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La haine entre Walker et moi ne fait qu'augmenter, et nos disputes deviennent de plus en plus fréquentes et intenses.
Un jour, alors que nous sommes en plein milieu d'une énième dispute en classe, la professeure, excédée, intervient.

- Professeure : Ça suffit, vous deux ! Vous allez devoir apprendre à travailler ensemble, que ça vous plaise ou non. À partir de maintenant, vous serez partenaires pour tous les projets de ce semestre. Peut-être que ça vous apprendra à vous entendre, annonce-t-elle d'une voix autoritaire.

Walker et moi échangeons un regard choqué. L'idée de devoir passer encore plus de temps ensemble me semble insupportable.

- Walker : Madame, vous ne pouvez pas faire ça ! Proteste-t-il, ses yeux lançant des éclairs.

- T/p : C'est injuste ! Nous avons déjà prouvé que nous ne pouvons pas nous supporter, ajoute-je, furieuse.

La professeure nous fixe avec un regard sévère.

- Professeure : C'est justement pour cette raison que je prends cette décision. Vous devez apprendre à coopérer. C'est une compétence essentielle, non seulement pour votre scolarité, mais aussi pour votre vie future. Vous devez également apprendre à vous adapter à votre partenaire. Maintenant, asseyez-vous et commencez à travailler, conclut-elle fermement.

Walker et moi retournons à nos places, bouillant chacun de notre côté. Les jours suivants sont une véritable épreuve de patience. Chaque fois que nous devons travailler ensemble, comme toujours la tension est palpable et les disputes inévitables.

Le mercredi suivant, alors que nous sommes censés finaliser les détails d'un nouveau projet, une autre dispute éclate.

- T/p : Tu ne comprends jamais rien ! Pourquoi est-ce que tu dois toujours tout compliquer ? Cris-je, exaspérée.

- Walker : Et toi, tu es incapable de voir au-delà de ta propre logique étroite ! Rétorque-t-il, furieux.

Nos camarades, une fois de plus, tentent de calmer le jeu.

- Camille : Les gars, on ne va jamais y arriver si vous continuez comme ça. Vous devez trouver un moyen de vous entendre, implore-t-il, désespéré.

Je prends une profonde inspiration, essayant de contrôler ma colère.

- T/p : D'accord, Walker. Peut-être qu'on peut essayer de trouver un compromis. Tu proposes quoi pour la structure de notre présentation ?

Walker me regarde, surpris par mon ton moins agressif.

- Walker : Je pense que si on ajoute un peu de créativité dans notre approche, ça pourrait rendre notre projet plus intéressant. On pourrait par exemple utiliser des animations pour illustrer nos points, propose-t-il.

Je réfléchis un instant, pesant ses mots.

- T/p : Ça pourrait marcher, mais seulement si on garde une logique claire et structurée dans nos explications. Sinon, ça deviendra un fouillis incompréhensible, dis-je finalement.

Walker acquiesce, semblant accepter mon point de vue.

- Walker : D'accord, on fait comme ça. On combine la créativité avec une structure logique. Mais si tu commences à tout contrôler, je ne te laisserai pas faire, prévient-il.

Je souris, appréciant presque cette mise en garde.

- T/p : Marché conclu, Walker. On va montrer à tout le monde qu'on peut réussir, même si on ne s'apprécie pas. C'est parti les gars !

Ce soir là, en rentrant chez moi, je pense à cette journée. Avons-nous vraiment réussi à nous entendre ?
Lorsque que je passe la porte d'entrée, j'entends mon père crier :

-Père : Caroline, tu ne peux rien dire. Les enfants son sous ma garde ! Tu n'es jamais là ! Ils ont besoin d'une figure maternelle ! Se fâche-t-il.

Maman ?

- Mère : Tu sais bien que je suis débordée, mon travail me prend tout mon temps ! S'exclame-t-elle.

- Père : Je le vois bien. Mais tu n'as plus de temps pour nous, ta famille ! Hurle-t-il, hors de lui.

Après un instant de silence, j'entends la phrase qui me brise :

-Père : Je veux divorcer et la garde de Noah et T/p, explique-t-il sèchement.

Je sens les larmes monter. Je ne veux plus rien entendre. Je claque la porte et pars en courant, aussi loin que possible.
Une dizaine de minutes plus tard, je me retrouve à l'orée d'une forêt, perdue. Mes larmes continuent de couler.
Comment peuvent-ils nous faire ça ? Ma mère n'est jamais là, et quand elle revient, c'est pour qu'ils finissent par divorcer !
Je me laisse tomber au sol, le souffle court. Tout est trop lourd à porter. Ma tête bourdonne de questions sans réponses et de colères inexprimées. Pourquoi ne m'ont-ils jamais parlé de leurs problèmes avant ? Comme si mon avis ne comptait pas, comme si je n'étais qu'une spectatrice impuissante de leur vie qui s'effondre. Mon cœur se serre de rage et de tristesse.

Je ne sais pas depuis combien de temps je suis là. Une heure, deux, peut-être ; plus rien ne compte.

Je finis par prendre le chemin de notre maison. Non, je ne peux pas rentrer.
Je me dirige alors vers chez Jeanne, elle est toujours là pour moi.
Je sors mon téléphone pour savoir si je peux rester chez elle. Je remarque que j'ai 5 appels manqués de mon père. Il est déjà tard, 19h passé. Ils doivent sûrement m'attendre pour le dîner. Je ne veux pas rentrer.

J'arrive enfin chez Jeanne. Elle m'accueille, grand sourire. Mais quand elle voit mon expression, son visage se décompose.

- Jeanne : Qu'est-ce qui ne va pas ? Demande-t-elle inquiète.

- T/p : Mes parents vont...divorcer, je fond en larmes et tombe dans ses bras en prononçant ces mots.

Elle me rattrape et me guide jusqu'au canapé.
On discute pendant un long moment. Elle fait tout pour m'aider.

Après un instant, elle m'avoue qu'elle avait prévue une soirée chez elle ce soir.

- T/p : Je peux rester ?

- Jeanne : Bien sûr ! Et puis, ça pourrait te changer les idées, s'exclame-t-elle.

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Voici le sixième chapitre. ☀️
Cette fois-ci, on se concentre plus sur la vie personnelle.
J'espère que ce chapitre vous a plu.

À bientôt 🫶🏻

You are my enemy...or not // Walker ScobellOù les histoires vivent. Découvrez maintenant