Chapitre 13 ⚜ Candice ⚜

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Nom de Dieu, alors ça, pour une surprise, c'en est une. Je peine à croire ce que je viens de voir. Pen et Gio. Giovanni et Pénélope. Ensemble. Je n'ai rien vu de compromettant mais j'ai bien remarqué la bouche de Lombardi s'accrocher à celle de ma cousine.

Je jubile en voyant Pen danser d'un pied sur l'autre devant moi. Je m'en veux presque d'être arrivée dans sa chambre. Presque.

— Qu'est-ce que tu veux ? répète-t-elle en soupirant.

Elle va dans sa salle de bain privative, alors j'en profite pour la suivre. Elle me jette un regard par dessus son épaule, toujours en soupirant.

T'as cru que tu pouvais te débarrasser de moi ?

— Toi et Lombardi, alors ?

Elle hausse les épaules mais son sourire la trahit. Elle a l'air au paradis.

— Enfin ! Raconte-moi ! je m'exclame en m'installant sur le rebord de la baignoire.

— Je ne sais pas quoi te raconter, elle finit par me dire. J'ai l'impression que je viens de remettre en question toute ma vie. Je veux dire... Je ne regrette pas, mais j'ai peur, Cand. J'ai peur de ne pas pouvoir me passer de lui.

— Tu ne peux pas te passer de lui depuis ta naissance, chérie. Ça ne va pas changer maintenant. Tu stresses par rapport à ton mariage et au sien, c'est évident. Je comprends mais malheureusement, tu ne pourras rien y changer, alors, tout ce qu'il te reste à faire, c'est profiter.

— Oui, c'est ce qu'il m'a dit aussi.

— Bah voilà ! On est sur la même longueur d'ondes, tu te rends compte ?

Elle ricane mais ne cache pas sa mine inquiète.

— N'empêche que ça n'enlève pas ma peur.

— Mais Pen, je suis sûre à 99,99% que vous êtes destinés à être ensemble. Vous êtes fourrés ensemble depuis que vous êtes gosses. C'est évident qu'il y a un accord entre les Lombardi et les Edesse.

Ça m'est venu d'un coup, à l'instant, en voyant ma cousine à travers son miroir. Mais comment n'ai-je pu ne jamais y penser auparavant ? C'est évident. Depuis le début, c'est là, sous notre nez. On connaît les Italiens depuis qu'on est bébés. Bordel, j'ai même une photo de moi tenant Lombardi dans mes bras alors que je savais à peine marcher, avec Livio derrière moi. Nos parents sont proches depuis leur adolescence, alors les souverains ont dû trouver un accord de la façon la plus naturelle qui soit. Une Edesse deviendrait une Lombardi, ainsi, les deux familles, en plus d'être liées d'amitié et de respect mutuel, seraient liées par le sang.

Je me frotte les yeux en m'exclamant.

— Mince, Pen ! Pourquoi est-ce qu'on vient de capter ça maintenant ?!

Sa réponse me parvient malgré l'eau qui coule de sa douche et la cloison du mur qui la cache.

— Parfois c'est tellement évident qu'on ne le voit pas.

— Enfin, quand même !

— Mais, continue-t-elle, presque en criant pour que je l'entende, ça me paraît trop simple.

— Pfff, trop simple de quoi ?! Tu cherches toujours le compliqué. Regarde toutes les histoires qui sont parues sur Gio et toi dans la presse, si les palais ont laissé couler, c'est bien pour une raison, non ?

— Je ne sais pas... dit Pen, en sortant de la douche, enroulée dans son peignoir. Ça me fait beaucoup trop de trucs à encaisser en une matinée.

— Ça m'étonne pas quand on sait que tu as été collée à Giovanni Lombardi toute la nuit ! Giovanni Lombardi putain, merde, je vais presque avoir de l'estime pour lui !

Edesse tome 1 Jeunesse RoyaleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant