Chapitre 18

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Je me réveillai dans l'espace sombre de mes rêves et devant moi se dressait Numéro 101, qui semblait m'attendre :

« Bonsoir Mayazu. Tu as passé une bonne journée?

Oui. dis-je, bizarrement rassurée de voir le mystérieux personnage. Au fait, merci pour cet après-midi. Tu m'as bien aidé à neutraliser Kunada!

De rien ! Je peux venir dans ton esprit à tout moment tu sais. Donc si tu as besoin d'aide, n'hésite surtout pas à m'appeler et avec un petit de chance, je pourrais résoudre tes problèmes. Par contre, ne me demande surtout pas les réponses pour les contrôles, parce que ce ne serait pas très loyal envers tes camarades!

Je peux te poser une question? demandai-je, soudain très sérieuse.

Je t'en prie!

Es tu un homme ou une femme?

Pourquoi veux-tu savoir ça? remarqua 101, semblant irritée.

Juste pour savoir comment je dois t'adresser la parole. Et aussi pour être consciente de quel problème tu saurais résoudre.

Eh bien... fit 101, un peu gênée. Sous ma forme spectrale, quand je ne peux pas être considéré comme un être humain, je suis donc non-binaire. Après, sous mon aspect humain, je suis une femme. Une adolescente dans ton âge pour être précis. Par contre, dans les deux cas, je suis stérile.

D'accord... fit-je, n'ayant pas demandé à savoir ça. Mais attend un peu! Si tu es une fille, peut-être que je te connais dans la vraie vie!

Peut-être que oui, peut-être que non...ria t-elle

Arrête de rire, ce n'est pas drôle! m'écria-je en commençant à m'énerver. Déjà que tu ne m'inspirait pas confiance avant, alors maintenant...

Excuse-moi, c'est juste que ta réaction était assez...insolite!

Pardon, dis-je en me calmant. Tu pourrais au moins me dire comment tu t'appelle dans le monde des humains?

Oui je peux... Mais je ne te le répéterai pas deux fois! »

Et sur ces mots, Numéro 101 s'avança vers moi et me prit par les épaules. Je remarquai alors le fin collier de cuir, semblable à celui que porterait un animal, qui était attaché à son cou et que ses longs cheveux emmêlés dissimulaient. Je voulus lui demander ce que c'était mais je n'eus pas le temps. Elle rapprocha sa tête à mon oreille et murmura de sa voix mielleuse :

« Je m'appelle... »

C'est à ce moment-là que je me réveillai, alerté par le réveil de mon téléphone. J'allai l'éteindre et m'assis sur son lit, à la fois choquée et dégoûtée. J'avais raté le nom de Numéro 101 et avais perdu toute piste pour pouvoir la retrouver. Mais ce qui m'avait marquée le plus, c'était qu'elle portait un collier de cuire, un collier de chien, un collier d'esclaves...

Les Portes des Étoiles; L'Écho de l'Eau (Tome 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant