Chapitre 28

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Maname et moi continuâmes de courir un moment après avoir échappé à la vingtaine de policiers qui était, en grande partie, déjà rentrée au commissariat après avoir arrêté tous les criminels, qui avaient essayé de prendre en otage ma camarade de classe pour se venger de sa mère, l'actuelle ministre de l'économie. Néanmoins, nous avions trouvé le moyen de nous enfuir des forces de l'ordre, malgré que j'ignorais en quoi c'était positif d'échapper à la justice, tout en étant innocentes.

Ce n'est que quelques minutes après avoir quitté le Umeda Sky Building que Maname perdit de la vitesse et s'arrêta dans la ruelle très peu éclairée, où elle s'adossa contre des tuyaux d'évacuations. Je fis de même, bien que mon endurance était beaucoup moins limitée que celle de ma camarade.

Pendant au long moment, elle est moi nous fixames en réfléchissant chacune à ce qu'on pourrait dire à l'autre, mais je fut finalement celle qui prit son courage à deux mains et lui demanda :

<< Donc... qu'est ce qu'on fait maintenant?

Vous, vous pouvez vous en aller. Moi, il faut que j'aille m'acheter des pigments pour me colorer les cheveux d'une autre façon.

Ce n'est pas ta vraie teinte de cheveux? demandais-je en fronçant les sourcils, ne comprenant pas comment on pouvait en changer de teinte capillaire, malgré que ça m'était arrivée.

Évidement que non! dit l'autre en levant les yeux au ciel. Mes cheveux ont plus une teinte rosé et sont très lisses, comme ceux de ma mère...

Je comprends mieux...mais même avec ce changement, tu n'as pas peur que ces bandits essayent de te retrouver?

Impossible! L'ex de ma mère fait certes partie d'un groupe de Yakuza, mais il est loin d'en être le chef, au contraire même! Il n'est qu'un simple pion qui a entaché la réputation de son gang, qui n'en savait rien de ce qu'il voulait. Connaissant ce genre d'institut, quand il sortira de prison, il se fera punir ou peut-être même exclure de son groupe! De plus, bien que je sois célèbre à travers tout le pays, les Yakuzas n'osent pas s'en prendre à quelqu'un dont la disparition fait déjà du bruit. Non, je me teins les cheveux, c'est pour passer inaperçue dans la rue et fuir les médias!

Mais si plus personne n'est à tes trousses, pourquoi ne rentre tu pas tout simplement chez toi?

C'est pas aussi simple! grogna elle. En fuguant, j'ai quitté Tokyo pour la première et ce voyage m'a fait comprendre qu'il y avait un vaste monde au-delà des murs de ma villa. Je suis également allée pour la première fois à l'école et me suis fait des amis! Bien que Osaka manque de luxe, j'avoue que j'aime bien ici et que je vais rester au moins jusqu'à la fin de l'année scolaire! Pour ceux qui est de ma mère, je pense que je vais l'appeler pour lui dire que je vais bien et que je ne rentre pas tout de suite. Elle va surement accepté car de toute manière, elle n'a jamais "non" à un de mes désirs!

Bonne chance, soupirai-je en m'étirant >>

Nous continuâmes à nous regarder, mais nous mîmes en marcher en direction de la gare la plus proche pour rentrer chez nous. Sur le chemin, Maname, qui avait retrouvé son attitude normale, me demanda :

<< Je peux vous posez une question?

Arrête de me vouvoyez s'il te plaît, dis-je d'un ton léger, on est dans la même classe après tout! Mais oui, tu as toujours le droit de demander!

Ah oui, c'est vrai! Et bien voilà... répliqua-t-elle à voix basse, comment à tu survécus au gars avec le pistolet? Et la voix démoniaquement angélique de tout à l'heure, elle est naturelle?

Tu veux dire celui avec l'arme qui fait du bruit... hésitais-je. À vrai dire, je n'en ai aucune idée! Ça doit surement être mes entraînements intensifs avec mon professeur dans mon... village, où j'ai bien entraîné mon... esquive. Pour la voix, je pense que mes... cordes vocales, qui sont assez puissantes, les ont peut-être effrayé! >>

Maname, qui ne semblait pas vouloir me croire mais qui, par peur de finir dans le même état que les criminels, me regardait sans dire un mot, d'un air perplexe. Mais au bout d'un moment, elle ajouta, plus confiante :

<< Au fait, évite de raconter se qu'il c'est passé ce soir, encore plus le faits que j'ai chialer...

Tu veux dire pleurer? Pourquoi? demandai-je. Ce n'est pas grave de faire apparaître ses sentiments! >>

Maname me regarda alors fixement, les yeux écarquillés de rage, mais se contenta de tourna sa tête de l'autre côté avec un regard hautain:

<< Tu ne comprends rien! Dans les villes, être belle et mignonne est primordiale chez les femmes, plus que n'importe quoi. Alors imagines seulement si des mecs apprenaient que tu avais pleuré publiquement, que ton maquillage avait coulé à cause des larmes, que ta jupe avait été froissée parce que tu t'étais assise par terre... Ce serait tellement gênant! Comment tu penses que je vais me trouver un copain avec ces rumeurs sur le dos? >>

Je la regarda donc avec un air lassé et dégoûté, choquée par ce qu'elle venait de dire.

<< Ça n'a vraiment aucun sens ce que tu racontes. >>

Puis j'accélérai un peu le pas et dépassai ma camarade de classe. Pourquoi étais-je tant irritée à cause de ce qu'avait dit Maname?

Surement parce que dans mon monde, les produits de beauté étaient très difficiles à se procurer et étaient exclusivement réservés aux personnes de classes sociales très élevées. Moi même n'en n'avait porté qu'une seule fois dans ma vie, le jour de son mariage. Donc dans nos traditions, si le maquillage de quelqu'un coulait, c'était généralement bon signe.

Une fois que nous fûmes arrivées sur le quais de la gare, je demandai:

<< Tu veux que je te raccompagne chez toi?

Non merci, frima ma camarade de classe. J'ai peut-être été prise dans une attaque terroriste, mais je sais au moins me débrouiller sans l'aide de personne! >>

Nous ne nous parlames plus et attendimes chacune nos métros respectifs. Quand celui de Maname arriva, elle monta sans même me jeter un regard.

Son indifférence ne me blessa guère et me contentai donc de continuer à attendre le train qui allait me ramener chez moi. Mais tout à coup, j'entendit la voix douce et triste de Numéro 101 résonner dans ma tête:

Pardon Maya, à partir de maintenant, je ne serais surement plus la gardienne du futur de Mizuha... Je t'implore de me pardonner!

Confuse, j'appelai de multiple fois 101 mais elle ne répondait plus. Et d'abord, pourquoi n'allait-elle plus veiller sur Mizuha? Avait-elle fait quelque chose de mal?

Puis, je compris : la petite balle qui faisait du bruit que m'avait tiré le Yakuza aurait surement dus me faire mal, peut-etre meme me tuer, mais la gardienne du future s'était interposé et avait crée une barrière pour me protéger. Elle avait également pris pour un court instant possession de mon corps pour maîtriser les délinquants, qui voulaient me faire du mal. Elle m'avait sauvé la vie, alors qu'elle n'aurait pas dû intervenir!

Les Portes des Étoiles; L'Écho de l'Eau (Tome 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant