Chapitre 11

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Le lendemain, je n'étais pas allé en cours. Mon corps était encore secoué par les tremblements, réminiscence de la crise de panique de la veille. Et puis, l'idée de revoir Noah me glaçait le sang. Ce n'était pas tant sa présence qui me terrifiait, mais l'idée qu'il m'ait menti. Il n'y avait même pas de Noah dans ma classe. Il avait tout orchestré pour s'en sortir sans aucune conséquence. Une manipulation parfaite.

Mikael était déjà parti travailler, et Alexandre, lui, était en cours pour la journée. Il ne finissait qu'à dix-huit heures, ce qui rendait l'attente interminable. Rien que de savoir qu'il ne rentrerait que tard le soir me laissait une sensation de vide. La journée allait être longue, trop longue sans lui.

Il était à peine dix heures, et je me tournais en rond, cherchant quelque chose pour occuper mes pensées. Puis, un message de mon prince arriva, rompant la monotonie de la matinée.

Est-ce que ça te dit de manger avec moi à midi ? J'ai trois heures de pause.

Rien que cette petite attention fit naître un sourire sur mes lèvres. Sans hésiter, je lui répondis, enthousiaste. L'idée de passer quelques heures avec lui allégeait immédiatement le poids sur mes épaules. Alexandre semblait aussi heureux de l'idée, et depuis la veille, il était encore plus doux, plus attentif. Un amour débordant émanait de chacun de ses mots, de ses gestes. C'était comme s'il craignait de me perdre à tout moment, et cela me touchait profondément.

Perdu dans mes pensées, j'eus soudain une bouffée de chaleur en lisant un autre de ses messages :

Est-ce que je devrai venir chercher mon diamant en tant que prince charmant ?

Mon cœur s'emballa. Mon corps entier se mit à frémir sous l'effet de ses mots. Comment pouvait-il me faire cet effet à chaque fois ? C'était comme si je redécouvrais son amour à chaque instant. Je sentais mes joues s'empourprer rien qu'à l'idée de le voir dans quelques heures. Il était si mignon, tellement tendre. Je l'aimais à en mourir.

Il m'avait sauvé tant de fois, que ce soit physiquement ou mentalement. Alexandre était mon phare, ma bouée de sauvetage dans un océan tumultueux. J'étais totalement dévoué à lui, prêt à tout pour qu'il soit heureux.

Je me levai enfin, décidé à profiter de cette journée en sa compagnie. Peut-être que tout irait mieux avec lui à mes côtés. Il me donnait la force d'affronter mes démons. Peu importait Noah ou les autres, tant qu'Alexandre était là, je pouvais tout surmonter.

Vers midi, alors que je me préparais à sortir pour rejoindre Alexandre, mon téléphone vibra à nouveau. Un nouveau message, mais cette fois, pas de lui. Mon cœur se serra légèrement en voyant l'expéditeur : Mikael.

Max, on a besoin de te parler de ce qui s'est passé au lycée hier. Je suis passé les voir ce matin.

Un poids invisible s'abattit sur mes épaules. Ce message brisa l'euphorie que j'avais ressentie en pensant au déjeuner avec Alexandre. Je savais que cette conversation devait avoir lieu, mais je n'étais pas prêt à replonger dans ce cauchemar. Avant même que je puisse formuler une réponse, un autre message d'Alexandre apparut, léger et joyeux, me ramenant à la réalité :

J'arrive dans cinq minutes, mon diamant !

Je devais me concentrer sur ce moment, sur lui. Le reste pourrait attendre, non ?

Quand Alexandre arriva enfin, vêtu de son blouson noir préféré, son sourire rayonnant apaisa immédiatement mes angoisses. En le voyant, tout ce qui m'avait tourmenté quelques minutes auparavant semblait s'évanouir.

« Mon prince charmant, » plaisantai-je, tentant de masquer le trouble que j'avais ressenti à la lecture du message de Mikael.

Il éclata de rire avant de me prendre dans ses bras, me serrant fort contre lui.

Moi-même [TERMINÉ + EN CORRECTION]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant