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Le montant de ma caissette personnelle est absolument fabuleux. Farès m'a restitué mon ordinateur et mon téléphone.

Apres un dîner sans un mot, Farès se retire et je me rend dans ma chambre.

Mon premier appel est pour kimy.
Mon second pour mon père.
Mon troisième est adressé à plusieurs entreprises et commerces de la capitale.

Je n'ai pas besoin de bijoux, le coffre de la reine en est plein.

Je n'ai pas besoin de tenue. Les stylistes du monde entier envoient des tenues aux familles royales pour se faire connaître et mes placards sont déjà bien pleins.
Non, j'ai une idée très précise de ce dans quoi je vais engager mes finances.

Je me couche avec un étrange sentiment de satisfaction. Avoir un but et avoir récupéré mes appareils me donne l'impression... De ne plus être prisonnière et d'avoir repris ma vie en main.

***

Le lendemain matin, je me réveille incroyablement reposée. Nulle trace de Farès dans ma chambre ou dans le petit salon, après un petit déjeuner rapide et un passage à la salle de bain, je déambule dans les jardins de la reine. Ils sont absolument fabuleux et ne nécessitent aucun aménagement supplémentaire.

Plusieurs entreprises m'ont déjà répondu. Certaines m'ont envoyé une sorte de "pré - devis qui sont déjà arrives dans la boîte mail que j'ai créé pour l'occasion et je m'attelle a les imprimer et les decortiquer.

Je prends plusieurs rendez-vous pour le lendemain et je fais des recherches sur les entreprises concernées. Certaines qui me paraissent moins sérieuses sont écartées et je me fais une petite note pour demander a Farès de lancer des enquêtes sur celles qui m'intéressent.

Vers midi, une femme arrive, portant un gobelet de café d'une chaîne américaine dans sa main. Elle entre comme si elle était chez elle et balance son sac à main sans façon, avant de s'apercevoir qu'elle n'est pas seule.

"Qu'est ce que vous faites dans mon bureau?" Demande t elle, en arquant un sourcil hautain.

"Pardon?"

"Dégagez de là !" Dit elle, avec arrogance.

Je me lève et me dirige vers elle, qui est encore près de la porte. J'ouvre la porte, la saisit dans une prise d'art martial et la pousse en dehors. Elle se met à hurler.

"Gardes! A moi! On m'attaque" les gardes du couloir se précipitent et nous séparent.

"Amira, tout va bien?" Demande un garde, en s'interposant.

"Amira? Qu'est ce que vous racontez?! Cette femme est entrée dans mon bureau et elle... Elle farfouillait! Et elle m'a fait du mal!"

La porte du bureau de Farès s'ouvre et il nous regarde, stupéfait.

"Farès chéri, cette femme vient de me faire du mal! Elle fouillait dans mon bureau" minaude -t-elle.

"Farès chéri?" Je repète en ricanant.

"Habibti..." Murmure Farès en me regardant.

"Habibti? Farès? Tu es sérieux?" Déclare la femme d'un ton agacé.

"Amira Laila Hachim, voici Safia, votre secrétaire "

"Certainement pas!" Je déclare d'une voix sèche.

"Amira? Mais, n'as tu pas épousé une quelconque princesse d'à côté? Celle là est une européenne "

Je soupire en regardant Farès.

"Farès, débrouillez vous avec cette femme mais je veux qu'elle sorte de ma vie et n'y paraisse plus, peu importe ce a quoi elle vous sert..."

Je rentre en claquant la porte, puis, avisant le sac a main de la femme et son café, je reouvre la porte, alors que Farès la tient par le coude, je jette le sac dans le couloir, dépose le café sur le piédestal d'une statue et reclaque la porte alors que tout le monde me regarde.

Je me plaque contre la porte avec un soupir agacé. Comme si me contraindre a un mariage forcé par la force et par la ruse ne suffisait pas, il faut aussi qu'il multiplie les humiliations...

Une heure plus tard, Farès frappe a ma porte et je le laisse entrer , ne sachant pas pourquoi il me rend visite.

"Nous devons parler de l'incident de tout à l'heure"

"Je n'en ai pas envie"

Il soupire.

"Vous avez besoin d'une secrétaire"

"J'en recruterais une moi-même alors"

Farès n'ajoute rien mais soupire.

"Autre chose?" Je demande, alors qu'il reste dans le bureau à me regarder, les bras ballants.

"Votre bureau vous convient?"

"Oui"

"Ah"

"Et?"

"Je... Votre père va nous rendre visite de façon protocolaire. Il faut ajouter cela au calendrier événementiel du palais" dit il en me donnant la date.

"Très bien. Je m'occupe de l'organisation"

"Bien. Bien. Je .... Je vais retourner à mes occupations" dit il, d'un air gêné.
Qu'est ce qu'il lui prend?

Série: L'otage. Tome 5. Les Yeux De LailaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant