Entre Ambitions Et Désirs

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Song : Chihiro - Billie Eillish

Gabriel

Je marche dans les couloirs de Matignon, en route pour le bureau du président afin de finaliser quelques détails concernant ma campagne.

En avançant, j'échange des regards rapides avec divers collaborateurs. La distance qui me sépare du bureau présidentiel n'est pas particulièrement longue, mais aujourd'hui, elle me semble interminable. Depuis ce matin, les piles de documents se sont accumulées sur mon bureau, et je doute d'avoir le temps de les traiter avant le week-end. Dans le couloir, je croise Sandra, une collègue.

« Salut Gabriel, j'ai terminé ces documents. Je te les laisse sur ton bureau, c'est urgent. Il me les faut pour lundi matin à 8h, donc je compte sur toi », me dit-elle avec un grand sourire.

« Encore un week-end chargé qui se profile », pensai-je en la regardant, un peu découragé.

« Pas de souci, lundi 8h sur ton bureau », répondis-je en lui rendant son sourire.

Je suis arrivé devant la porte du bureau du président. Je lève la main pour frapper, mais avant même que mes doigts n'atteignent la porte, elle s'ouvre. Je reconnais immédiatement la voix et la silhouette familière.

« Merci d'être venus, Mme Le Pen, M. Bardella », dit le président.

« Merci de nous recevoir, M. Macron », répond Marine Le Pen.

Je me trouve maintenant face a Jordan Son parfum, à la fois doux et puissant, me parvient subtilement.

Je m'efforce de ne pas laisser transparaître ma surprise face à cette rencontre inattendue. Je m'attendais à une discussion privée avec le président, mais il semble que d'autres préoccupations l'aient précédé.

« Gabriel, entre, nous avons beaucoup à discuter », m'invite le président, d'un ton neutre.

Je m'avance dans la pièce, le cœur un peu serré. Je sens l'intensité de la situation, chaque regard échangé, chaque mot prononcé semble peser lourd. Marine Le Pen et Jordan Bardella se tiennent droits, attendant probablement de quitter les lieux, mais un regard complice échangé entre eux me laisse penser que cette réunion ne fait que commencer.

Le président m'invite à m'asseoir. « Gabriel, ces derniers ajustements pour ta campagne sont cruciaux. Mais avant, je voudrais ton avis sur les discussions que nous venons d'avoir... »

Je me tends légèrement. Les sujets abordés dans cette pièce risquent de peser encore davantage sur mes épaules. Le week-end chargé qui se profilait pourrait bien se transformer en une série de nuits blanches à jongler entre stratégie politique et responsabilités professionnelles.