Rose Noire, Tome 1 : Tout en toi, m'appartient.

Chapitre 23 Maï

D'un geste abrupt et possessif, il se retrouve au-dessus de moi, son poids et sa présence surplombant l'espace restreint de la voiture. L'une de ses mains saisit mes cheveux, les tirant solidement en arrière pour lui donner un accès absolu à mon cou, exposant ma gorge à son regard insatiable. Je sens mon corps se contracter sous l'effet de la douleur mêlée d'émerveillement, une combinaison qui semble redoubler chaque sensation.

— Encore, putain, grogne-t-il, sa voix grave résonnant dans l'air épais entre nous.

Sa main libre glisse entre nos deux corps, trouvant sans hésitation mon bouton déjà gonflé et sensible qui demande encore de jouir. Ses doigts commencent à frotter avec une vigueur qui m'arrache un gémissement, un son brut et incontrôlable qui résonne dans la cabine fermée de la voiture. Chaque mouvement, chaque pression de ses doigts sur mon clitoris envoie des vagues de plaisir brûlant à travers tout mon corps, me poussant rapidement à la limite de ce que je peux supporter.

Je sens ma respiration se saccader, mon cœur battre à un rythme frénétique alors que je suis complètement prise au piège sous lui, mon corps répondant sans retenue à ses manipulations expertes. Ses lèvres, brûlantes et insistantes, trouvent la peau tendre de mon cou, y laissant des baisers marqués de désir, alors que ses doigts continuent de me pousser, de me forcer à ressentir plus, toujours plus.

Mon esprit se brouille sous l'assaut de sensations, le mélange de douleur, de plaisir, et de cette domination totale qu'il exerce sur moi. Je sens mes hanches se soulever d'elles-mêmes pour rencontrer ses mouvements, cherchant à intensifier chaque frottement, chaque caresse. Mon corps entier s'embrase, chaque nerf en moi criant pour un soulagement que je sais qu'il est prêt à m'offrir, mais seulement à sa manière, à son rythme.

Je suis submergée par l'intensité de ce moment, par la manière dont il me contrôle, dont il me fait plier à sa volonté. Au lieu de lutter, je m'offre à cette sensation, à ce besoin de le satisfaire, de lui donner ce qu'il exige, ce qu'il tire de moi avec une telle facilité. Ma voix, étouffée par le plaisir, laisse échapper son nom, une prière et une supplication à la fois.

Ses doigts ne ralentissent pas, ne laissent aucun répit à mon corps tremblant sous lui. Chaque frottement, chaque pression me rapproche un peu plus de cet abîme, de cette chute inévitable dans un plaisir dévastateur. Et alors que je sens la vague de l'orgasme monter en moi, prête à me submerger une fois de plus, je sais que je suis à sa merci, que je n'ai aucun contrôle sur ce que je ressens, sur ce qu'il me fait.

Mon corps réagit instinctivement, se tendant sous son assaut, chaque fibre en moi vibrant sous l'effet de la tension qui monte irrésistiblement comme une électrocution. Je sens mes muscles se rétracter, mes parois se serrer autour du vide, et un nouveau fluide s'échappe de moi, se catapultant contre sa paume. La chaleur et la mouillure s'entremêlent à la férocité de ses actions, une combinaison qui me fait perdre toute notion de contrôle.

Il ne ralentit pas, ne montre aucune pitié. Ses doigts maintiennent leur ouvrage implacable, son souffle chaud rasant ma peau tandis que ses dents se referment sans douceur sur mes cervicales, m'arrachant un cri étouffé. La douleur se mélange au plaisir, un contraste qui ne fait qu'accentuer l'intensité de ce que je ressens, chaque sensation exacerbée par la brutalité de ses gestes.

La voiture ralentit, un signal que notre destination est proche, mais ce qui se passe ici, dans cet espace confiné, a complètement effacé le monde extérieur de mon esprit. Il n'y a que lui, son corps contre le mien, son doigté expert, sa bouche sur ma peau. Je suis entièrement consumée par ce moment, par l'intensité de ce qu'il me fait ressentir.

Je sens que je suis sur le point de céder, sur le point d'exploser sous l'effet de cette stimulation incessante. Mon corps tout entier se tend, prêt à lâcher le peu qu'il me reste, à se perdre dans un nouvel orgasme qui me laisse à sa merci. Et alors que la voiture s'arrête complètement, je sens cette vague inévitable déferler en moi, me submerger d'un plaisir si intense qu'il en devient presque douloureux.