Les Portes des Étoiles; L'Écho de l'Eau (Tome 1)

Chapitre 3

  En entrant dans la coupole, malgré le stress, je me mit à marcher d'un pas décidé, sous les yeux ébahis du public, qui semblait me prendre pour une déesse.

Jinaho, également très bien habillé, ne put, comme prévu, arrêter de rougir en me voyant et se contenta de baisser le regard. En regardant derrière moi, je vis avec soulagement que Suchimi et Kori étaient assises en dernière rangée et me faisaient des signes de la main.

Hiro, le roi, m'attendait pour ouvrir la cérémonie et me prit la main, comme il le faisait déjà avec son fils. Yona s'assit près de Kanchi, ma troisième mère, qui lui tendit un mouchoir et se blottit contre elle, comme pour la consoler . Alors, le roi commença à réciter le texte matrimonial sacré s'intitulant "Quand les eaux se mélangent": 

« Nous sommes tous nait différents sur la terre. Nous avons tous des particularités et des défauts. Mais la seule chose qui nous unie... (À ce moment précis, j'aurais voulu crier que je n'aimait pas Jinaho mais la honte me fit engloutir ces paroles)... Et c'est avec grande joie que j'accepte cette Erimaa comme ma belle fille, car de-même à fait mon père quand...(j'aurais voulu lâcher la main du roi mais je ne pu même pas bouger un seul doigt à cause du doute qui m'avait envahie)... je souhaite à mon fils un bel héritier mâle qui sera bientôt porté, je l'espère, dans le ventre de la future reine (Submergée par la rage, je mourais d'envie d'insulter mes parents pour m'avoir donné un destin aussi horrible)... c'est ainsi que, par le pouvoir qui m'est confié, je vous déclare... » Il n'eut pas le temps de finir qu'un cri strident retentit.

Un noble, assis près de Kori, au dernier rang, avait reçu une lance dans la tête, qui lui transperça l'œil ! En même temps, du feu couleur carmin commença à brûler et des cliquetis d'armures se firent entendre. Tout le monde se mit à courir, sauf quelques courageuses personnes qui restèrent pour combattre l'ennemie, que je reconnut aussitôt bien que je n'en aie jamais vu: des soldats du Pays du Feu!

Ils étaient plus grands que nous, avaient de courts cheveux aussi noirs comme le charbon et les yeux rouges luisaient comme ceux des loups.

Autour de moi, les personnes mourraient à la chaîne en essayant de s'enfuir et les cris des victimes submergeaient tout. Devant moi, je vis avec soulagement que mes mères adoptives avaient réussi à se mettre à l'abri dans le bâtiment principal. Pourtant, Suchimi et Kori étaient introuvables!

D'une main agile, je prélèvai l'eau dans l'air et m'avançai devant des soldats en armures noires, prête à combattre. À ce moment-là, quelqu'un me prit la main. C'était Jinaho, avec, derrière lui, le roi :

« Mets-toi à l'abri avec mon père, Maya ! m'ordonna-t-il. Nous ne pouvons pas nous permettre de perdre la seule Erimaa qui nous reste encore dans ce monde.

– Non je ne partirais pas et je continuerais de me battre ! rétorquai-je alors que je fouettai avec ma capacité un soldat, qui s'approchait de nous.

– S'il te plait Maya, dit t-il avec compassion, mettant sa main sur ma joue. Fait le pour ce monde, pour nos futurs enfants, pour moi... À dans deux ans, mon amour...

– Comment... »

Mais je n'u pas le temps de finir que Jinaho qu'il me prit dans ses bras avec tendresse et m'embrassa doucement. Ensuite, il me poussa en arrière et ordonna à son père de partir. La dernière chose que je vit fut mon fiancé sécher une larme sur sa joue et se retourner pour aller se battre. Puis je fermai les yeux et tout devint sombre autour de moi...