Psyché Politique

Chapitre 16 : La maison de l'horreur

PDV Alix

     Jordan était là, ses yeux fixés sur moi avec une intensité qui faisait fondre toutes mes résolutions. Nos corps se rapprochèrent, la distance se réduisant jusqu'à ce que nos souffles se mêlent. Ses mains glissèrent doucement le long de mes bras, provoquant des frissons à chaque contact. Il murmura mon nom, et ce simple mot prononcé avec tant de désir fit exploser en moi des sensations oubliées. Nos lèvres se trouvèrent, et la passion du baiser dépassa tout ce que j'aurais pu imaginer. Chaque toucher, chaque mouvement semblait orchestré pour allumer en moi un feu que ne savais pas comment éteindre. Je sentis ses mains sur sa taille, ses doigts effleurant ma peau nue sous le tissu de sa robe. Mes propres mains se perdirent dans ses cheveux, tirant légèrement pour rapprocher encore plus nos corps brûlants de désir. Le monde autour de nous s'évanouit, ne laissant que le sentiment écrasant de besoin et de désir mutuel.

      Soudain, je me réveillai en sursaut, le souffle court, la peau moite de sueur. Je mis quelques secondes à reprendre mes esprits, me remémorant avec une clarté troublante le rêve que je venais de faire. Le souvenir du baiser échangé avec Jordan la veille refit surface, provoquant une vague de confusion et de culpabilité.

- Mais de quoi je viens de rêver là ?! Quelle bêtise j'ai fait hier...- Murmura-t-elle en se passant une main sur le visage.

      Hier, après le baiser que nous avions échangé, j'ai fait comme à mon habitude... Je les repoussé et j'ai fuis... J'avais été idiote d'accepter et de me laisser embarquer dans une telle emprise.

      Je me levai et me dirigeai vers la salle de bain. Une douche froide, pensai-je, c'est ce dont j'ai besoin. Tandis que l'eau glacée coulait sur ma peau, je tentai de chasser les images persistantes de mon rêve. Je devais me concentrer sur l'essentiel. Il n'y avait pas de place pour des distractions de ce genre, surtout pas maintenant.

      Après m'être habillée et avoir pris un café, je sortis de l'appartement. La journée s'annonçait chargée, et je devais absolument rester concentrée. Les révélations et les enjeux étaient bien trop importants. Je rassemblais mes affaires, aujourd'hui j'avais deux heures de route pour me rendre dans mon ancienne maison et trouver de potentielles recherches de ma mère.

      J'ouvris alors enfin ma porte, je ne pus constater qu'avec stupeur un Jordan Bardella sur le pas de ma porte qui allait y frapper.

- Ah Bonjour. -Sourit-il.

- AH ! -M'écriai-je lui refermant la porte au nez.

       Je restai figée après avoir refermé la porte, les mains en l'air. Mais qu'est-ce qu'il fait là ?!

- Bien que la porte soit séduisante, ce n'est pas vraiment à elle que je souhaitais parler. -Dit-il avec une voix étouffée par la porte qui nous sépare.

      Peut-être que si je ne dis rien il s'en ira tout seul...

- Vous êtes au courant que je sais que vous êtes là ? Inutile de faire semblant de ne pas m'entendre Alix...

     Je grimaçai derrière la porte, faisant milles gestes pour évacuer ma frustration. Il avait le culot de venir jusque chez moi après tout ça.

- Mais ce n'est pas vrai pourquoi vous êtes là ?! -M'écriai-je.

- On va vraiment parler au travers de la porte ? -Rigola-t-il.

- Je n'ai pas le temps de parler, j'ai des choses à faire aujourd'hui...

- Ça tombe bien, je n'ai rien à faire aujourd'hui. Je peux donc venir avec vous.