Plusieurs semaines se sont écoulées, la fin de l'année et les examens finaux arrivent à grands pas. Les manœuvres du divorce de nos parents avancent. Noah en veut à nos parents, plus que moi. Il est particulièrement désagréable et ne sort jamais de sa chambre. On ne le voit que quand il vient chercher à manger pour retourner aussitôt dans sa chambre, sans un mot.
Quant à Walker, je vois bien qu'il tente tout pour regagner ma confiance, mais quelque chose me bloque. Je n'arrive pas à le pardonner.
Chaque jour, je le vois essayer de m'approcher, trouver des excuses pour me parler, mais à chaque fois, je me ferme. La colère que je ressens est encore trop présente, trop vive. Je n'arrive pas à passer au-delà de ce qu'il s'est passé. Pourquoi n'a-t-il rien dit plus tôt ? Pourquoi m'a-t-il laissé croire qu'il était derrière tout ça ?
Aujourd'hui, je suis dans la bibliothèque, entourée de livres que je fais semblant de lire. Les mots se brouillent devant mes yeux, incapables de retenir mon attention. C'est alors que je l'aperçois entrer. Walker. Il a cet air déterminé qui me fait soupirer d'agacement. Je sais ce qu'il veut, et je ne suis pas sûre d'être prête à entendre ce qu'il a à dire. Il s'approche de moi, et je sens mon cœur se serrer, partagée entre l'envie de l'écouter et celle de l'envoyer balader une fois de plus.
- Walker : T/p, tu as un moment ? Demande-t-il d'une voix basse, presque hésitante.
- T/p : Je suis occupée, Walker. Qu'est-ce que tu veux ? Dis-je en levant les yeux vers lui.
- Walker : Je voulais juste te parler. Je sais que tu m'en veux toujours, et je comprends pourquoi. Mais... ça fait des semaines maintenant, et je voulais savoir si tu pensais... qu'il y avait une chance qu'on puisse revenir à ce qu'on était avant, explique-t-il en s'asseyant en face de moi, comme si mon refus d'engager la conversation ne l'atteignait pas.
Je le fixe, impassible, refusant de montrer la moindre émotion. Je ne veux pas qu'il pense que c'est aussi facile, que quelques mots suffiront à tout effacer.
- T/p : Ce qu'on était avant ? Répète-je, un brin sarcastique. Tu veux dire quand je pensais que tu étais quelqu'un de confiance, quelqu'un sur qui je pouvais compter ?
- Walker : Je sais que j'ai merdé, et que c'est moi qui t'ai laissée croire ça. Je ne peux pas changer ce qui s'est passé, mais j'ai déjà tout essayé pour que tu me pardonnes. Je ne vois pas quoi faire d'autre.
Je serre les dents, luttant contre l'envie de lui dire que c'est trop tard, que tout est déjà brisé. Au lieu de ça, je me lève brusquement, ramassant mes affaires.
- T/p : J'ai pas le temps pour ça, Walker. C'est fini.
Je ne lui laisse pas le temps de répondre. Je sors de la bibliothèque, le cœur lourd, mais déterminée à ne pas flancher. Il ne mérite pas mon pardon, pas après ce qu'il m'a fait.
Plus tard dans la journée, alors que je suis assise sous un arbre dans la cour, Jeanne me rejoint. Elle pose son sac à côté de moi et s'assoit, me regardant avec une curiosité calme. Jeanne est la seule personne à qui je peux vraiment parler. Elle reste silencieuse un moment, observant les élèves passer, puis elle se tourne vers moi.
- Jeanne : T/p, ça fait des semaines que tu es comme ça. Je sais que c'est à cause de Walker. Tu veux en parler ?
- T/p : Il essaie de se racheter, mais j'arrive pas à lui pardonner. Il m'a laissée croire que c'était lui... Tu comprends ? Il m'a laissée dans le doute et la douleur. Comment je suis censée passer à autre chose ?
- Jeanne : Écoute, je sais que tu lui en veux et tu as toutes les raisons de le faire. Mais tu ne penses pas qu'il serait temps de penser à lui pardonner ? Ce qu'il a fait, ou plutôt ce qu'il n'a pas fait, c'était maladroit. Mais est-ce que continuer à lui en vouloir va vraiment aider ?
Je la regarde, surprise par sa question.
- T/p : Je ne sais pas, Jeanne. J'ai l'impression que si je lui pardonne, ça voudrait dire que ce qu'il a fait n'était pas grave. Que ça n'a pas compté.
- Jeanne : C'est pas parce que tu lui pardonnes que ça efface ce qu'il a fait. Regarde-toi, T/p. Tu es fatiguée, en colère, et ça te ronge. Walker essaie de te montrer qu'il est désolé. Peut-être qu'il mérite au moins que tu l'écoutes vraiment. Ca fait longtemps maintenant. Tu crois vraiment que cette histoire vaut le coup de tout gâcher ? Dit-elle, en me prenant la main, et je sens sa sincérité. Tu n'as pas besoin de lui pardonner tout de suite ou de lui faire confiance immédiatement. Je veux juste que tu sois en paix et que tu te sentes mieux, dit-elle, sa voix douce mais ferme.
Ses mots résonnent en moi, atténuant la colère que je ressens depuis des semaines. Peut-être que Jeanne a raison. Peut-être que je dois essayer de me libérer de ce poids.
- Jeanne : Et puis, Walker n'est pas Lucas. Il n'a jamais voulu te faire de mal. Il a été maladroit, il a fait des erreurs, mais qui n'en fait pas ?
- T/p : Tu as raison, je devrais aller lui parler, finis-je, déterminée à changer les choses.
Jeanne sourit, visiblement soulagée. Elle me serre doucement dans ses bras, et pour la première fois depuis longtemps, je sens un peu de cette colère se dissiper. Demain, je pourrai parler à Walker sans ressentir cette rage.
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Hello ! Voilà le 17e chapitre. J'espère que vous l'avez aimé !
A bientôt dans le prochain chapitre 🫶🏻
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You are my enemy...or not // Walker Scobell
FanfictionVoici une fanfiction (enemies to lovers) sur Walker Scobell x reader. Vous découvrirez les personnages et leur caractère au fil de l'histoire. Bonne lecture