Chapitre 38

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La mère d'Aymen s'approche de lui et d'Alia .

Aymen : Qu'est-ce que tu as, maman ?

Sa mère : Alia, Aymen, Avant qu'il soit définitivement en prison, allez lui parler, essayez de vous expliquer avec lui et de lui pardonner. Moi aussi, j'irai pour essayer de lui pardonner.

Aymen : Et puis quoi encore ? On oublie tout ce qui s'est passé ? On oublie qu'il nous a abandonnés pour une autre famille ? On oublie qu'il m'a poignardé ? C'est ça, on oublie tout et on pardonne ? Je te regarde dans les yeux, maman, jamais  je m'excuserai auprès de ce fils de pute !

Il part en claquant la porte.

Sa mère : Je ne sais pas quoi

Moi : Je vais aller le voir.

Je cours pour le rejoindre.

Moi : (crie) AYMEN, REVIENS !

Aymen se tourne, me regarde, et avance vers moi.

Aymen : (crie) POURQUOI JE REVIENDRAIS ? VOUS OUBLIEZ TOUT CE QU'IL A FAIT ! IL A DÉTRUIT MA MÈRE, MA SŒUR , ET MA MÈRE PENSE QUE JE VAIS ALLER LE VOIR AVANT QU'IL SOIT EN PRISON POUR LUI PARDONNER ET AVOIR DES EXPLICATIONS ? JE LES AI DÉJÀ, LES EXPLICATIONS : C'EST UN GROS FILS DE PUTE QUI NE NOUS AIME PAS ! ALORS POURQUOI ALLER LE VOIR ?

Aymen n'allait pas bien.

Moi : Aymen, je sais tout le mal qu'il t'a fait  et tu ne l'oublieras jamais, mais tu pourrais essayer de mettre les choses à plat avec lui.

Aymen : (crie ) JE M'EN BATS LES COUILLES .

Sa mère arrive.

Sa mère : Alors ?

Aymen : Je ne le ferai pas. Si je vais le voir, c'est pour l'insulter.

Sa mère : Oui, va le voir, même si c'est pour l'insulter, va le voir.

Aymen : OK, j'y vais.

Moi : Tu veux que je vienne avec toi ?

Aymen : Viens avec moi, si tu veux.

Sa mère : On y va maintenant, on passera chacun notre tour.

On y va avant qu'il soit emmené en prison. Alia a voulu y aller la première.

Elle est restée 20 minutes à lui parler, puis la mère d'Aymen a pris 15 à 20 minutes pour lui parler.

Ensuite, c'était au tour d'Aymen.

Aymen : Viens, Aïcha.

Je le suis, puis on arrive dans la salle.

Son père : Aymen, je ne savais pas que tu allais venir.

Aymen : Je viens parce que ma mère et ma sœur m'ont dit de venir, sinon je ne serais pas venu voir un fils de pute.

Son père : Que fait-elle ici ?

Aymen : Tu as un problème ? Aïcha est avec moi et elle reste avec moi, que tu le veuilles ou non, je m'en fou.

Son père : Je comprends que tu m'en veuilles, Aymen. Je n'aurais jamais dû vous abandonner... Je sais que je ne suis pas le père que tu attends, mais je t'aime, Aymen. Tu es mon fils .

Aymen : (crie) JE M'EN FOU ! TU NOUS AS ABANDONNÉS ET TU M'AS POIGNARDÉ, ET APRÈS TU OSES DIRE "JE T'AIME" ? IL N'Y A PAS DE "JE T'AIME". MOI, JE TE DÉTESTE ET ÇA RESTERA COMME ÇA. TU ES JUSTE UN GROS FILS DE PUTE, C'EST TOUT !

Son père : Je sais, Aymen. Je ne te demande pas de me pardonner si tu ne le veux pas. Je veux juste que tu saches que je t'aime.

Aymen : Je m'en fou de ton "je t'aime". Quand tu aimes quelqu'un, tu restes là pour la personne, tu ne lui fais pas de mal. Maintenant,  ça restera comme ça. Salem.

Son père : Je t'aime.

Puis Aymen me regarde.

Aymen : On y va, Aïcha.

Puis on est partis.

Son père essaye de se faire pardonner, mais il a trop blessé Aymen.

Sa mère : Alors ?

Aymen : (crie) JE NE SUIS PAS UNE MERDE POUR TOUT PARDONNER ! SALEM !

Sa mère : Aymen...

Aymen : Aïcha, on y va.

Alia : Aymen, reviens !

Moi : Je suis désolée, il ne va pas bien.

Alia : Va avec lui.

Je suis partie avec lui.

Il conduisait sans parler, sans musique. Après 30 minutes de route, il s'arrête.

Il n'y avait personne, pas d'autres voitures, vraiment personne.

Il sort de la voiture et commence à fumer. Je sors aussi et je le regarde.

Moi : Tu fais quoi, là ?

Aymen : Ça ne se voit pas ?

Moi : Ce n'est pas parce que tu ne vas pas bien que tu dois fumer. Maintenant, quand on ne va pas bien, on fume, on boit ?

Aymen : (crie) TU NE SAIS PAS CE QUE C'EST D'AVOIR MAL !

Cette phrase m'a vraiment fait mal, parce qu'en fait, il ne peut pas me dire ça. Je sais ce que c'est d'avoir mal.

Je pleure.

Moi : Tu ne peux pas me dire ça.

Aymen : Ah ouais, et pourquoi tu sais ce que c'est d'avoir mal ?

Moi : (crie) OUI, QUAND TON PÈRE FAIT FAIRE N'IMPORTE QUOI À TON FRÈRE, QUAND TON PÈRE ESSAIE DE TE TIRER DESSUS, QUAND TON PÈRE T'APPELLE EN MASQUÉ ET TE MENACE. OUI, JE SAIS CE QUE C'EST MAIS CE N'EST PAS POUR AUTANT QUE JE BOIS OU FUME.

Aymen : Désolé, Aïcha.

Moi : Je veux rentrer.

Je monte dans la voiture. Deux minutes plus tard, il monte aussi, il me regarde, mais je détourne son regard.

Aymen : Je sais tout ce qu'il se passe avec ton père. Je n'aurais pas dû dire ça.

Moi : Exactement, tu n'aurais pas dû dire ça.

Après 30 minutes de route, on est arrivés à la maison.

D'ailleurs, on rentre tous demain à 17h30.

Tout le monde se prépare pour la dernière soirée, on part tous au restaurant.

J'entends quelqu'un entrer dans ma chambre.

Je regarde, c'était Aymen, et j'éclate de rire.

Aymen : Quoi ? (rigole)

Moi : Je te vois avec une rose dans les mains. (rigole)

Aymen : C'est pour toi.

Moi : Pourquoi ai-je droit à une rose ?

Aymen : Pour me faire pardonner.

Moi : Je ne t'en voulais pas, Aymen.

Aymen : Pourtant, tu esquivais mon regard dans la voiture.

Moi : Oui, mais je ne te faisais pas la tête.

Aymen : Ouais, mais je te demande pardon pour ce que je t'ai dit.

Moi : Merci. Je t'aime, Aymen.

Aymen : Moi aussi, je t'aime, Aïcha.

Il me fait un câlin et un bisou sur le front, puis il descend en bas.

La chronique d'Aïcha et Aymen Où les histoires vivent. Découvrez maintenant