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C'est une beauté brune plantureuse, une véritable orientale au maquillage soigné et aux longs cheveux brillants. Elle a une taille fine mais des formes opulantes qui doivent plaire aux hommes.

"Aicha" la salue Farès "ce n'est pas le moment"

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"Aicha" la salue Farès "ce n'est pas le moment"

"Le moment de?" Dit elle d'une voix sèche, m'ignorant royalement.

Farès contourne la table et me tire la chaise pour que je puisse m'asseoir, et je m'execute malgré la situation terriblement gênante.

"Nous nous verrons plus tard" indique Farès, en la congédiant d'un signe.

Je serre les mâchoires, afin de m'empêcher de commenter, tandis que la jolie femme s'éloigne en fulminant.

"Prenez ce qui vous plaît Laila" dit il, distrait, cherchant la jeune femme du regard.

Je me plonge dans la lecture du menu lorsque la chaise de Farès recule brusquement.

"Je reviens"

Je fais mine de ne pas m'intéresser mais relève tout de même les yeux pour le suivre du regard. Il s'éloigne en direction du bar et  rejoint la jeune femme, en plaçant la main dans le bas de son dos.

Je sens une tension inhabituelle dans mon corps a cette vue.

Est ce une bonne ou une mauvaise chose? Si Farès a des petites amies, je peux peut être espérer que ce mariage reste... Platonique... Ou est ce une humiliation de plus? Je ne sais pas comment prendre la nouvelles.

Farès revient un quart d'heure plus tard, et le majordome vient prendre nos commandes.
Il regarde Farès avec insistance qui s'irrite de son impudence.

Alors que le majordome s'éloigne, Farès fulmine. "où vont ils chercher leur personnel"

"Je crois, Farès, que ce monsieur essayait simplement de vous faire comprendre que vous avez du rouge à lèvres dans le cou, et que ce n'est manifestement pas le mien, qui est plutôt rose, alors que le votre est plutôt rouge, comme celui de votre amie aicha..."

Farès contracte les mâchoires, puis se lève pour se rendre dans les WC.

Le reste du repas se passe sans commentaire et il me ramène au palais sans tenter d'expliquer la situation. Que pourrait il bien dire après tout?

Le soir venu, alors que je me déshabille, je sens quelque chose dans ma poche et j'en extrais la petite fiole.

J'observe longuement le liquide ambré qui s'y trouve et joue avec le petit flacon, l'inclinant de gauche à droite. Je finis par déboucher la bouteille pour inhaler le parfum. Un mélange de camphre, de jasmin et de rose ancienne. Un parfum capiteux. Je finis par le déposer dans le tiroir de ma commode, lassée.

Alors que je m'installe sur mon lit, je me refais le film de ma journée, toujours décontenancée par l'arrivée d'aicha. Qui est elle pour Farès ? Une amie actuelle? Une ancienne conquête? Sa maîtresse? Pourquoi m'a t il emmené la bas alors qu'elle avait l'air d'y être une habituée?

Farès ne reparaît pas quatre jours durant, puis il m'emmène visiter un complexe industriel, ce qui me permet de faire livrer du chocolat à Farouk et quelques jours plus tard, c'est l'imprimerie nationale qui nous accueille de nouveau. Ma surprise est totale lorsque je vois aicha venir à notre rencontre pour la visite.

Je m'efforce de faire bonne figure tout au long de la rencontre, alors qu'aicha ne s'adresse qu'à Farès qui alimente la conversation régulièrement. Je fulmine intérieurement mais ne peux pas me résoudre au moindre commentaire, de peur que cela ne retombe sur Farouk.

L'apothéose est atteinte lorsqu'après une fausse manipulation, aicha asperge ma tenue immaculée, d'encre noire.

Farès lance une plaisanterie pour les caméras qui ne ratent rien de ma déconfiture. Évidemment. Aicha se répand - auprès dun Farès compréhensif - en excuses et éponge l'encre, l'étalant encore plus sur ma tenue.

Je finis par la repoussée puis on m'escorte vers les véhicules du palais.

"Vous auriez pu faire attention" dit Farès "ce n'est pas franchement ce qu'on attend d'une princesse de se ridiculiser ainsi"

*Peut être que vous auriez pu me prévenir avant, misérable trou du cul, que vous m'emmeniez visiter une foutue imprimerie tenue par votre petite amie revancharde, j'aurais mis autre chose qu'une putain de tenue blanche* je pense intérieurement mais me retient de prononcer ces paroles pour Farouk *peut être que la mal baisée jalouse aurait pu faire attention à ce qu'elle fait, cette pimbêche* je me retiens.... Je me retiens ...

"Pauvre aicha qui s'est répandue en excuses a cause de votre maladresse"

Je me tourne vers lui, prête à mordre, mais en apercevant son sourire goguenard je comprend qu'il me provoque et je comprends qu'il pourrait se venger ensuite sur Farouk et je serre les dents, déterminee à protéger mon ami jusqu'au mariage.

Série: L'otage. Tome 5. Les Yeux De LailaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant