Chapitre 25

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Si Andrew fut surpris par le volume et le poids de la valise, il n'en montra rien. Il la saisit de mes mains pour la charger dans le coffre de sa voiture.

Mon estomac était tellement noué que je n'avais presque pas fermé l'œil de la nuit. Comme je tardais à monter, il vint galamment m'ouvrir la portière, faisant semblant de ne pas remarquer mes mains crispées et mon air apeuré. Une bouffée de son odeur et de son parfum parvint à mes narines. Il sentait si bon. Quelque chose de doux et viril à la fois. Je fermai les yeux un bref instant, m'abandonnant à cette fragrance envoûtante.

– Ça va ? si tu préfères annuler, tu n'as qu'un mot à dire, je comprendrai Sophia, je ne ve...

Prise en flagrant délit, je secouai la tête pour le rassurer et chasser cet envoûtement de mon esprit.

Ça commence bien !

– Non non, c'est bon, le coupai-je. Ce n'est pas ça. Enfin si, je suis anxieuse à l'idée de partir plusieurs jours. Mais, je suis prête à tenter l'expérience... Je suis contente de partir avec toi. Ce n'est pas ça... je... tu sens bon, avouai-je en trouvant soudainement le sol fascinant.

Comment est-ce que je finis toujours par lui dire si facilement le fond de mes pensées ?

Andrew resta silencieux pendant quelques secondes. J'aurais dû me taire, il devait me prendre pour une groupie bizarre.

Éclair de la honte, viens me foudroyer tout de suite !

Lentement, il s'approcha de moi. Puis, il huma l'air.

Hein ? Que fait-il ? Il joue les métamorphes ou quoi ?

– Merci, Sophia, toi aussi, tu sens divinement bon.

Mes yeux s'écarquillèrent.

Mayday, mayday, tornade sexy bien trop proche.

Qu'aurai-je bien pu répondre à ça ? Pour être honnête, de toute évidence, j'étais bien incapable de prononcer la moindre parole. Les yeux ronds comme des soucoupes, j'intégrai lentement ce qu'Andrew venait de me confier.

Oh bon sang !

Un petit « plop » vint éclater ma bulle lorsque je réalisai le ridicule de mon comportement. Je me précipitai dans la voiture avant que mes jambes ne me trahissent et que mon cerveau soit complètement court-circuité.

À ce rythme, je vais m'humilier avant la fin du voyage !

Pour oublier, je me concentrai sur ce qui m'entourait. La voiture d'Andrew reflétait assez bien sa personnalité : un mélange de virilité, de puissance et d'élégance.

Une fois installé à son tour, je m'enfonçai dans les sièges chauffants, priant pour que cela m'aide à dénouer mes muscles tétanisés. L'habitacle spacieux ne suffisait pas à diminuer la présence conquérante de l'homme à mes côtés.

Dans l'ombre de S.Bennet - en cours de réécritureOù les histoires vivent. Découvrez maintenant