Jalousie (+18)

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Hello,

Je m'excuse encore une fois pour l'attente entre chaque histoire mais plus le temps passe et plus j'écris des histoires longues. Vraiment j'arrive pas à m'arrêter. Ça fait quasiment 3 jours complets que je suis dessus et je suis contente de ce que j'ai réussi à écrire. J'ai officiellement une histoire qui fait 9000 mots, à tout moment la prochaine dépasse les 10000 mots. 

Et avant de vous laisser avec la suite, je précise qu'une bonne partie de l'histoire décrit des scènes à caractères sexuels. 

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Mercredi 11 septembre.

Aujourd'hui était un jour aussi intense qu'important pour Helena. Ce soir, elle allait donner son tout premier showcase en tant qu'artiste solo. La salle était intime, réservée exclusivement pour un moment intimiste : son public était composé de fans fidèles et chanceux, tirés au sort pour assister à cette prestation unique, de quelques influenceurs, de ses meilleures amies, ainsi que de la quasi-totalité des autres académiciens, qu'elle considérait désormais comme une seconde famille. Ce concert privé, organisé par sa maison de disques après le succès de ses trois singles sortis en mars et en juin, était un véritable accomplissement à ses yeux, un moment où elle se dévoilait, sans filtre, devant des personnes venues uniquement pour elle.

Alors que les invités prenaient peu à peu place dans la salle décorée pour l'événement, Helena se préparait dans une petite pièce en retrait. Elle tentait de se calmer, loin des regards. Bien qu'elle ait déjà connu l'adrénaline des primes télévisés, l'euphorie des concerts à guichets fermés et la chaleur des scènes de festivals de France ou du Canada, ce soir-là était différent. Le trac refusait de la quitter. Pour la première fois, le public était là uniquement pour elle, pour entendre sa voix, pour vivre un moment exclusif en sa présence. Et l'intimité de cet espace, avec des visages visibles, des regards qu'elle pourrait croiser, la mettait plus sous pression encore que les vastes foules.

Yahima, sa belle-sœur et aussi sa manageuse, entra doucement dans la pièce, un sourire apaisant sur les lèvres. D'un sourire tendre, elle enveloppa Helena dans un câlin rassurant.

« Tout va parfaitement se passer, tu vas tout déchirer ma belle. Ils sont là pour toi, ils t'aiment. » lui souffla-t-elle à l'oreille.

Helena esquissa un sourire timide et acquiesça. Après un dernier câlin, Yahima quitta la pièce pour rejoindre les invités. Mais, dès que la porte se referma, son anxiété reprit le dessus. Elle commença à faire les cent pas, la nervosité la rendant incapable de rester en place. Elle se perdait dans ses pensées, répétant mentalement ses chansons, visualisant chaque note, chaque parole. Tellement absorbée qu'elle sursauta en entendant une voix masculine familière s'élever derrière elle.

« Eh, tu veux bien arrêter de tourner en rond ? Tu vas finir par me donner le tournis, » lança Elvin avec un rire amusé.

Elle se retourna vivement, croisant son regard, et lui offrit un sourire désolé.

« Désolée... je crois que je stresse un peu plus que prévu, » murmura-t-elle, baissant les yeux.

Elvin, qui l'accompagnait au piano depuis quelques mois, la regarda avec une douceur rassurante. Sans un mot, il posa ses mains sur ses épaules, un geste simple mais réconfortant, cherchant à la rassurer.

« Helena, respire. Tout va bien se passer, je te promets, » dit-il d'une voix apaisante. « Tu as vu comment ça s'est passé cet après-midi aux répétitions ? Tout était parfait. Tu n'as aucune raison de t'inquiéter. Tous ceux qui sont ici, sont là parce qu'ils t'admirent et qu'ils adorent ce que tu fais. »

Helena soupira, essayant d'absorber ses mots. Elle savait qu'il avait raison, mais le stress continuait de serrer sa poitrine. Elvin commença à caresser doucement ses épaules en dessinant des petits cercles avec ses pouces. Mais Helena, tant absorbée par son stress, ne parut même pas remarquer cette proximité nouvelle et inattendue entre eux. Elle resta concentrée sur ses pensées jusqu'à ce qu'une personne de l'organisation entre dans la pièce pour annoncer que tout était prêt, qu'il était temps de rejoindre la scène.

Helena, encore un peu ailleurs, se tourna, faisant dos à Elvin et répondit d'un signe de tête.

« On arrive, » dit-elle.

Elvin, qui était désormais derrière elle, profita de l'instant pour lui glisser quelques mots à l'oreille.

« Tu vas être incroyable. Ne t'en fais pas. »

Puis, sans attendre de réaction, il se détourna et quitta la pièce pour se diriger vers la scène. Helena resta figée un instant, légèrement troublée par la proximité inattendue d'Elvin. Ce geste, bien que bref, avait suffi à faire naître en elle un léger malaise. Elle appréciait Elvin, c'était un excellent pianiste et un partenaire de scène fiable, mais elle espérait que cette proximité soudaine n'était qu'un geste de soutien, rien de plus. Le souvenir de ses mots murmurés tout près de son oreille lui laissait pourtant une étrange sensation, un pressentiment qu'elle n'arrivait pas à chasser.

Elle inspira profondément, tâchant de se concentrer. Ce soir, c'était son moment. Elle n'avait pas le droit de se laisser distraire. Elle souffla un grand coup, redressant ses épaules, et quitta la pièce pour rejoindre la scène.

Helena sortit de la petite pièce et se dirigea vers la scène installée pour l'occasion. Dès qu'elle apparut devant le public, une salve d'applaudissements résonna dans la salle. Ce geste simple, mais chaleureux, lui réchauffa le cœur et lui permit de relâcher un peu de la pression qui l'avait accompagnée jusque-là. Elle adressa un sourire reconnaissant au public tout en avançant vers le micro. En passant près du piano, elle sentit le regard d'Elvin posé sur elle, mais elle évita de le croiser, préférant garder son attention sur les visages devant elle.

Elle balaya la salle du regard, cherchant un visage familier. Son cœur battait encore un peu trop vite mais quand elle croisa enfin ce regard, un calme profond l'envahit, dissipant toute trace de stress. C'était la seule personne capable de l'apaiser d'un simple regard, sans avoir besoin de dire un mot, même s'ils étaient séparés par plusieurs mètres et par des dizaines de personnes. Pierre se tenait un peu à l'écart, avec les autres académiciens, sur le côté de la scène. Dès qu'il l'avait vue entrer, ses yeux ne l'avaient plus quittée. Quelques minutes plus tôt, il lui avait envoyé un message pour lui demander si elle se sentait prête. Elle lui avait répondu qu'elle était nerveuse. Alors, il patienta, attentif, jusqu'à ce qu'elle le remarque parmi la foule. Dans ses yeux, il espérait qu'elle verrait toute la fierté qu'il éprouvait pour elle, toute la confiance qu'il avait en elle.

Helena soutint ce regard quelques secondes, le temps de puiser toute la force dont elle avait besoin, puis elle détourna les yeux pour se concentrer de nouveau sur le public. Elle leur adressa un sourire radieux avant de les saluer :

« Bonsoir tout le monde ! Vous allez bien ? » lança-t-elle, sa voix résonnant avec assurance malgré le trac qui s'effaçait peu à peu.

La foule répondit avec enthousiasme, et Pierre, lui, n'avait pas détourné les yeux, le cœur empli de fierté. La voir ainsi, heureuse et rayonnante sur scène, était un spectacle qui lui apportait une joie immense. Il était incroyablement fier de sa petite amie, fier de l'artiste qu'elle devenait, fier de la voir atteindre ses rêves et plus heureux encore de pouvoir être là, à ses côtés, pour partager ce moment. En participant à la Star Academy, il n'avait pas seulement remporté un trophée ; il avait surtout gagné la rencontre de sa vie. Cette jeune femme qui avait bouleversé sa vie. Lui qui, encore quelques mois auparavant, vivait exclusivement pour la musique et pensait que l'amour n'était pas fait pour lui, se sentait désormais comblé, infiniment reconnaissant d'avoir Helena dans sa vie.

Helena commença à chanter, sa voix envoûtant immédiatement la salle. En entendant ces premières notes, Pierre sourit davantage, son regard s'illuminant d'admiration. Elle avait cette voix qu'il chérissait plus que tout, une voix qui le transportait à chaque fois. À ses côtés, son ami Nico s'en aperçut et, amusé, lui souffla à voix basse :

« Tu devrais arrêter de la regarder comme ça, mon vieux. Si tu continues, tout le monde va finir par comprendre que vous n'êtes pas simplement amis. »

Pierre eut un petit sursaut, réalisant qu'il s'était complètement perdu dans sa bulle, oubliant qu'il n'était pas seul. Ils avaient gardé leur relation secrète pour le public et leurs fans, ne souhaitant pas trop exposer cette partie intime de leur vie. Seuls leurs amis proches et leurs familles savaient qu'ils étaient ensemble. Ils avaient essayé de garder leur histoire secrète aussi longtemps que possible, mais ils avaient fini par en parler aux autres académiciens, pour ne pas avoir à se cacher auprès de leur groupe soudé. Toutefois, pour les médias et leurs fans, ils demeuraient de simples amis.

Il échangea un rire discret avec Nico, conscient du regard intense qu'il avait porté à Helena, avant de se laisser emporter par la musique. Il se mit à fredonner les paroles, se joignant aux voix du public qui chantaient en chœur. Tandis qu'Helena s'amusait sur scène, elle rayonnait d'une énergie pure et communicative.

Alors qu'Helena entamait sa dernière chanson, Nouveau Cœur, Pierre posa son regard sur Elvin, et ce qu'il y vit lui fit serrer la mâchoire. Elvin la regardait intensément, avec une expression qui n'avait rien de professionnel. Ce n'était pas la jalousie qui lui faisait voir les choses ainsi ; Pierre savait reconnaître ce genre de regard, car c'était celui qu'il posait lui-même sur Helena. Un regard admiratif, presque captivé, qui trahissait un intérêt bien plus profond qu'une simple amitié. Ses yeux brillaient d'un éclat intense et tendre, semblable à celui que Pierre ressentait chaque fois qu'il contemplait Helena. Ce regard lui semblait presque possessif, comme une admiration secrète.

Pierre serra les poings, un mélange de colère et de frustration grimpant en lui. Ils avaient fait le choix de garder leur relation secrète, de rester discrets pour préserver leur intimité, mais il savait que cette décision avait des conséquences. Ça ouvrait la porte à ceux qui les pensaient célibataires. Pierre avait une confiance aveugle en Helena ; il n'avait jamais douté de son amour, et il n'avait aucun doute qu'elle repousserait la moindre avance, mais l'idée qu'elle passe des heures avec quelqu'un qui pourrait nourrir plus que de l'amitié pour elle lui laissait un goût amer. Il imaginait les moments passés ensemble, les répétitions et les conversations, et se demandait si Elvin attendait secrètement une ouverture, un signe.

Une part de lui se débattait entre l'envie de protéger leur intimité des yeux avides du public et celle de clamer leur amour haut et fort. Il voulait crier à la face du monde que cette femme incroyable partageait sa vie, qu'il était l'heureux élu, que ses sourires et ses mots doux étaient pour lui et lui seul. Puis, une culpabilité sourde le rongea en silence. Il savait qu'Helena ne lui appartenait pas, que son cœur libre avait choisi de l'aimer, mais la voir aussi proche d'Elvin le poussait malgré lui à des pensées possessives. L'équilibre était difficile, et il sentait son cœur tiraillé entre le désir de préserver leur secret et celui de revendiquer leur lien.

Elle était devenue tout pour lui, celle qui dictait ses jours et ses nuits, et bien qu'il ait confiance en elle, un éclat amer de ses anciennes relations resurgissait dans ces moments. Il savait qu'Helena n'était pas responsable de ses insécurités, mais les voir ressurgir, comme à cet instant, ravivait des doutes qu'il pensait enfouis. Parfois, dans des moments comme celui-ci, il se demandait s'il était à la hauteur. Helena méritait le meilleur, et une part de lui redoutait qu'elle puisse un jour le réaliser et vouloir autre chose, quelqu'un d'autre.

Au fond, il comprenait même Elvin. Helena était captivante, et sa beauté transcendait son apparence ; elle était douce, brillante, avec un cœur magnifique. Il soupira discrètement, cherchant à chasser ces pensées. Pourtant, quand Elvin ne détourna toujours pas les yeux, absorbé par la performance d'Helena, une jalousie sourde monta en lui. D'autant plus qu'Elvin ne faisait pas partie des simples fans ou admirateurs. Non, Elvin appartenait à son entourage proche, son quotidien, et c'était bien cela qui réveillait en lui cette inquiétude persistante.

Il ne put s'empêcher de jeter un regard noir au jeune homme, qui, trop absorbé par Helena, ne le remarqua même pas. L'instant se prolongea dans une bulle de malaise silencieuse jusqu'à ce que les applaudissements du public éclatent, rappelant Pierre à la réalité. Helena venait de terminer sa chanson, et son visage rayonnait sous les acclamations.

Son sourire illuminait la scène, et Pierre ne put s'empêcher de ressentir un élan de fierté pour elle. Mais il sentit un pincement au cœur lorsque sa petite amie, le sourire radieux, leva le bras en direction d'Elvin et invita la foule à l'applaudir.

« Et un grand merci aussi à Elvin. » lança-t-elle, fière et reconnaissante.

À ces mots, Elvin se leva et rejoignit Helena au centre de la scène, un large sourire aux lèvres. Pierre regarda la scène, partagé entre sa fierté pour Helena et le malaise que lui causait la présence d'Elvin à ses côtés. Il vit Elvin lui adressa un sourire en coin. Pierre observait la scène, partagé entre la fierté et une jalousie sourde. Il ne put s'empêcher de penser qu'il y a encore quelques semaines c'est avec lui qu'elle chantait tous les soirs. Il inspira profondément, cherchant à dompter ce sentiment qui le mordait, bien conscient que cela ne faisait que refléter l'ampleur de l'amour qu'il éprouvait pour elle.

Avant de quitter la scène, Helena reprit le micro et annonça à son public qu'elle leur avait réservé une petite surprise, une exclusivité rien que pour eux. Elle expliqua que, pour célébrer la sortie du clip de Summer Body le mois dernier, elle avait filmé des images des coulisses, montrant un aperçu intime de la création du clip.

« Pour vous remercier d'être là, j'ai quelque chose rien que pour vous, » dit-elle en riant doucement. « J'ai filmé les coulisses du tournage de mon clip Summer Body, et vous allez être les premiers à découvrir ces images, avant leur sortie dans quelques jours ! J'espère que ça vous plaira. »

Helena descendit de scène et se plaça aux côtés de ses deux meilleures amies se plaçant entre elles pour partager ce moment avec elles et avec le public. Les premières images du making-of apparurent à l'écran. Pierre, qui avait eu la chance de voir le clip en avant-première, n'avait pas encore découvert ces coulisses. Helena lui avait gardé la surprise. Lorsqu'il vit les premières images, sa fierté pour elle enfla dans sa poitrine.

La vidéo dévoilait Helena dans toute sa vulnérabilité. Elle y partageait ses insécurités. Depuis des années, elle entretenait une relation compliquée avec son corps. Dans ce clip et cette chanson, Helena s'était livrée comme rarement auparavant, abordant les insécurités qui la poursuivaient depuis des années. Pierre, qui partageait son quotidien, connaissait les combats silencieux qu'elle menait contre son propre reflet, une lutte qui avait été exacerbée après la sortie de l'émission. Il se souvenait des jours sombres où elle avait dû affronter des commentaires blessants, des critiques sur son poids qui n'avaient fait qu'alourdir un fardeau déjà pesant.

En découvrant ces images, il ressentit une vague de fierté. Non seulement elle avait puisé en elle la force pour écrire et partager Summer Body, mais elle avait aussi osé se dévoiler, brisant les tabous et libérant la parole sur un sujet profondément intime.

À travers cette vidéo, Helena montrait non seulement son chemin vers l'acceptation, mais elle offrait également un regard bienveillant sur elle-même. Ces derniers mois, elle avait choisi de ne pas laisser son poids définir sa valeur. Pourtant, Pierre savait que le combat n'était pas gagné. Il savait qu'elle portait ces blessures avec discrétion, tentant de ne rien laisser paraître. Mais depuis qu'ils partageaient une intimité, il percevait les doutes qui persistaient en elle. Ça lui brisait le cœur, car pour lui, elle était d'une beauté inégalable. Elle était parfaite à ses yeux. Et ce qui le rendait encore plus triste, c'était de constater qu'en dépit de ses regards pleins de tendresse, elle luttait toujours contre sa propre perception. Devant lui, elle pouvait se sentir belle et aimée, mais lorsqu'elle se retrouvait seule face à elle-même, son regard devenait critique et sévère.

Mais dans cette vidéo, Helena montrait au monde – et à lui aussi – qu'elle avait avancé, qu'elle s'était réapproprié son corps et sa confiance, même si le chemin restait semé d'embûches. Elle ne voulait plus se laisser emprisonner par les diktats d'un summer body, ni laisser cette obsession l'empêcher de vivre pleinement. Pierre sentit sa gorge se serrer. Malgré les commentaires cruels, elle avait réussi à se libérer de certaines peurs et à se reconnecter avec la femme qu'elle voulait être.

Les yeux d'Helena brillèrent également en revoyant ces images. Elle aussi ressentait l'impact de son propre cheminement. Ces derniers mois, malgré les défis et les mots blessants, elle avait enfin pu s'accorder une liberté nouvelle, vivre sans se préoccuper sans cesse de son apparence. La vidéo toucha à sa fin, et elle sentit des larmes lui monter aux yeux, émue par le parcours qu'elle avait accompli, bien plus que ce qu'elle avait imaginé.

À la fin de la vidéo, elle se tourna alors vers sa meilleure amie, l'enlaçant avec émotion, puis croisa le regard de Pierre à travers la foule. Dans les yeux de son petit-ami, elle put lire toute l'émotion et la fierté qu'il éprouvait pour elle. Lui aussi avait les yeux brillants.

Après de nouveaux applaudissements chaleureux, Helena reprit le micro et annonça avec un sourire :

« Merci infiniment d'être ici ce soir. Maintenant, profitons de cette soirée ensemble ! Le buffet est ouvert, alors servez-vous, et je vais essayer de venir saluer tout le monde pour discuter un peu. »

Elle parcourut la salle du regard, reconnaissante envers chaque visage familier ou inconnu, mais une seule pensée lui trottait en tête : retrouver les bras de son petit-ami, son refuge secret au milieu de toute cette agitation. Elle commença par se diriger vers ses amies venues spécialement de Belgique pour l'événement. Elles échangèrent des rires et des sourires complices, profitant de ces retrouvailles si attendues. Helena n'avait pas eu l'occasion de les voir depuis longtemps, et cette brève parenthèse lui faisait un bien fou.

Elle se dirigea ensuite vers le fond de la salle, où ses anciens camarades de la Star Academy l'attendaient. En la voyant arriver, Candice lui sauta littéralement dans les bras, la félicitant avec enthousiasme. Nadège et Coline la prirent tour à tour dans une étreinte, suivies par Nico. Enfin, ce fut au tour de Pierre, qui l'attira contre lui, la serrant doucement avant de lui glisser un tendre « Je t'aime » à l'oreille, un murmure si discret que personne d'autre ne put l'entendre. Helena sourit, émue, et répondit par les mêmes mots doux. Ils s'écartèrent à contrecœur, feignant une distance amicale pour ne pas attirer l'attention des autres. Pierre retint sa main dans la sienne une seconde de plus avant de la relâcher, lui lançant un regard complice.

Helena passa ensuite de groupe en groupe, échangeant avec les fans, les remerciant pour leur présence et leurs mots chaleureux. Elle avait encore du mal à réaliser que ces personnes la suivaient avec tant de passion, mais leurs témoignages d'affection faisaient battre son cœur plus fort. Elle fut particulièrement émue d'entendre que sa chanson avait aidé certains d'entre eux à surmonter leurs propres insécurités. Ces échanges sincères emplirent Helena d'une gratitude immense, touchée par la portée de sa musique.

Finalement, elle rejoignit ses amis, installés autour d'une table à l'extérieur de la salle. Une chaise libre l'attendait entre Pierre et Marie-Maud, sa meilleure amie de l'aventure. Elle s'y assit avec un soupir de soulagement, heureuse de pouvoir enfin profiter de la présence de ceux qui comptaient le plus pour elle. Pendant la demi-heure qui suivit, la soirée s'écoula dans une ambiance chaleureuse, les invités commençant peu à peu à quitter les lieux, ne laissant que quelques influenceurs, ses amis, les autres académiciens, et quelques membres de son équipe.

Lorsque Pierre se leva pour aller se chercher une boisson, Helena lui demanda d'un sourire :

« Tu peux m'en rapporter une aussi, s'il te plaît ? »

Il acquiesça et s'éloigna vers le bar. À quelques mètres, Elvin, assis à une autre table, remarqua la chaise vide à côté d'elle. Voyant une occasion de discuter plus longuement avec elle, il se leva et s'installa à ses côtés. Sentant quelqu'un prendre place, Helena tourna la tête, prête à remercier Pierre pour sa rapidité, mais elle se retrouva face à Elvin.

Surprise, elle lui adressa un grand sourire chaleureux, oubliant un instant le malaise qu'elle avait eu plus tôt dans la soirée. Il commença la conversation avec un sourire un peu gêné :

« Je n'ai pas eu l'occasion de te parler de la soirée, » dit Elvin en posant un regard intense sur elle.

« Oui, c'est vrai ! » répondit-elle en riant doucement. « J'ai essayé de passer un peu de temps avec tout le monde. »

« Je comprends... mais j'aurais aimé passer un peu de temps avec toi aussi. »

Alors qu'il s'apprêtait à continuer, une main apparut entre eux, posant un verre devant Helena, et une voix familière interrompit la conversation. Pierre venait de revenir.

« Tiens. » dit-il simplement.

Helena prit le verre, le sourire aux lèvres, et releva les yeux vers Pierre pour le remercier. Mais elle se figea en croisant son regard, où brillait une lueur glacée. Pierre lançait à Elvin un regard noir, chargé d'une colère sourde et contenue. Ce simple regard semblait murmurer des avertissements silencieux, une barrière entre Helena et son pianiste.

Pierre adressait un regard glacial à Elvin, la mâchoire serrée, alors qu'il s'efforçait de garder une apparence neutre. Il n'avait pas apprécié de le voir si proche d'elle, et encore moins la manière dont Elvin la regardait.

Helena, désireuse de détendre l'atmosphère, se tourna vers Elvin avec un sourire poli avant de revenir à Pierre, posant une main rassurante sur son bras.

« Merci, Pierre, » dit-elle doucement, tentant de dissiper la tension avec un sourire complice.

Helena remercia Pierre d'un sourire, mais il ne sembla pas l'entendre. Il se contenta de prononcer le nom d'Elvin pour le saluer brièvement, et Elvin lui répondit d'un signe de tête. Alors que Pierre allait s'éloigner pour s'asseoir un peu plus loin, Helena le retint doucement par le bras, l'interrogeant du regard.

« Où est-ce que tu vas ? » demanda Helena, un peu surprise de le voir s'éloigner. Elle n'avait pas réalisé qu'Elvin s'était installé à la place de Pierre et qu'il ne semblait pas prêt à la lui céder.

Pierre la regarda calmement. « Je vais m'asseoir là-bas, » répondit-il, désignant une chaise un peu plus loin.

Elle perçut une pointe de frustration dans sa voix, même s'il essayait de ne rien montrer. Il aurait volontiers demandé à Elvin de libérer sa place, mais Pierre n'était pas de ceux qui créaient des scènes. Même s'il bouillait intérieurement, Pierre savait qu'il ne pouvait pas agir impulsivement ce soir. C'était la soirée d'Helena, et il refusait de la gâcher en s'emportant. Malgré sa contrariété, il savait qu'il rentrerait avec elle à l'hôtel, qu'ils partageraient cette chambre où ils pouvaient être eux-mêmes, et qu'il la tiendrait dans ses bras toute la nuit. Ce simple fait lui suffisait pour retenir ses mots.

Mais avant que Pierre ne s'éloigne, Elvin, sans doute conscient du malaise, intervint :

« J'ai pas mal de matériel à ranger dans ma voiture, ça risque de me prendre un moment. » Il se leva, laissant ainsi la place à Pierre, qui put enfin s'asseoir aux côtés d'Helena.

Pourtant, avant de quitter la terrasse, Elvin s'arrêta et se tourna de nouveau vers Helena, un sourire légèrement hésitant sur les lèvres. Il sembla se souvenir de la question qu'il n'avait pu poser quelques minutes plus tôt, avant que Pierre n'intervienne.

« Helena, je me demandais... est-ce que ça te dirait d'aller boire un verre après, juste tous les deux ? » demanda-t-il, son regard plein d'espoir.

Helena écarquilla les yeux, visiblement surprise par cette invitation inattendue. Elle jeta un coup d'œil à Pierre et vit sa mâchoire se crisper, son regard s'assombrissant. Elle savait parfaitement que cette conversation ne lui plaisait pas.

« Juste tous les deux ? » répéta-t-elle pour s'assurer d'avoir bien compris.

Elvin hocha la tête, un sourire encourageant sur les lèvres. Helena sentit l'inconfort de la situation monter. Elle n'eut pas besoin de réfléchir longtemps avant de répondre avec un sourire poli :

« Écoute, Elvin, je suis fatiguée, je n'ai vraiment pas la tête à sortir ce soir... je vais plutôt rentrer à l'hôtel pour me reposer, » dit-elle d'un ton doux mais ferme.

Ne se laissant pas décourager, Elvin lui proposa aussitôt : « Dans ce cas, je peux te raccompagner en voiture, si tu veux. »

Helena comprit qu'il fallait être plus ferme. Elle lui adressa un sourire amical mais résolu.

« On a passé toute la journée ensemble pour les répétitions et l'organisation, et là, je voudrais profiter encore un peu de mes amies. Elles vont bientôt repartir en Belgique et je veux passer ces derniers moments avec elles, » expliqua-t-elle calmement. « Et puis de toute façon, on est plusieurs à loger au même hôtel, alors je préfère rentrer avec eux, surtout que les occasions de se retrouver tous ensemble vont se faire de plus en plus rares. »

Elvin hocha la tête, un sourire un peu déçu aux lèvres, mais il se reprit vite. « Ce n'est que partie remise, alors. Bonne nuit, Helena. »

Elle répondit avec un sourire un peu crispé, et il se tourna pour quitter la terrasse.

Quand Helena reposa son regard sur Pierre, elle remarqua son visage sombre et son regard fixe, perdu quelque part au loin. Pendant toute la discussion avec Elvin, il avait tenté de contenir la colère et la jalousie qui bouillonnaient en lui. Il savait qu'il n'avait pas le droit de s'énerver : aux yeux d'Elvin, Helena était célibataire, et il n'avait fait que suivre ce qu'il croyait être une possibilité. Dès qu'Elvin quitta la table, Helena remarqua que les épaules de Pierre se détendaient enfin un peu.

Préférant lui laisser un moment de calme, elle se tourna vers Marie-Maud pour continuer leur discussion. Mais quelques minutes plus tard, une main ferme vint se poser sur sa cuisse. Surprise, elle se tourna vers Pierre, consciente de ce geste inattendu en public. Elle jeta un coup d'œil autour d'eux et remarqua que seuls leurs amis proches, ceux qui connaissaient leur relation, restaient à proximité. Rassurée, elle se rapprocha légèrement de lui, un sourire complice aux lèvres.

Elle écouta distraitement la conversation de Marie-Maud et Clara, mais un frisson la parcourut lorsqu'elle sentit le souffle chaud de Pierre dans son cou. Pierre s'était approché et lui murmurait à l'oreille, dans un murmure rauque empreint de possessivité.

« Ça me rend malade de voir que d'autres hommes pensent pouvoir tenter leur chance avec toi, juste parce qu'ils te croient célibataire. Et même si je comprends qu'ils soient attirés par toi... je déteste ça. »

Il marqua une pause, et Helena sentit sa main remonter doucement, sa paume chaude s'aventurant plus haut sur sa cuisse, s'approchant de manière tentante de son entre-jambe. Sa main s'arrêta, son pouce traçant de légers cercles à l'intérieur de sa cuisse, envoyant une vague de chaleur brûlante dans son bas-ventre. Sa respiration se bloqua un instant, et une partie d'elle, consciente de leur environnement, voulait qu'il s'arrête. Mais une autre, plus intime, brûlait de désir et aurait souhaité qu'il continue.

Pierre reprit, ses lèvres tout près de son oreille pour que seule elle l'entende.

« J'ai hâte de rentrer à l'hôtel, » murmura-t-il, sa voix pleine de promesses, « pour te montrer à quel point je suis jaloux, et te rappeler que je suis le seul à avoir cette chance. »

Un souffle tremblant s'échappa des lèvres d'Helena, mais une voix l'arracha soudainement à cet instant d'intimité. C'était Yahima qui l'appelait pour rassembler ses affaires, leur annonçant qu'ils allaient bientôt rendre les clés de la salle. Elle se détacha subitement de Pierre, consciente que rester si près de lui était une tentation qu'elle risquait de ne plus maîtriser. Elle ressentit un froid en perdant la chaleur de son contact, mais la chaleur de sa main sur sa cuisse était toujours là. Elle se ressaisit et suivit Yahima à l'intérieur.

Pendant que Yahima retournait parler au propriétaire de la salle, Helena continua sa route pour récupérer ses affaires. En chemin, elle croisa Elvin, qui semblait s'apprêter à partir. Elle hésita un instant, puis décida qu'il était temps de clarifier les choses.

« Elvin, attends... je voulais te dire quelque chose avant que tu partes, » dit-elle, sa voix calme mais décidée.

Elvin se tourna vers elle, un peu surpris, mais attentif. Helena chercha ses mots.

« Je suis désolée si, d'une façon ou d'une autre, tu as pu penser qu'il y avait la possibilité de... quelque chose entre nous. Ce n'était pas mon intention... » dit-elle, un sourire poli aux lèvres. Elle marqua une pause, cherchant les bons mots. « Il n'y aura pas de verre entre nous, et je ne voudrais pas que tu te fasses d'idées. »

Elvin fronça les sourcils, semblant chercher à comprendre.

« Je... je ne suis pas sûr de suivre, » répondit-il, l'air un peu déconcerté. « Je pensais que ces derniers jours, on avait franchi une étape. J'ai cru que... »

Helena sentit le besoin d'être claire et ferme, pour éviter tout malentendu.

« Elvin, je t'apprécie beaucoup. J'aime travailler avec toi, et je te considère comme un ami. Mais ça s'arrête là. » lui expliqua-t-elle.

Elvin hésita, puis lui sourit faiblement, tentant de masquer sa déception.

« Je... je me suis peut-être précipité, » murmura-t-il. « Mais je suis prêt à attendre, si tu as besoin de temps. »

Helena secoua la tête, décidée à ne pas laisser de place à l'ambiguïté. Elle savait qu'il valait mieux être franche, alors elle ajouta d'une voix posée :

« Je suis en couple, Elvin. Et... je l'étais déjà quand on s'est rencontrés. »

Un silence tendu s'installa entre eux, et Elvin resta interdit. Helena le regarda espérant qu'il comprendrait.

« En couple ? » murmura-t-il, comme pour s'assurer qu'il avait bien entendu.

Avant de partir, elle ajouta doucement :

« Je te demande juste de garder ça pour toi. »

Elvin hocha la tête, un mélange de déception et d'acceptation se dessinant sur son visage. Mais un éclair de compréhension passa dans ses yeux, et il la fixa avec un air surpris.

« C'est avec Pierre, n'est-ce pas ? » demanda-t-il doucement, cherchant confirmation dans son regard.

Helena hocha la tête, confirmant d'un regard que ses soupçons étaient fondés.

Elvin esquissa un sourire triste, hochant la tête comme pour digérer la nouvelle.

« Ne t'inquiète pas, ça restera entre nous. Bonne nuit, Helena. »

Elle le regarda s'éloigner, un poids soulagé de ses épaules.

Une fois de retour auprès de ses amis, ils quittèrent tous ensemble les lieux. Certains rentraient chez eux, tandis que d'autres prenaient la direction de l'hôtel. Sur le chemin, Helena glissa sa main dans celle de Pierre, cherchant le réconfort de son contact après une soirée marquée par les émotions.

Arrivés à leur chambre, Helena poussa la porte, un sourire de soulagement aux lèvres, heureuse de pouvoir enfin se débarrasser de ses talons qui lui martyrisaient les pieds depuis un bon moment. Elle poussa un soupir lorsque ses pieds touchèrent le sol frais de la chambre, savourant ce moment de détente. Derrière elle, Pierre ferma la porte, mais ses muscles restaient encore tendus, une trace résiduelle de la soirée.

Helena se tourna vers lui et remarqua que son regard s'était assombri, marqué par une intensité qu'elle connaissait bien. En quelques mois de relation, Helena avait appris à lire dans chacune de ses expressions. Et même si elle y voyait encore de la colère, elle savait pertinemment qu'elle n'était pas dirigée contre elle. Sans un mot, Pierre se rapprocha d'elle, réduisant la distance entre eux jusqu'à la coller doucement contre le mur. Elle se retrouva piégée entre la froideur du mur et la chaleur de son corps, mais loin d'avoir envie de s'échapper, elle se laissa volontiers emprisonner.

Avec un sourire innocent et malicieux, Helena décida de le taquiner, sachant que cette complicité faisait partie de leur love language. Leur amour avait toujours été ponctué de taquineries. D'une voix innocente, en le regarda droit dans les yeux.

« On dirait que tu es un peu énervé ce soir... » murmura-t-elle, feignant l'innocence.

Les yeux de Pierre s'assombrirent davantage, et elle vit la colère se transformer peu à peu en désir brûlant. Il s'approcha d'elle, sa bouche frôlant son oreille, et son souffle chaud caressa la peau de son cou. Sa voix, plus grave que d'ordinaire, vibra à son oreille.

« Oui, je suis énervé, et tu sais très bien pourquoi, » murmura-t-il.

Helena sentit son corps s'embraser sous l'effet de ses mots. Son souffle chaud la faisait déjà frémir. Mais elle ne pouvait s'empêcher de le provoquer davantage. Elle secoua doucement la tête, un sourire espiègle aux lèvres, lui laissant croire qu'elle n'avait aucune idée de ce dont il parlait. Pierre glissa alors une main sur sa taille, et elle sentit son contact la brûler à travers ses vêtements, la rendant presque fébrile.

Son regard s'embrasa tandis qu'il murmurait, son nez effleurant sa peau :

« Tu as besoin que je te rafraîchisse la mémoire ? » demanda-t-il.

Elle hocha la tête, muette, incapable de répondre tant son souffle s'était raccourci. Ses pensées s'embrumaient sous l'effet de la proximité de Pierre, et chaque frisson trahissait l'envie qui grandissait en elle.

« Je ne supporte pas de voir d'autres hommes graviter autour de toi, » continua-t-il, sa voix devenant plus rauque encore. « J'ai envie de leur montrer qu'ils n'ont aucune chance avec toi... Mais je ne peux m'empêcher de penser qu'à tout moment, tu pourrais te rendre compte que tu mérites mieux... »

Il resserra sa prise sur sa taille, et un frisson intense parcourut Helena. Pierre recula légèrement pour mettre son visage face au sien. Ils fermèrent tous les deux les yeux. Ils étaient si proches que leurs respirations se mêlaient, leurs yeux étaient fermés, comme s'ils cherchaient l'un dans l'autre le courage de lâcher prise. Helena se pencha vers lui, ses lèvres effleurant les siennes, mais Pierre se déroba à la dernière seconde, frottant doucement son nez contre le sien, un sourire aux lèvres, repoussant un peu plus loin le moment de cession.

Avec une voix douce et tremblante de désir, Helena murmura :

« Ils n'ont aucune chance, Pierre car ils ne sont pas toi... Je ne veux que toi. » Ses mots frôlant les lèvres de Pierre.

Ses lèvres effleurèrent les siennes, et elle dut se contenir pour ne pas céder. Elle sentit son propre souffle trembler, et d'une voix plus basse, elle ajouta, sachant que cette danse de taquineries avait duré assez longtemps :

« Je suis toute à toi, » souffla-t-elle. « Il est temps que tu me montres à quel point tu es jaloux. »

Ces derniers mots firent éclater l'étincelle entre eux, un feu qui ne demandait qu'à être allumé. En un instant, les lèvres de Pierre trouvèrent les siennes, et ce baiser n'avait rien de doux. Il était intense, affamé, comme s'il cherchait à ancrer chaque parcelle d'eux-mêmes dans cet instant. Sa main libre se posa sur la joue d'Helena, et ses deux mains étaient désormais en contact avec elle, la pressant encore plus contre lui, comme s'il cherchait à la faire sienne, à fusionner leurs corps en une seule entité. Il voulait éliminer le moindre espace entre leurs corps.

Les mains d'Helena glissèrent dans le dos de Pierre, pressant leur étreinte, et bientôt leurs lèvres s'entrouvrirent, laissant leurs langues se retrouver dans une danse familière et enflammée. Tandis que leurs baisers s'intensifiaient, les mains de Pierre trouvèrent le chemin sous le haut d'Helena, et le contact direct de ses mains sur sa peau déclencha un frisson irrépressible en elle. Elle savait qu'elle ne se lasserait jamais de ces moments, de la chaleur de ses mains sur sa peau, ni de cette chaleur qu'il provoquait en elle. Son corps tout entier tremblait de désir.

Pierre rompit brièvement leur baiser, juste assez longtemps pour faire passer le haut d'Helena par-dessus sa tête. À peine le vêtement fut-il ôté que leurs lèvres se retrouvèrent, comme si elles n'avaient pas supporté l'idée d'être séparées trop longtemps. Ses mains glissèrent ensuite dans le bas de son dos, puis descendirent pour se poser sur ses hanches avant de continuer leur route sur ses courbes, jusqu'à ses fesses. Helena comprit ce qu'il voulait ; elle passa ses bras autour de sa nuque tandis qu'il posa ses mains fermement derrière ses cuisses, la soulevant du sol avec une aisance qui la fit sourire intérieurement. Elle enroula ses jambes autour de sa taille, et sans rompre leur étreinte, Pierre la porta jusqu'au lit.

Il l'allongea doucement, prenant soin de ne pas lui faire mal, et leurs lèvres se détachèrent un instant dans la chute, la laissant allongée sous lui, les jambes toujours enroulées autour de lui. Il s'arrêta pour plonger son regard dans le sien, ses yeux bleus, ses yeux qui lui appartenaient et dans lesquels il voyait tout ce qu'elle éprouvait pour lui. Il savait qu'il était le seul à recevoir ce regard empli d'amour et de désir, et cela le remplissait d'une gratitude infinie.

Dévorée par l'envie de retrouver ses lèvres, Helena attira son visage vers le sien, pressant son corps contre le sien dans un besoin irrépressible de se rapprocher davantage. Mais alors qu'elle sentait son désir intensifier leur étreinte, un gémissement involontaire lui échappa en sentant l'excitation de Pierre contre son entre-jambe.

Pierre en profita pour parsemer son cou de baisers brûlants, sachant exactement quel effet cela produisait sur elle. À chaque baiser, il la sentait frémir sous lui, sa respiration devenant plus saccadée. Elle frissonnait sous chaque baiser, sa respiration se faisant plus saccadée, tandis qu'il poursuivait sa descente, ses lèvres effleurant sa peau jusqu'à sa clavicule.

Arrivé à la bretelle de son soutien-gorge, Pierre la fit délicatement glisser le long de son épaule. Il poursuivit ses baisers jusqu'à la naissance de ses seins, encore cachés sous le tissu, tandis que des frissons apparaissaient sur la peau d'Helena, leur intensité croissant sous ses caresses. Ses lèvres ne quittant pas sa peau, explorant chaque centimètre.

Les mains de Pierre remontèrent le long de sa taille jusqu'à ses côtes, et d'un geste sûr, il caressa la courbe de ses seins à travers le tissu. Le contact était doux mais déclencha en elle un désir irrépressible. Elle murmura dans un souffle, un sourire sur les lèvres :

« Si être jaloux te rend comme ça... tu devrais l'être plus souvent. »

Ces mots le firent s'arrêter, son regard capturant celui d'Helena. Un sourire de complicité passa entre eux, et il passa ses mains dans son dos pour dégrafer son soutien-gorge, le laissant dévoilé ses seins. Pierre prit un moment pour l'admirer.

Il se pencha alors, ses lèvres retrouvant les siennes, cette fois dans un baiser doux, empreint de tout l'amour et de la tendresse qu'il éprouvait pour elle.

D'une voix tremblante, presque suppliante, Helena murmura, son souffle entrecoupé :

« Pierre... touche-moi, j'ai besoin de sentir tes mains sur moi... »

Un sourire taquin se dessina sur ses lèvres alors qu'il savourait l'instant, décidé à prolonger ce jeu qui les rendait fous tous les deux. Il reprit ses baisers là où il les avait laissés, parcourant sa poitrine de baisers humides, y laissant des traces éphémères qui brûlaient la peau d'Helena. Il couvrait sa peau de petites traces brillantes qui témoignaient de son passage. Chacun de ses gestes semblait vouloir lui prouver, sans un mot, à quel point elle était belle, à quel point elle comptait pour lui.

Les mains d'Helena glissèrent dans ses cheveux, cherchant à maintenir un ancrage, tandis que les siennes effleuraient ses seins, déclenchant des frissons incontrôlables.

Il poursuivit sa descente, traçant une ligne imaginaire de baisers sur son ventre, lequel se creusa sous ses lèvres. Sa respiration se fit haletante, chaque souffle trahissant l'impatience qui montait en elle.

Lorsqu'il atteignit la lisière de son pantalon, Pierre s'arrêta un instant, levant doucement les yeux vers Helena, qui le regardait déjà. L'incompréhension et le désir se mêlant dans ses yeux, son corps tendu d'impatience. Elle savait qu'elle ne pourrait supporter un nouvel arrêt alors qu'elle frôlait déjà la limite. Elle sentit encore son souffle sur son ventre, là où subsistaient les traces humides de ses baisers.

Pierre esquissa un sourire taquin et murmura :

« Je continue ? » demanda-t-il avec une pointe de provocation.

Elle lui lança un regard noir, ses yeux brûlants de désir.

« Ce n'est pas le moment de plaisanter, » répondit-elle, sa voix rauque.

Il laissa échapper un rire, savourant le pouvoir qu'il avait sur elle. Il savait qu'elle était complètement à sa merci et qu'elle brûlait d'envie, mais lui non plus n'avait aucune intention de s'arrêter. Tout en la regardant intensément, il déboutonna son pantalon, faisant lentement glisser la fermeture éclair, avant de le faire glisser le long de ses jambes pour retirer complètement le vêtement. Il se redressa ensuite pour se défaire de son propre t-shirt.

Helena, allongée, ne perdit pas une miette de la scène, ses yeux dévorant chaque ligne de son torse, qu'elle avait appris à connaître au fil des mois. Elle mordilla la lèvre, incapable de dissimuler son désir en voyant l'homme qu'elle aimait. Pierre, remarquant son regard, s'arrêta un instant et demanda, taquin :

« La vue te plaît, bébé ? »

Elle soutint son regard sans ciller, un sourire en coin.

« Il était temps... Tu étais beaucoup trop habillé depuis le début. »

Pierre se rallongea sur elle, glissant son corps entre ses jambes, mais au moment où elle pensait qu'il allait l'embrasser, il laissa ses lèvres à quelques millimètres des siennes, les laissant se frôler sans se toucher.

« Sois patiente, » murmura-t-il, savourant son pouvoir sur elle.

Puis, lentement, il redescendit jusqu'à la lisière de sa culotte, le dernier vêtement qui lui restait. Il déposa des baisers à la limite du tissu, comme pour effleurer le feu qu'il avait allumé en elle. Il descendit encore plus bas, déposant cette fois des baisers à l'intérieur de sa cuisse droite. Helena sentait son corps tout entier vibrer d'un désir fiévreux, la frustration mêlée à une excitation insoutenable. Chaque geste de Pierre attisant davantage le brasier en elle.

Elle finit par murmurer son prénom dans un souffle :

« Pierre... »

« Oui ? » Sa voix teintée de malice, son sourire révélant toute la satisfaction qu'il éprouvait à la voir dans cet état.

« Continue... » murmura-t-elle, incapable de dire autre chose.

Les doigts de Pierre glissèrent doucement sur le tissu délicat de la culotte d'Helena, qui finit par rejoindre les autres vêtements éparpillés quelque part sur le sol de la chambre. Reprenant ses baisers, il descendit lentement, déposant un baiser juste à côté de son nombril, puis sur le bas de son ventre, savourant chaque réaction, chaque frisson qui s'emparait d'elle. Cette fois-ci, il n'y avait aucun obstacle sur son chemin. Il laissa sa langue effleurer son intimité déjà humide d'anticipation.

Helena ferma les yeux, sentant ses nerfs relâcher toute la tension accumulée, et elle dut se faire violence pour ne pas se laisser emporter trop vite. Les dernières minutes avaient joué avec ses nerfs, et elle sentit un cri de plaisir s'échapper de ses lèvres sans qu'elle puisse le retenir. Ses doigts s'enfoncèrent dans les cheveux de Pierre tandis que ses mouvements experts déclenchaient un feu brûlant dans son ventre. Son dos se cambra, cherchant instinctivement à se rapprocher davantage de lui, à ressentir plus profondément le plaisir qu'il lui offrait.

Son corps se cambra, cherchant instinctivement à intensifier ce contact brûlant. Quand elle sentit la vague de plaisir monter, atteignant presque le point de non-retour, elle tenta de refermer ses cuisses pour contenir la montée, mais Pierre, comprenant son intention, raffermit sa prise sur ses jambes pour la garder immobile, déterminé à ne pas la laisser s'échapper.

D'une voix tremblante, haletante, elle l'appela :

« Pierre... si tu continues comme ça... je vais... », un râle de plaisir la coupa.

Il releva la tête, ses yeux brûlant de désir, et murmura avant de l'embrasser :

« C'est exactement ce que je veux. »

Il la rejoignit, leur regard se croisant juste avant que leurs lèvres ne se retrouvent. Leurs baisers reprirent de plus belle, intensifiant le désir brûlant qui les unissait, tandis qu'il glissait doucement un doigt en elle. Elle rompit le baiser, un gémissement incontrôlable franchissant ses lèvres, se terminant par un murmure incontrôlé :

« Putain... »

Pierre esquissa un sourire amusé, ses lèvres frôlant son oreille :

« Je te trouve bien vulgaire ce soir, » murmura-t-il, tout en commençant de lents mouvements de va-et-vient.

Elle se cambra sous son contact, incapable de retenir les gémissements qui emplissaient la pièce. Elle ne put qu'acquiescer, le souffle court, suppliant presque :

« Continue, Pierre... ne t'arrête pas. »

À mesure qu'il accélérait ses mouvements, il ajouta un deuxième doigt, augmentant le rythme en fonction de ses réactions, chaque gémissement, chaque tremblement de son corps l'incitant à poursuivre. Il savourait la manière dont elle se laissait emporter sous ses doigts.

La chaleur dans le bas-ventre d'Helena atteignit son paroxysme, et dans un souffle à peine audible, elle lui demanda d'aller plus vite. Pierre accéléra une dernière fois, la guidant jusqu'à ce qu'elle atteigne l'orgasme. Son corps entier tremblait, sa respiration était haletante. Les doigts de Pierre continuèrent leurs mouvements, l'accompagnant jusqu'au bout, prolongeant son extase.

Alors qu'elle reprenait doucement ses esprits, il se pencha et murmura à son oreille :

« Tu es sûre de vouloir me voir jaloux plus souvent ? »

Un sourire taquin apparut sur ses lèvres, et, d'une voix douce mais déterminée, elle répondit :

« Peut-être que tu peux me le montrer encore un peu plus. »

Avant qu'il ne puisse réagir, elle le poussa doucement pour qu'il se retrouve allongé sur le matelas, inversant les rôles. Sans perdre une seconde, elle se glissa sur lui, ses doigts encore tremblants défaisant la boucle de sa ceinture. Elle tira délicatement son pantalon en bas, emportant son caleçon dans le même geste, le laissant enfin nu sous elle.

Helena commença à déposer une traînée de baisers sur son bas-ventre, évitant soigneusement de s'approcher trop près de son intimité, savourant l'accélération de sa respiration et la tension palpable qui se dessinait dans son corps. Elle voulait lui faire ressentir la même douce torture qu'il lui avait infligée auparavant, et à en juger par son souffle, elle réussissait parfaitement.

Ses baisers remontèrent lentement le long de son torse, elle savoura chaque réaction qu'elle provoquait, ses lèvres traçant des chemins invisibles sur sa peau. Lorsqu'elle arriva enfin au niveau de son visage, elle le regarda dans les yeux.

Elle plongea son regard dans le sien et murmura, son ton rempli de promesses :

« Je n'appartiens qu'à toi. »

Leurs lèvres se retrouvèrent, et, dans un mouvement fluide, Pierre échangea les positions, se retrouvant de nouveau au-dessus d'Helena. Elle enroula ses jambes autour de lui, le rapprochant autant que possible. Leurs intimités se rencontrèrent enfin, et un gémissement s'échappa de leurs lèvres, emplissant la pièce de leur désir partagé sans pour autant rompre leur baiser.

Pierre entama des mouvements lents, ses hanches ondulant doucement, sans la pénétrer encore, laissant le désir monter en elle. Il obtint exactement la réaction qu'il attendait : la tête d'Helena roula vers l'arrière, rompant leur baiser et exposant son cou, que Pierre n'hésita pas à parsemer de baisers brûlants.

« Alors comme ça, tu m'appartiens ? » murmura-t-il, le ton à la fois possessif et tendre.

Helena, la respiration haletante, répondit d'une voix faible, « Oui... » Elle ajouta dans un souffle : « Fais ce que tu veux de moi. »

En entendant ces mots, Pierre glissa une main le long de sa hanche jusqu'à sa cuisse, la pressant fermement pour la rapprocher encore plus de lui.

« Tu es en train de me rendre fou... il y a tellement de choses que j'ai envie de te faire, » murmura-t-il, sa voix remplie de désir.

Elle frémit, ses mots éveillant un feu intense en elle, et elle lui répondit d'une voix tremblante :

« Montre-moi, alors... »

Sans un mot de plus, il captura de nouveau ses lèvres dans un baiser passionné, puis s'introduisit en elle, lentement, savourant chaque seconde de cette union. Depuis qu'ils avaient décidé de ne plus utiliser de préservatif, après avoir pris toutes les précautions nécessaires, cette sensation sans barrière les enflammait toujours autant. La sensation était indescriptible, et chaque fois semblait être la première.

Helena sentit sa respiration se couper tandis qu'il mordillait doucement la peau de son cou, laissant une marque de son passage. Il resta immobile un instant, profitant de cette chaleur envoûtante, puis commença de lents va-et-vient, ses mains fermement ancrées sur la hanche et la cuisse d'Helena, intensifiant le plaisir à chaque mouvement.

À chaque coup de bassin, Helena sentait le plaisir monter en elle. Elle passa ses bras dans le dos de Pierre, pressant leurs corps encore plus étroitement, cherchant à fusionner avec lui. Leurs corps s'accordaient parfaitement, comme s'ils avaient été faits l'un pour l'autre. Progressivement, Pierre augmenta la cadence, ses mouvements devenant plus intenses, leurs respirations se mêlant, de plus en plus bruyantes, alors que le lit commençait à grincer sous la force de leur étreinte.

Helena glissa une main dans les cheveux de Pierre, cherchant ses lèvres, mais un coup de rein plus puissant toucha une zone particulièrement sensible en elle, la faisant crier son prénom, submergée par le plaisir intense. Elle mordit sa lèvre inférieure pour étouffer ses gémissements, mais Pierre ne l'entendait pas ainsi.

D'un geste doux mais déterminé, il passa son pouce sur sa lèvre inférieure, la libérant, et lui murmura à l'oreille : « Je veux t'entendre, Helena. Montre-moi à quel point tu m'appartiens... Ne te retiens pas. »

En réponse, ses gémissements redoublèrent d'intensité, se faisant plus bruyants. Dans un geste instinctif, elle laissa glisser sa main dans le bas de son dos pour attraper fermement sa fesse, incitant Pierre à intensifier ses mouvements. Geste qui le fit haleter. Comprenant son message, il accéléra, leurs corps vibrant d'un même désir, chacun au bord du précipice.

Leurs mouvements se firent de plus en plus irréguliers, et dans une dernière série de va-et-vient, Pierre se pencha à son oreille, murmurant d'une voix rauque :

« Jouis pour moi, Hele... »

Ces mots furent la dernière étincelle. Ils atteignirent ensemble l'extase, leurs corps tremblant à l'unisson sous la puissance de leur orgasme. Pierre se déversa en elle, tandis qu'Helena sentait son corps trembler sous lui, frissonnant de tout son être face à cette vague de plaisir intense. Il accompagna leur plaisir en continuant de légers mouvements, prolongeant la vague de sensations jusqu'au dernier frémissement.

Pierre s'allongea à ses côtés, tentant de reprendre son souffle tout comme elle. Helena se blottit contre lui, posant sa tête sur son torse, juste au niveau de son cœur, et il tira le drap sur leurs corps, sentant la chaleur de leur étreinte s'atténuer peu à peu. Il l'entoura de ses bras, la serrant encore un peu plus contre lui, profitant de l'instant.

Après quelques minutes de ce silence complice, Helena leva la tête vers lui et prit la parole, brisant doucement le calme de la pièce.

« J'ai... j'ai parlé avec Elvin tout à l'heure. J'ai clarifié les choses avec lui. » commença-t-elle, hésitante. « Je lui ai expliqué que j'étais déjà en couple... » Elle releva les yeux vers lui, son regard empreint de sincérité et d'un soupçon d'inquiétude.

Elle marqua une pause, hésitante, avant d'ajouter : « Je suis désolée de l'avoir fait sans en parler avec toi avant. »

Depuis le début de leur relation, ils avaient longuement discuté de la manière de gérer leur secret, de savoir à qui en parler et dans quelles circonstances. Elle se sentait coupable d'avoir pris cette décision seule, bien qu'elle sache que continuer à travailler avec quelqu'un qui attendait plus n'était pas une option, surtout maintenant qu'elle savait ses intuitions justifiées.

Pierre, attendri, ne put retenir un sourire en voyant l'expression soucieuse de sa petite amie. Il lui déposa un baiser doux sur les lèvres, apaisant ses doutes.

« Ne t'excuse jamais de faire ce que tu penses être juste, » murmura-t-il. « Et, de toute façon, je doute qu'Elvin en parle à qui que ce soit. » Ils se mirent face à face, et Pierre posa une main sur sa joue, leurs regards plongés l'un dans l'autre. Ils commencèrent à s'embrasser, la douceur de ce baiser contrastant avec l'intensité de leurs ébats. Puis il reprit, la voix douce mais sincère :

« On commence tous les deux à comprendre que ça va devenir de plus en plus compliqué de garder notre relation secrète, » dit-il doucement. « J'aimerais pouvoir vivre notre vie librement, te tenir la main dans la rue sans m'inquiéter qu'on nous prenne en photo... juste des gestes simples que je rêve de pouvoir faire partout, pas seulement quand on est en vacances à l'étranger. »

Helena lui sourit en entendant ces mots, un éclat de bonheur dans les yeux. Elle l'embrassa à nouveau, glissant doucement :

« Ça sera bientôt la cas. »

Pierre lui rendit son sourire, mais une pointe d'inquiétude demeurait au fond de ses pensées. Il savait qu'une fois leur relation publique, Helena serait sans doute la plus exposée, et l'idée de la voir affronter les critiques ne lui plaisait guère. Depuis leur sortie du château, elle avait déjà dû supporter les remarques accusatrices, certains insinuant qu'elle profitait de sa popularité pour briller, ou qu'elle lui devait son succès. Il voyait bien combien ces mots l'affectaient, malgré tout son travail acharné et sa détermination à réussir par elle-même.

Ne voulant pas s'attarder sur ce sujet sensible, Helena choisit de glisser sur une note plus légère, son regard pétillant.

« J'ai adoré te voir jaloux ce soir. C'est rare, ça ne t'était jamais arrivé depuis qu'on est ensemble. Enfin... à part quelques fois, quand on était encore au château, » plaisanta-t-elle.

Pierre rit doucement.

« Tu ne m'as jamais donné de raison d'être jaloux, » répondit-il en riant. « Mais voir quelqu'un te draguer juste sous mes yeux, ça a été la goutte de trop. »

Elle esquissa un sourire taquin, ses yeux pétillants de malice.

« Eh bien, je maintiens ce que je t'ai dit plus tôt... n'hésite pas à me montrer ta jalousie de temps en temps. »

Pierre se pencha vers elle, un sourire malicieux aux lèvres, et murmura à son oreille :

« Je n'ai pas besoin d'être jaloux pour te faire revivre des moments comme celui-là. »

Un frisson parcourut Helena, et, le sourire aux lèvres, elle se blottit davantage contre lui. Quelques instants plus tard, tous deux s'endormirent, bercés par la chaleur de leur étreinte, trouvant un sommeil paisible dans les bras l'un de l'autre.


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J'espère que cette nouvelle histoire vous a plu, j'attends vos retour. 

Maintenant on peut parler des NMA ????????

Déjà je suis trop fière de Pierre et Helena. Ils sont tous les deux repartis avec des awards alors que ça ne faisait même pas un an qu'ils étaient arrivés au château. Ils le méritent amplement et je sais que c'est les premiers d'une longue série. 

Et on ne peut pas ne pas parler de leur look, mon dieu. Notre révélation francophone de l'année était magnifique. Mais parlons surtout de notre révélation belge, elle était juste divinement belle dans cette robe. Son makeup, sa coiffure, se prestance, tout. Et en plus, elle est officiellement couronnée maintenant. Faut savoir que je suis tellement matrixé par sa tenue que le moment où ils arrivent dans la chambre d'hôtel, je l'ai écrit samedi matin, en rédigeant comme si elle portait cette robe lors de son showcase. 

J'en profite également pour demander si certains ont survécu aux Hunger Games et on réussit à avoir leur place pour les concerts d'Helena. 

Et je ne pouvais pas terminer ce chapitre sans souhaiter un bon anniversaire à la promo 2023, un an qu'ils ont foulés la scène du 217 pour la première fois et pourtant quand on voit tout ce qu'il s'est passé, on a l'impression qu'ils ont vécu 1000 vie en un an. 

One Shot - PierrinaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant