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ZAIA.

Pendant tout le trajet du retour, je suis restée muette. Je ne sais pas quoi en penser. Tout ce qui s'est passé m'a frappé comme une tonne de briques.

Atticus savait qui j'étais... Je savais que j'aurais dû changer de prénom ! J'aurais dû porter des lentilles ou changer de couleur de cheveux ! Nous avons été trop négligents.

Déesse, je suis si stupide.

Maman a dit que ce n'était pas important, mais au fond de moi, je sais que ce n'est pas assez bien, j'aurais juste dû écouter mon intuition. En plus, prendre stupidement son nom de jeune fille ? C'est un gros gâchis stupide. Je m'en veux d'avoir fait comme si de rien n'était.

Maman était stressée, je ne peux pas lui en vouloir.

Il était de mon devoir de bien réfléchir. J'aurais dû être ferme, même si cela signifiait retarder le départ de Dark

Dark Hollow Falls pour un petit moment. Nous aurions au moins dû avoir une histoire plus solide.

Comment ai-je pu croire qu'Atticus n'enquêterait pas ? Je parie qu'il fait sa ronde de vérifications sur tous ceux qui se présentent à sa meute et cherchent à s'installer ici.

Bien sûr, il doit le faire !

Pourquoi laisserait-il entrer des gens au hasard ? Je veux dire, n'importe qui pourrait être un espion essayant d'entrer.

Ce n'est que maintenant que je vois à quel point c'est ridicule... Tout était stupide.

Parce que nous ne pensions qu'au moment présent et que nous étions guidés par l'émotion.

Je ne peux pas refaire la même erreur.

C'est maintenant qu'il faut réfléchir soigneusement et intelligemment...

"Zaia ? Je cligne des yeux, je regarde Atticus et je me rends compte que la voiture s'est arrêtée. Je jette un coup d'œil par la fenêtre et constate que nous sommes à l'extérieur de notre maison.

La petite fenêtre du couloir à l'étage brille d'une faible lumière.

Maman est encore réveillée...

"Je suis désolée d'avoir partiellement menti", commence-je doucement. "Je sais que je n'aurais pas dû et que tu as le droit d'être en colère, mais nous avions besoin d'un endroit sûr pour rester..." Je m'interromps, ne sachant pas quoi dire, ni comment justifier mon mensonge.

Il secoue la tête en soupirant.

"J'avais un pressentiment... tu ne le sais peut-être pas, mais je t'ai déjà vue... Zaia Toussaint... à l'époque où tu faisais encore partie de la meute de ton père... tu te souviens du festival lunaire ? J'y étais... il y a quatre ans."

Mon cœur bat la chamade et je lève les yeux vers lui.

"C'était un événement organisé par une meute alliée..."

"Tu n'es pas le seul à t'être faufilé dans une meute sans y être invité. J'étais plus jeune, plus sauvage, le plaisir de

le plaisir de prendre un risque était séduisant..." Il me fait un clin d'œil.

Je fronce les sourcils mais ne dis rien, je ne suis pas en position de le questionner.

"Je n'oublierais pas ces yeux ou ces cheveux... J'ai peut-être été attiré par toi aussi... Mais j'ai appris quelques mois plus tard que tu étais accouplée à Sebastian King", soupire-t-il en s'adossant à son siège et en posant sa main sur le volant. Et bien que je n'aie jamais vu votre visage sous ce masque cette nuit-là, j'ai reconnu vos yeux lorsque vous êtes entrée dans cette meute... Après tout, la vraie fille de Hugh Toussaint avait des yeux aussi uniques qu'une éclipse d'ombre ou comme le dit le proverbe."

I am the Luna Où les histoires vivent. Découvrez maintenant