Chapitre 7

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 Torin rentra dans le bureau où j'avais passé la nuit et fut surprise de me voir réveiller à cette heure-ci.

Nous allâmes ensuite prendre le petit déjeuner dans une petite enseigne. J'eus, à multiples reprises, envie de lui raconter mon étrange rêve de cette nuit-là, mais je décidai finalement de garder le silence car ça n'intéresserait sans doute jamais ma belle-mère. Torin me fit goûter plein de nouvelles choses comme des plats appelés "salade" et "l'omelette".

Pendant que je me régalait, j'appris qu'on se trouvait à Osaka, une des plus grandes villes dans un pays appelé Japon, lui-même dans un monde qu'on appelait 'Terre'. Je m'étonna aussi en apprenant qu'il y avait plusieurs centaines de nations dans ce monde, ce qui n'était pas le cas à Mizuha, où il y en avait que deux, dont une non reconnue par notre État.

Après un copieux repas, nous prîmes un long véhicule souterrain que Torin appela "le métro" pour se rendre au centre commercial, une structure ressemblant à un marché, mais dans un bâtiment et sur plusieurs étages. Je vis également des tonnes d'autres choses que je n'avais jamais vu car la technologie d'ici n'était pas aussi développée dans les Royaume de l'Eau.

Puis, nous rentrâmes dans un magasin de vêtements pour acheter l'uniforme scolaire de la Suisen Gakkô, l'école que dirigeait Torin, et des vêtements pour le "weekend", les deux jours fériés par semaine, que je put choisir, même si je restais perplexe dû au fonctionnement de certains accoutrements. Autour de moi, les gens me regardaient avec incompréhension car je suppose que ce n'était pas commun de voir une fille en kimono de mariée se balader dans une enseigne d'habits dans ce monde.

Ensuite, nous nous rendîmes au magasin d'électroménager (encore un mot que j'eus du mal à comprendre) pour m'acheter un téléphone. Après une demi-heure d'explications, Je comprit enfin que cet appareil servait à contacter quelqu'un en cas de besoin et je fus contente d'en posséder un, malgré que je remettait en cause le fait que j'allais beaucoup m'en servir.

Pour finir, nous allâmes chez Torin et elle me fit prendre un bain. Quelle fut sa surprise quand elle découvrit avec stupeur mon tatouage sur l'épaule gauche. Il représentait du lys bleu, l'emblème de mon ancien clan, qui était un des seuls tatouant les enfants dès leur naissance. Elle lava aussi mes cheveux et les coupa un peu pour me faire une coupe correcte.

Un fois sèche, je rejoignis ma belle-mère dans la salle à manger pour le déjeuner. Le salon était décoré avec des paravents, des masques de kitsune et des pots de fleurs colorés, qui étaient posés sur les différentes commodes. J'engloutis son bol de riz et les différents accompagnements, ce qui surprend positivement Torin. Après avoir finir à son tour, ma belle-mère posa ses coudes sur la table et demanda d'une voix tendre :

« Alors Mayazu, à quoi ressemble mon fils? Cela fait 7ans que je ne le vois pas, ou plutôt 14ans à Mizuha et je ne sais pas à quoi il ressemble. Alors peux-tu me le décrire s'il te plaît ?

Alors... Il est très grand et assez maigre. Il a des cheveux longs bleu foncé quasiment impossible à coiffer mais si c'est le cas, ils sont tressés en une longue natte, et il porte des habits de riche. Il a également des traits assez féminins. Il est aussi très bel homme et est très aimé chez les bourgeoise.

– Ah oui ? Il me rappelle son père. D'ailleurs, comment va Hiro ?

– Avant que je ne rentre dans le portail, dis-je en baissant les yeux, pleine de honte, une lance lui a transpercé le torse...

– Oh ! dit faiblement Torin. C'est triste mais bon ; c'est la vie... Sinon! sourit-elle, comme si rien ne s'était passé, tu vas être logé au Aoyurisou, une colocation pour les jeunes de ton âge, dirigée par une amie à moi. C'est une maison à deux étages où tu vas apprendre à connaître des gens comme toi, loin de leur famille, qui vont, en grande partie, aussi à la Suisen Gakko. Malheureusement, la majorité d'entre eux sont encore en vacances car les cours ne reprennent qu'après-demain. Pendant ce temps, tu pourras commencer à apprendre la vie des humains d'ici avec Tomoyo, une fille qui vit au Aoyuri depuis longtemps. Mais fait attention, tu ne devras jamais dire à qui qu'onques qui tu es vraiment ! Et puis, les gens dans ce monde ne savent ni maîtriser l'eau, ni respirer dedans et ils ne connaissent pas notre religion. Tu devras donc être très vigilante! » 

Sur ces mots, Torin me fit signe de la suivre et nous montâmes tous deux dans la voiture, un autre véhicule terrestre avec des roues de chariot, de ma belle-mère et roulames le long de quelques rues calmes. Durant le trajet, elle m'expliqua que faire en cas de situation dangereuse, comme l'utilisation involontaire de mes pouvoirs ou comment me défendre sans avoir recours à l'eau.

Bientôt, le véhicule s'arrêta devant un portail vert et où il y avait, derrière, une maison jaune clair, plutôt grande avec un toit plat. Dans le jardin, des lys y étaient cultivées et du linge séchait sur un étendoir. Une pancarte était accrochée au-dessus la porte avec l'inscription 'Aoyurisou'. 

Les Portes des Étoiles; L'Écho de l'Eau (Tome 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant