Chapitre 22

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Clac, clac, clac.

Le son du clavier résonnait dans la bibliothèque. Assise devant l'ordinateur, je travaillais tout en attendant impatiemment que Stardust réponde à mon dernier message. Il mettait un sacré moment à réagir ces jours-ci. Que lui arrivait-il depuis quelque temps ? Le doute et l'inquiétude claquèrent comme un coup de fouet dans ma tête. Ne vous y trompez pas ! Ce n'était pas tant le fait qu'il ne me réponde pas aussi rapidement que de coutume qui me rongeait les sangs, mais plutôt qu'il était de moins en moins actif, joyeux et drôle. Quels problèmes l'accablaient tant qu'il en avait qu'il en avait égaré sa jovialité ?

Tout comme il l'était pour moi, j'aspirais à être son oreille attentive.

Stardust pointa à nouveau le bout de son nez dans la matinée en m'écrivant une réponse brève et impersonnelle.

Je me mordillais la lèvre en lisant sa réponse laconique. Comme me le répétait souvent Emma, la communication est importante. Après mûre réflexion, je me résolus à lui écrire une nouvelle fois avant de me poser trop de questions et d'interpréter de manière erronée le moindre signe ou silence.

S.Bennet : Est-ce que tout va bien pour toi ? Tu parais préoccupé dernièrement.

Stardust : Je suis très occupé en ce moment, désolé mon ami. Je ne vois pas les journées passer.

S.Bennet : Pas de problème. J'espère que tout va bien quand même. Si tu as besoin de parler, n'hésite pas.

Stardust : Merci, je n'y manquerai pas. Il n'y a rien de grave. La photographie me prend de plus en plus de temps. J'ai aussi de gros dossiers à traiter au travail. Et il n'y a que 24h dans une journée.

Mieux valait ne pas l'importuner plus. J'avais moi-même pas mal de préparatifs à réaliser avant l'arrivée d'Amanda pour le repas. À savoir faire les courses. Ma grande passion dans la vie ! Ah ironie quand tu nous tiens ! Le contenu de mon réfrigérateur et de mes placards se limitait des céréales et du lait. Connaissant l'amour d'Amanda pour la nourriture, ce menu « des moyens de bord » n'allait pas suffire. Potentiellement la faire glapir de désespoir.

Casque audio dans mon sac à main, j'allai au supermarché de ma ville. Une fois la musique sur mes oreilles, je slalomais dans les rayons. Connaissant par cœur les allées du magasin et avec la liste de courses dans mes mains, je ne perdais pas de temps. Si je contrôlais de mieux en mieux mes crises d'angoisse, j'étais toujours à fleur de peau. Parfois, une overdose de sensations me submergeait : trop de gens, trop de bruit, trop de stimuli, trop de stress. C'est pour cela que j'avais toujours des écouteurs, ils me permettaient de m'isoler et de me ressourcer. Peu de gens osaient m'aborder aussi lorsque je les portais. Bref, c'était la solution parfaite pour moi. Simple et efficace.

Une fois cette étape fastidieuse terminée, je me dirigeai vers le petit marché local que j'avais appris à apprécier. L'une des commerçantes tenait un petit stand de produits frais. Je m'y étais arrêtée la première fois, car tout était tellement bien agencé... comme je l'aimais tant. Le parfum des légumes et celui plus acidulé et sucré des fruits conquirent mes narines frémissantes.

– Bonjour ! Comment ça va aujourd'hui ? m'accueillit-elle comme toujours avec un sourire chaleureux.

Dans l'ombre de S.Bennet - en cours de réécritureOù les histoires vivent. Découvrez maintenant