps passé ensemble et rien que ça, ça me fait frissonner. Le repas se passe et tout le monde parle, je ne fais qu'écouter les conversation la plupart du temps, Dongchul à l'air distrait, il ne me fait pas vraiment la conversation, les seules fois où je me vois prendre la paroles c'est lorsqu'il me demande comme ça se passe pour moi au travail ou dans ma vie personnelle mais quand je lui retourne les questions, il les évites et change de sujet. Je ne lui fais pas remarquer mais je compte bien lui en parler plus tard. Le repas se termine au bout d'une bonne heure et demie et mon ami me fait signe de le suivre alors je laisse les femmes entre elles et marche à sa suite.

Blood Sweat and Tears (Roman version)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant