One Shot - Pierrina

Bulle musicale (1/2)

10 janvier 

Le château était calme en cette fin d'après-midi. Le soleil déclinait lentement, projetant une lumière dorée à travers les grandes fenêtres du salon. Pierre, épuisé après une longue journée de répétitions, s'était allongé sur le canapé, profitant de ce moment de répit. Sa guitare, fidèle compagne, reposait sur un fauteuil non loin de lui.

Helena entra discrètement dans la pièce. Son regard se posa immédiatement sur Pierre, paisible, presque endormi. Un sourire tendre apparut sur ses lèvres. Elle remarqua la guitare posée sur le fauteuil à côté du canapé, l'attrapa délicatement, et s'approcha de lui. En la voyant se diriger vers le canapé, Pierre se redressa légèrement, retirant ses jambes pour lui laisser de la place. Elle s'assit à côté de lui, la guitare entre les mains, et s'installa confortablement.

Depuis le début de l'aventure, Pierre avait montré à plusieurs reprises sa passion pour la guitare. Pour lui, cet instrument était bien plus qu'un simple passe-temps, c'était une extension de lui-même. À chaque fois qu'il en jouait, on pouvait sentir la sincérité et la dévotion dans chacune de ses notes.

Mais Helena, bien qu'elle ait passé de nombreux moments au piano, n'avait jamais vraiment touché à la guitare depuis leur arrivée. Pierre avait fini par supposer qu'elle ne savait pas en jouer, une hypothèse qu'elle allait bientôt démentir.

Le visage rayonnant, elle se tourna vers lui. « Je voulais te faire écouter ce que j'ai composé hier, » annonça-t-elle fièrement, le sourire aux lèvres.

Pierre, intrigué, la regarda attentivement. « Je t'écoute, » répondit-il, curieux de découvrir ce qu'elle avait créé.

Helena commença à gratter doucement les cordes, jouant les premières notes de sa composition. Pierre sentit une chaleur envahir son cœur en la voyant jouer, un mélange d'admiration et de plaisir. Les notes résonnèrent dans la pièce, et un sourire se dessina sur les lèvres de Pierre tandis qu'il se laissait emporter par la mélodie.

« Est-ce que tu vas chanter aussi, ou c'est juste la musique ? » demanda-t-il doucement, son regard rivé sur elle.

Helena secoua la tête, un sourire au coin des lèvres. « C'est juste la musique, » répondit-elle.

Pierre hocha la tête, impressionné. « Tu peux la rejouer une deuxième fois ? » demanda-t-il, désireux de prolonger ce moment.

Sans un mot, Helena joua de nouveau les quelques secondes qu'elle avait composées la veille. Pierre, les yeux fixés sur elle, ressentit une vague de bonheur le submerger. Voir Helena, concentrée et souriante, jouer de la guitare éveillait en lui des émotions qu'il avait du mal à définir. Il admirait la manière dont elle se perdait dans la musique, chaque note semblant la rendre plus rayonnante.

Helena continua à jouer, ses doigts se déplaçant avec grâce sur les cordes. Elle était concentrée, mais son sourire trahissait le plaisir qu'elle éprouvait à partager ce moment avec Pierre. Lorsqu'elle eut fini, elle leva les yeux vers lui, un peu anxieuse de sa réaction.

Lorsque Helena eut terminé, Pierre laissa échapper un soupir d'admiration. « C'est magnifique, Helena. Vraiment magnifique. » dit-il en l'applaudissant doucement.

Helena rougit légèrement à ces mots, sembla heureuse de sa réaction. Pierre, encore surpris par ce qu'il venait d'entendre, lui demanda : « Tu as déjà pris des cours de guitare ? »

Helena hocha la tête. « Oui, pendant 3-4 ans, mais je n'ai pas beaucoup appris. J'ai surtout joué pour m'amuser. »

Elle essaya ensuite de jouer d'autres accords, mais Pierre remarqua qu'elle avait du mal à positionner sa main gauche correctement sur le manche. Il se redressa doucement, laissant son instinct prendre le dessus, et se rapprocha d'elle sans un mot. D'un geste naturel, il posa ses mains sur les siennes pour lui montrer comment placer ses doigts correctement.

Pierre était maintenant très proche d'Helena, si proche qu'il pouvait sentir la chaleur de son corps. En l'aidant à positionner ses doigts sur les cordes, il ne pouvait s'empêcher de ressentir une douce euphorie. C'était un moment de pure complicité, une bulle intime où seuls eux deux existaient.

Une fois qu'il l'eut aidée, il se recula légèrement pour la laisser jouer à son rythme. Mais ses yeux restaient fixés sur elle. Il observa ses mains gratter les cordes de la guitare avec une douceur et une délicatesse qui le fascinèrent. Puis, son regard remonta lentement jusqu'au visage d'Helena, concentrée sur les accords qu'elle tentait de maîtriser.

Pierre se perdit dans la contemplation de cette scène. Il n'arrivait pas à trouver les mots pour exprimer ce qu'il ressentait. Voir Helena heureuse de jouer de la guitare, d'un instrument qu'il chérissait tant, était un tableau qui le comblait de joie. Mais au-delà de la musique, c'était la confiance qu'elle lui accordait qui le touchait profondément. Le simple fait qu'elle ait choisi de partager cette composition avec lui, cherchant son avis, le faisait se sentir incroyablement proche d'elle.

Sans qu'il en ait pleinement conscience, le regard qu'il posait sur elle était empli d'amour. Helena, concentrée sur sa guitare, ne remarqua peut-être pas l'intensité de ce regard, mais Pierre savait qu'elle devenait chaque jour plus importante pour lui. Elle était en train de devenir indispensable à sa vie, tout comme l'était la musique.

Ils restèrent ainsi, plongés dans leur bulle musicale, pendant plusieurs minutes. Helena continuait de jouer, le sourire aux lèvres, tandis que Pierre la regardait, un sourire tendre illuminant son visage.

Helena gratta les derniers accords, les notes se dissipant doucement dans l'air, et leva ses yeux bleus vers Pierre. Il la regardait déjà, son regard rempli d'une intensité qui fit baisser les yeux d'Helena à nouveau vers la guitare. Un léger sourire timide aux lèvres, elle lui demanda doucement : « Alors, tu penses que je m'en sors bien pour quelqu'un qui n'a pas touché une guitare depuis plusieurs années ? »

Sortant de ses pensées, Pierre répondit d'une voix rassurante : « Tu t'en sors très bien, Helena. Avec quelques cours pour revoir quelques points, tu pourrais encore t'améliorer, mais c'est déjà incroyable de jouer comme tu l'as fait avec si peu d'expérience. »

Le compliment fit battre le cœur d'Helena un peu plus vite. Elle releva les yeux vers Pierre, cherchant dans son regard une confirmation de ce qu'il venait de dire. Elle était touchée par sa sincérité et son soutien. « Tu veux bien me montrer d'autres choses ? » demanda-t-elle, ses yeux ne quittant plus les siens.

Pierre acquiesça sans hésiter et se redressa, reprenant la position dans laquelle il s'était trouvé plus tôt lorsqu'il lui avait montré comment positionner sa main gauche. Cette fois, cependant, leurs regards étaient fermement ancrés l'un dans l'autre, et ils prirent soudainement conscience de leur proximité. Leurs corps séparés uniquement par la guitare que Helena tenait fermement, comme pour ne pas perdre pied.

Leurs yeux parlaient pour eux, disant tout ce que leurs voix n'osaient pas exprimer et qu'ils peinaient à admettre même à eux-mêmes. Pierre, d'abord concentré sur ses yeux, ne put s'empêcher de laisser son regard dériver. Ils glissèrent brièvement vers les lèvres de Helena, une fraction de seconde, mais suffisamment longtemps pour qu'elle le remarque.

Une tension palpable s'installa entre eux, une tension faite de tous ces sentiments refoulés depuis le début de la compétition. Helena, sentant son cœur s'emballer, baissa à son tour les yeux vers les lèvres de Pierre, incapable de résister plus longtemps. Il leva alors une main, avec une délicatesse infinie, pour remettre en place une mèche de cheveux qui s'était échappée de la pince fleur d'Helena, la replaçant derrière son oreille. À ce contact, un frisson parcourut leur corps à tous les deux, et Helena ferma les yeux un bref instant, savourant cette caresse si douce.

Quand ses yeux se rouvrirent, ils retrouvèrent ceux de Pierre, et cette fois-ci, il n'y avait plus de doute. Leurs visages se rapprochèrent, leurs lèvres à quelques centimètres l'une de l'autre, prêtes à se rejoindre dans un baiser qui semblait inévitable. Leurs cœurs battaient à l'unisson, prêts à franchir cette ultime barrière.

Mais au moment où l'univers semblait se rétrécir autour d'eux, une voix retentit, brisant la bulle qu'ils avaient créée.

« Helena ! » C'était Lénie, qui descendait les escaliers, appelant Helena. « On doit aller répéter notre chanson en salle de chant ! »

Helena et Pierre se figèrent. Pierre, frustré, laissa sa tête tomber sur l'épaule d'Helena, et tous deux ne purent retenir un rire, un mélange de frustration et d'amusement qui s'échappa de leurs lèvres. Lénie, ne se doutant de rien, leur lança un dernier rappel, « Helena, je t'attends dans la salle de chant ! »

Cette dernière lui répondit qu'elle arrivait, sa voix trahissant à peine le bouleversement intérieur qu'elle venait de vivre.

La main de Pierre, qui avait glissé sur la joue d'Helena, fut doucement recouverte par celle de la jeune femme, qui la caressa tendrement. « Je dois aller rejoindre Lénie, » murmura-t-elle, sa voix si basse que seul Pierre put l'entendre.

À contrecœur, ils se séparèrent, la chaleur de leur contact laissant place à un froid soudain et désagréable. Helena se leva, abandonnant la bulle qu'ils avaient partagée, tandis que Pierre restait assis sur le canapé, la regardant partir. Leurs regards se croisèrent une dernière fois avant qu'elle ne quitte la pièce, et ils ne purent s'empêcher de se demander ce qu'il se serait passé s'ils n'avaient pas été interrompus.

Pendant ces quelques minutes, leur bulle avait été si forte qu'ils avaient failli franchir la dernière barrière qui existait entre eux, alors même qu'ils n'étaient pas seuls dans le château. Mais cette barrière, bien que fragilisée, restait encore intacte... pour combien de temps ?

Helena quitta la pièce, mais l'image de Pierre, ses yeux emplis d'une tendresse infinie, resta gravée dans son esprit. Quant à Pierre, il resta assis, son regard fixé sur la porte par laquelle Helena venait de partir, se demandant comment il pourrait oublier cet instant où leurs cœurs avaient failli se rejoindre.

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Hello, 

Je voulais m'excuser pour l'attente, j'ai essayé de garder un rythme d'un one shot tout les 2-3 jours mais finalement c'est plus compliqué que prévu. Je suis partie en vacances et j'avoue avoir privilégié la lecture à l'écriture... Mais je rentre ce week-end donc normalement le rythme va reprendre. 

J'en profite aussi pour vous dire que je reprends les cours dans 2 semaines, pour ma dernière année d'études donc je vais devoir jonglé entre travail, cours et mémoire (moins fun que d'écrire des one shot) donc je ne sais encore absolument pas comment le rythme va être impacté mais il le sera certainement. J'aimerais pouvoir posté au minium une histoire par semaine à partir de ma rentrée. Je vais essayer de prendre le plus d'avance possible pendant ces 2 semaines. 

Mais une chose est sûre toutes les idées que j'ai seront écrites (soit une vingtaine pour l'instant) et seront publiés. 

J'espère que cette nouvelle histoire vous a plu, elle est inspiré d'un moment où Helena montre ce qu'elle a composé à Pierre. (live du 10 janvier)

Je vous dis à très vite pour la prochaine qui sera certainement une suite qu'on m'a demandé.