I am the Luna

99

SEBASTIAN.

Le bruit de la douche remplit la pièce et je m'assieds sur le lit, passant mes doigts dans mes cheveux pour la centième fois.

Comment faire ?

Il n'y a plus de temps à perdre...

Je dois la quitter...

Je me lève, quitte la chambre en silence et me dirige vers la chambre des enfants. La lumière de la chambre de Jai est allumée et j'entends des conversations à voix basse.

J'espère que sa blessure a au moins permis à Valérie de lui pardonner un peu. Aujourd'hui encore, je ne pense pas que Jai avait toute sa tête lorsqu'il a fini par coucher avec Cara à l'époque.

Il était tellement désemparé que je ne pense pas qu'il ait su qui se trouvait dans ce lit, se contentant de divaguer sur la nécessité de retrouver Valérie.

Je m'assure de ne pas faire de bruit en me glissant dans la chambre des enfants et en regardant les deux petits anges dans leur lit. Ils dorment profondément et je me rends compte que je les quitte à nouveau.

Je les quitte toujours. Je m'assieds sur le lit et regarde Zion, passant mes doigts dans ses cheveux noirs. Prends soin de ta mère et de cette meute, mon fils. Sois l'Alpha que je n'ai jamais pu être.

Pourquoi devait-elle m'aimer ? Pourquoi devait-elle être destinée à un imbécile comme moi ? Tout ce que je fais, c'est la blesser, même quand je ne le veux pas...

Je regarde Sia, ses joues pâles ont pris une teinte rose et sa respiration est saccadée. Il l'a empoisonnée... ma petite princesse...

Je brosse quelques mèches de cheveux sur son visage. Ils sont si semblables à ceux de Zaia... Elle va grandir et ressembler à sa mère, et elle grandira.

Elle vivra une vie saine et heureuse. J'obtiendrai cet antidote. Même si c'est la dernière chose que je fais, elle survivra et guérira.

Mon cœur se serre, la douleur dans ma poitrine est presque paralysante. Je me penche et embrasse doucement son front en respirant son parfum.

Je suis désolée de ne pas pouvoir te voir grandir. J'embrasse doucement sa main avant d'embrasser Zion, sachant qu'il deviendra fort. Prends soin de ta sœur pour moi, mon fils.

Je ferme les yeux, essayant de calmer la tempête qui bouillonne en moi. Jetant un dernier regard aux enfants, je me lève, ne voulant pas que Zaia se rende compte de mon absence dans la chambre. Je me lève, me détourne, puis m'arrête.

Me retournant, je les regarde encore une fois, m'interrogeant.

Quel genre de père n'est jamais là ?

Celui dont on n'a pas besoin.

Je regarde leurs visages, sachant que je n'oublierai jamais ce moment. Je vous aime tellement tous les deux, putain, et je ne vous mérite pas.

Mes yeux piquent, mais je respire profondément, me détourne pour la dernière fois et me dirige à grands pas vers la porte. Si je me retourne, je ne sais pas si je serai capable de partir avec la force dont j'ai besoin.

De retour dans la chambre, j'entends encore le bruit de l'eau. La douche coule toujours et je ferme la porte en silence. J'enlève mon haut, je me mets au lit, je place mes bras derrière ma tête et je ferme les yeux. J'entends la douche s'éteindre et après quelques instants, je l'entends entrer dans la chambre, son odeur se mêlant à celle de ses produits de bain.... Propriété © de NôvelDrama.Org.

Ça va me manquer...

Je garde ma respiration régulière en sentant qu'elle m'observe avant de s'habiller dans un bruissement. Il y a quelques instants de silence avant que je sente le lit s'incliner et qu'elle se glisse lentement entre les draps, en essayant de ne pas me déranger.