■ Ce chapitre contient un légère abus moral ■
« Wah ! C'est hyper grand ici ! »
« Je ne peux que confirmer. »
« Eh bien, bienvenue. »
Ange et Kai étaient littéralement émerveillés par la grandeur de la maison. Nous étions samedi matin, et ils étaient venus non seulement pour rencontrer mon petit ami, mais aussi pour passer du temps ensemble. L'idée de leur présenter Alexandre m'angoissait, mais après tout, qu'est-ce qui pouvait mal se passer ? Ils avaient bien réagi en apprenant que j'avais un petit ami. Comme si c'était la chose la plus normale du monde. À leurs yeux, ça n'avait pas plus de signification qu'un gars qui mentionnerait avoir une petite amie. Pour eux, être gay n'était pas un défaut ou une bizarrerie ; c'était aussi banal que de ne pas aimer les carottes. Leur réaction m'avait conforté dans ma décision et renforcé ma confiance. J'étais heureux, tout simplement.
« Ah, j'avais oublié qu'on avait des invités. »
Nous tournâmes la tête vers la cuisine, où Alexandre, adossé à la table, sirotait tranquillement un jus de fruits. Son allure décontractée, vêtu d'un simple T-shirt bleu et d'un léger pantalon blanc, contrastait avec la fraîcheur de la pièce. Il me donnait presque froid rien qu'à le regarder. Les yeux de mes amis s'illuminèrent, mais sans hésiter, l'un d'eux s'avança et lui fit un check amical.
« C'est toi, Alexandre ? Je t'ai vu avec lui dans le tram l'autre jour ! »
« Salut, ouais c'est moi. J'ai déjà des fans à ce que je vois. » répondit-il avec un sourire en coin.
« C'est vrai que tu as engueulé Noah ? » demanda Kai, le visage rayonnant de curiosité.
« Oh, ce connard qui l'avait mis dans un de ces états ? J'aurais dû lui éclater la gueule au passage ! » répondit-il sur le ton de la plaisanterie, mais je sentais encore la colère dans ses mots.
« Ah ouais, car Maxime avait dit que tu étais son ami et que tu l'avais défendu. »
« Ami ? Même moi, j'étais pas au courant qu'on n'était plus ensemble ! » lança Alexandre, feignant l'étonnement.
« Alexandre ! » intervins-je, tandis qu'ils éclataient de rire.
« Je sais, je sais, désolé. Mon petit Max a très peur à l'idée de faire savoir qui il est vraiment. » dit-il en me taquinant.
« P... Petit ?! » balbutiai-je en rougissant.
« Non, MON petit Max. » précisa-t-il d'un clin d'œil complice.
Mon visage vira au rouge vif. Ce surnom possessif me fit oublier instantanément la fraîcheur ambiante. Alexandre se redressa lentement et me prit dans ses bras avec une douceur désarmante.
« Ne bugue pas, mon chou. »
« T... Tais-toi... » murmurai-je, les mots étouffés par l'émotion.
« Je t'aime. »
« Moi aussi... »
Ses lèvres effleurèrent délicatement les miennes avant de se détacher, me laissant le cœur battant. Il se tourna ensuite vers Ange, tout en continuant de m'envelopper dans ses bras.
« Toi, tu dois être Ange. »
« C'est ça. » répondit ce dernier, un sourire timide aux lèvres.
« Eh bien, t'es sacrément mignon. »
Je fusillai Alexandre du regard et il éclata de rire avant de me décoiffer d'un geste affectueux.
« Pas la peine d'être jaloux, t'es beaucoup plus mignon que lui. »
VOUS LISEZ
Moi-même [TERMINÉ + EN CORRECTION]
Ficción GeneralLéon, Mark et leur petite sœur formaient une fratrie soudée, mais sous une pression écrasante. À 20 ans, Léon, l'aîné, brillait dans ses études de médecine, prêt à suivre les attentes imposées par leurs parents stricts et fortunés. Il devait incarne...