Petite note en début d'histoire :
Hier, j'ai profité d'être dans l'avion pour développer en quelques lignes toutes les idées de One Shot que j'avais. Et je me suis rendue compte que pour 3-4 idées je pouvais faire des liens entre elles. Et je trouvais que c'était une bonne idée pou éviter d'avoir à recontextualiser alors que c'est en quelque sorte la suite d'un One Shot déjà publier. Donc voici la suite du "One Shot 6 - Mieux que ça".
Comme ces histoires ne seront pas publier l'une à la suite de l'autre, je vais chercher un nom commun que je mettrais entre parenthèse dans le titre. Comme ça vous saurez au nom que quand vous allez lire ça c'est des histoires du même univers.
Bonne lecture 😊
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14 décembre
La matinée était calme au château. Helena et Lénie, les deux seules immunisées de la semaine, se retrouvaient seules, tandis que leurs camarades répétaient intensément pour le prime du vendredi. Le silence, inhabituel dans cet environnement habituellement bruyant, offrait une atmosphère reposante.
Les deux jeunes femmes étaient installées dans le salon, travaillant les paroles des chansons qu'elles interpréteront le lendemain.
Lénie, assise en tailleur sur le canapé du salon, observait Helena. Bien qu'elle affichait un visage serein, Lénie pouvait sentir que quelque chose pesait sur le cœur de son amie. Elle sait, grâce à Pierre, que Helena a traversé une période difficile après l'appel avec son copain la semaine précédente. Bien que Pierre n'ait pas donné beaucoup de détails, il a mentionné qu'Helena avait encore une fois mal vécu l'a discussion avec son copain.
« Hé, Helena, » commença Lénie doucement, cherchant à ne pas brusquer son amie, « comment tu te sens avec tout ce qui se passe en ce moment ? », essayant d'amorcer la conversation en douceur.
Helena lèva les yeux de ses paroles, surprise par la question. Elle hésita un instant avant de répondre, comme si elle pesait ses mots. « Je vais bien... Enfin, ça va, je suppose. Je suis contente d'être immunisée. »
Lénie n'est pas convaincue par cette réponse. Elle pencha légèrement la tête, un sourire encourageant sur les lèvres. « Tu sais, Pierre m'a un peu parlé de ce qui s'est passé la semaine dernière... l'appel avec ton copain. »
À l'évocation de ce moment, le sourire d'Helena vacilla un peu. Elle soupira, laissant finalement tomber ses épaules, comme si elle se résignait à ce qu'elle s'apprêtait à dire. « Oui, ça a été compliqué. Ça ne s'est pas vraiment passé comme je l'espérais. »
Lénie garda le silence, lui laissant le temps nécessaire pour exprimer ce qu'elle ressentait. Elle reprit, la voix un peu tremblante. « Quand je lui ai annoncé que j'étais immunisée, il m'a à peine écoutée. Il m'a fait très bien fait comprendre que je le dérangeais, encore une fois. C'est toujours pareil avec lui. »
Elle inspira profondément, comme pour se donner du courage. « Dès que je lui ai annoncé que j'allais participer à la Star Academy, il n'a jamais été là pour moi. Il m'a dit que je devrais me concentrer sur quelque chose de plus 'réaliste'. Mais pour moi, c'est tellement plus que ça... C'est mon rêve. »
Helena se tourna vers Lénie, ses yeux brillants de larmes. « Je pensais qu'il me soutiendrait, qu'il serait fier de moi, mais il n'a jamais cru en moi. Chaque fois que je l'appelle, j'ai l'impression de parler à quelqu'un qui ne me connaît même pas, qui ne comprend pas ce que cette expérience signifie pour moi. »
Lénie fronça les sourcils, ressentant une colère sourde monter en elle pour son amie. « C'est dur à entendre. Il devrait être ton premier soutien, pas celui qui te rabaisse. »
« Je sais, » répondit Helena, la voix tremblante. « Mais je crois qu'il n'a jamais compris à quel point c'était important pour moi. Il pense que c'est juste une phase, quelque chose dont je me lasserai. Mais la musique, le chant... c'est toute ma vie. »
Lénie posa une main réconfortante sur celle d'Helena. « Personne ne mérite d'être traité comme ça, surtout pas toi. Tu es tellement talentueuse, et c'est évident que tu te donnes à fond ici. »
Les larmes menaçaient de couler, mais Helena les retint. Elle ne voulait pas paraître faible, pas maintenant. Mais Lénie, voyant la peine de son amie, se rapprocha encore plus.
« Tu n'as rien à prouver à personne, et surtout pas à quelqu'un qui ne voit pas ta valeur. Ce que tu fais ici, c'est énorme. Tu es talentueuse, tu travailles dur, et ça se voit. Et tu mérites d'avoir quelqu'un qui te soutienne dans tout ça, pas quelqu'un qui te tire vers le bas. »
Helena hocha la tête, bien que les mots de Lénie résonnaient douloureusement en elle. « Je me sens tellement seule parfois. Ici, je me sens enfin soutenue par des gens qui croient en moi, comme toi, Pierre, Djebril... Mais avec lui, c'est différent. C'est comme si... je n'étais jamais assez bien. »
Lénie serra doucement sa main, lui offrant un sourire plein de compassion. « Tu n'es pas seule, Helena. On est tous là pour toi, ici. Tu mérites d'être entourée de gens qui te soutiennent et qui croient en toi, pas l'inverse. »
Helena laissa échapper un petit rire triste. « Parfois, je me demande pourquoi je continue à essayer avec lui. »
Lénie secoua doucement la tête. « Tu ne devrais pas avoir à te battre pour être aimée ou soutenue, Helena. Sache juste que tu mérites d'être entourée de gens qui te comprennent et qui t'aiment pour qui tu es. »
Helena esquissa un petit sourire. Elle se souvient immédiatement des mots réconfortants de Pierre après son appel difficile avec son copain. « C'est exactement ce que Pierre m'a dit, » avoue-t-elle, un léger sourire se dessinant sur ses lèvres.
Lénie, qui remarqua l'éclat dans les yeux de son amie lorsqu'elle parle de Pierre, répondit avec un sourire en coin. « Ça ne m'étonne pas de lui. Il s'inquiète tellement de te voir mal, surtout quand c'est à cause de quelqu'un qui est censé t'aimer et te soutenir. »
À ces mots, Helena sent ses joues s'empourprer légèrement. La pensée que Pierre s'inquiète autant pour elle la touche profondément. Elle n'avait jamais réalisé à quel point il était attentif à son bien-être, et cela réchauffe son cœur.
Lénie, remarquant le rougissement d'Helena, décida d'aller plus loin. Elle baissa la voix, comme pour confier un secret. « Il m'a dit que ton copain ne se rend pas compte de la chance qu'il a de t'avoir. Qu'il est en train de tout bousiller en ne t'aimant pas comme tu devrais l'être. »
Helena resta un moment sans voix, absorbant les paroles de Lénie. L'idée que Pierre pense cela d'elle, qu'il voit autant de valeur en elle, la bouleverse. L'émotion lui serra la gorge, et elle resta un instant silencieuse, digérant cette révélation.
Lénie observa attentivement son amie, cherchant à comprendre ce qu'elle ressentait. « Helé, » commence-t-elle doucement, « qu'est-ce que ça te fait, d'entendre ça ? »
Helena hésita, jouant nerveusement avec une mèche de cheveux. « Je... Je ne sais pas trop. Ça me touche, évidemment, parce que Pierre... il est tellement bienveillant avec moi. Mais en même temps, ça me fait peur. »
Lénie hoche la tête, comprenant ce que son amie veut dire. « Ça fait un mois et demi qu'on est ici, » dit-elle, réfléchissant à voix haute. « Et je te vois, toi et Pierre. Vous êtes toujours ensemble, toujours en train de rire, de parler, de vous soutenir. Vous avez une alchimie qui est impossible à ignorer. »
Helena sourit faiblement en entendant ces mots. Elle sait que Lénie a raison, mais elle n'a jamais vraiment osé mettre de mots sur cette complicité qu'elle partage avec Pierre. « On se comprend en un regard, » murmure-t-elle. « C'est comme si, quand on est ensemble, le reste du monde disparaissait. »
Lénie sourit en reconnaissant là ce qu'elle a souvent observé entre eux. « Ça se voit tellement que vous êtes proches. Et avec ce que Pierre m'a dit, je pense qu'il ressent plus que de l'amitié pour toi. Je suis presque certaine qu'il commence à tomber amoureux, même s'il ne se l'avoue pas encore. »
Helena resta silencieuse, réfléchissant à ce que Lénie venait de dire. Elle sait au fond d'elle-même qu'il y a quelque chose de spécial entre elle et Pierre, mais elle n'a jamais osé mettre de mots dessus, par peur de ce que cela pourrait signifier pour sa relation actuelle.
Lénie reprit doucement, décidée à pousser son amie à réfléchir davantage. « Est-ce que tu n'as jamais pensé que peut-être, Pierre est arrivé dans ta vie pour te montrer ce que tu mérites réellement ? »
Helena laissa échapper un soupir, les larmes lui montant presque aux yeux. « Au début, j'ai essayé de ne pas être trop proche de lui, de mettre une distance entre nous, mais... c'était impossible. On est comme des aimants, c'est plus fort que nous. J'ai essayé, mais je n'ai pas réussi à rester loin de lui. Et je sais que c'est pas bien, vis-à-vis de mon copain. »
Elle marqua une pause, luttant contre l'émotion qui menaçait de la submerger. « Ce que je ressens pour Pierre... je ne l'ai jamais ressenti pour quelqu'un d'autre. Pour la première fois, en dehors de ma famille, je me sens vraiment soutenue. Il me fait me sentir bien, en confiance, et ça change tout pour moi. Mais en même temps, je suis complètement perdue. Je ne sais pas quoi faire. »
Lénie serra doucement la main de son amie. « C'est normal d'être perdue, Helé. Tu es dans une situation difficile. Mais ce que tu ressens est réel, et c'est important. »
« Au-delà de ce que je ressens pour Pierre, » poursuit Helena, « je commence à me rendre compte que c'est devenu dur d'être dans cette relation. Je souffre de son manque de considération, et je n'arrive pas à m'épanouir à 100%. J'ai toujours cette petite voix au fond de ma tête qui me rappelle tout ce qu'il m'a dit, toutes les fois où il m'a fait douter de moi... »
Helena baissa les yeux, les larmes aux bords des yeux. « Je ne sais plus où j'en suis, Lénie. J'ai l'impression de me battre seule pour quelque chose qui ne fonctionne plus, mais j'ai aussi peur de tout gâcher si je prends une décision trop rapidement. »
Lénie la regarda avec compassion, sentant la profondeur du dilemme de son amie. « Helé, quoi que tu décides, sache que tu as le droit de penser à toi, à ton bonheur. Parfois, il faut accepter de laisser partir ce qui nous fait du mal pour laisser place à ce qui peut vraiment nous rendre heureuse. »
Helena hocha doucement la tête comme si elle commençait à accepter la situation. Mais il y a toujours un sentiment qu'elle a dû mal à gérer. « Et si je prenais la mauvaise décision ? »
Lénie observa Helena en silence, voyant à quel point son amie était bouleversée par cette situation. « Tu sais... parfois, on reste dans des relations parce qu'on a peur du changement. Mais, peut-être que ce que tu vis ici c'est l'occasion pour toi de réaliser ce que tu veux vraiment. »
Helena hocha lentement la tête, réfléchissant aux paroles de son amie. « C'est vrai... Depuis que je suis ici, je me rends compte de tellement de choses. Comme si tout ce que je ressentais au fond de moi se mettait enfin en lumière. »
Lénie sourit, encourageant Helena à continuer. « C'est exactement ça. Et ce que tu ressens pour Pierre... je pense que ça fait partie de cette prise de conscience. »
Helena resta silencieuse un moment, puis elle prit une profonde inspiration, se préparant à mettre des mots sur ses sentiments. « Tu as raison. Pierre est... incroyable. C'est comme si, avec lui, je pouvais être moi-même, sans crainte d'être jugée ou critiquée. Il me soutient, il croit en moi... Et ça me fait tellement de bien. »
Lénie sourit en voyant Helena s'ouvrir enfin à ses sentiments. « Tu sais, c'est peut-être ça, l'amour. Pas ce que tu pensais vivre avec ton copain, mais ce que tu vis avec Pierre. Quelque chose de vrai, de sincère. »
Helena se mordilla la lèvre inférieure, réfléchissant à ces mots. « Tu crois que... ce que je ressens pour Pierre, c'est de l'amour ? » demanda-t-elle, sa voix presque tremblante.
Lénie lui sourit avec tendresse. « Je pense que toi seule peux répondre à cette question. Mais ce que je sais, c'est que Pierre tient beaucoup à toi. Et si tu ressens la même chose, peut-être que c'est ça, oui. »
Helena sentit son cœur battre plus fort à l'entente de ces mots. Elle repensa à tous les moments passés avec Pierre. « C'est tellement compliqué, » murmura-t-elle, plus pour elle-même que pour Lénie. « J'ai l'impression d'être coincée entre ce que je devrais faire et ce que je veux vraiment. »
Lénie lui serra la main avec affection. « C'est normal d'être perdue. Mais tu n'as pas à tout résoudre tout de suite. Ce qui compte, c'est que tu t'écoutes et que tu te donnes la chance d'être heureuse. »
Helena baissa les yeux, songeuse. « C'est juste que... je ne veux pas faire de mal à mon copain. Même s'il ne me soutient pas, j'ai pas envie de lui faire de mal. Mais en même temps, je ne peux pas continuer à me sacrifier pour une relation qui me fait souffrir. »
Lénie hocha la tête, comprenant parfaitement ce dilemme. « Ce que tu ressens est légitime. Mais la vraie question est de savoir si tu te sens encore capable de te battre pour cette relation, ou si, au fond de toi, tu sais déjà que c'est terminé. »
Helena soupira profondément, réalisant que Lénie avait mis le doigt sur la vraie question. « Parfois, j'ai l'impression de me battre seule pour quelque chose qui ne marche plus depuis longtemps. Il y a une part de moi qui savais que rentrer ici avec une relation aussi fragile, c'était pas la meilleure idée. »
Lénie sourit doucement, voyant son amie se rapprocher de la vérité qu'elle avait peut-être toujours su. « Peut-être qu'il est temps d'arrêter de te battre seule. Peut-être qu'il est temps de penser à toi. »
Helena sentit une larme couler sur sa joue, mais cette fois, ce n'était pas une larme de tristesse. C'était une larme de soulagement. Elle savait maintenant ce qu'elle devait faire.
« Merci, Lénie, » murmura-t-elle, sa voix tremblante mais pleine de gratitude.
Lénie lui sourit, lui offrant tout le soutien et l'amitié dont elle avait besoin en ce moment. « Je serai toujours là pour toi. Et quoi que tu décides, je sais que tu prendras la bonne décision pour toi. »
Elle n'était plus la même personne qu'au début de cette aventure. Elle avait grandi, elle avait appris à se connaître, et surtout, elle avait réalisé qu'elle méritait d'être aimée pour ce qu'elle était.
« Je crois que je sais ce que je dois faire, même si je ne sais pas encore quand ni comment. » dit-elle finalement, sa voix plus assurée.
Peut-être que, finalement, cette aventure lui avait offert bien plus qu'une chance de réaliser son rêve d'être sur scène. Peut-être qu'elle lui avait aussi montré ce qu'était l'amour, le vrai, celui qui soutient, qui fait grandir, et qui rend vraiment heureux.
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J'espère que cette histoire/suite vous aura plu
A très vite pour la prochaine histoire 😊
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One Shot - Pierrina
Short StoryUn recueil d'histoires sur Helena et Pierre. Commandes ouvertes