Chapitre 9

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« Et voilà, on est arrivé. »

Je levai les yeux vers la maison à deux étages qui se dressait devant nous. Une belle bâtisse, élégante, presque intimidante par sa taille. Le genre de maison qui semblait tout droit sortie d'un rêve. Un instant, l'hésitation me paralysa. Trop timide pour appuyer sur la sonnette, je me contentai de toquer doucement à la porte, le cœur battant à tout rompre. Mes pensées tournaient en boucle, et une vague d'angoisse m'envahit. Et si ça ne se passait pas bien ? Et si on regrettait tout ? Et si nous nous étions trompé d'endroit ?

Mes doutes furent interrompus lorsque la porte s'ouvrit sur un grand gaillard, près d'un mètre quatre-vingt-dix, avec une teinture bleue dans les cheveux et des yeux verts pétillants. C'était Mikael. Son sourire chaleureux dissipa immédiatement une partie de mes angoisses.

« Eh bien salut toi, » lança-t-il en riant, ses bras grands ouverts.

Je n'eus pas le temps de réfléchir plus longtemps, je me jetai dans ses bras, incapable de résister à l'envie de le serrer contre moi. Il m'accueillit avec un éclat de rire joyeux, me soulevant presque du sol par la force de son étreinte.

« Mikael ! » m'exclamai-je, le sourire aux lèvres.

Il releva ensuite les yeux vers Alexandre, qui observait la scène avec amusement.

« Salut ! Je suis le fameux Mikael, et toi, tu dois être le petit ami de ce gamin. »

« Ouais, c'est moi, enchanté. Merci de nous accueillir. » répondit Alexandre avec son habituel ton calme.

« Avec plaisir, surtout pour ce petit enfant, » répliqua Mikael en me décoiffant affectueusement.

« Hé ! Je te permets pas ! » m'écriai-je, faussement outré.

« Moi, si, » rétorqua-t-il en riant, avant de nous faire entrer dans la maison pour une visite.

L'intérieur était aussi impressionnant que l'extérieur, avec des pièces spacieuses et une décoration simple mais élégante. Chaque détail semblait soigné. Je me demandais comment il arrivait à maintenir une telle maison, surtout en vivant seul. Ingénieur ou pas, cela devait coûter une petite fortune. La question me traversa l'esprit, mais je n'osai pas la poser.

« Voici vos chambres, » annonça Mikael après nous avoir fait faire le tour. « À moins que vous ne préfériez dormir ensemble ? »

« Je m'en passerai bien, » plaisantai-je, bien que je sentais mes joues chauffer sous le regard complice d'Alexandre.

« Menteur, » répliqua-t-il en riant. « Tu vas venir vers moi quand tu n'arriveras pas à dormir. »

Je fis mine de bouder, mais c'était la vérité, j'avais du mal à me passer de lui. 

« Pas ma faute si tu es confortable et que tu me détends, » murmurai-je en baissant les yeux.

« Je serai ta peluche bientôt, » ajouta-t-il en me taquinant.

« C'est déjà le cas, » répondis-je à voix basse, sentant mes joues brûler encore plus.

Alexandre rougit à son tour, bafouillant légèrement avant de reprendre contenance. Mikael, amusé, préféra nous laisser seuls après un dernier éclat de rire. Mais à peine la porte refermée, Alexandre se tourna vers moi, ses yeux brillaient d'une intensité que je connaissais bien.

Avant que je puisse dire quoi que ce soit, il me plaqua doucement contre le mur, ses mains posées de part et d'autre de mon visage.

« Merde, Alexandre... »

Moi-même [TERMINÉ + EN CORRECTION]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant