Chapitre 14

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♦ Ce chapitre contient du tabac ♦

Presque une semaine s'était écoulée, et le problème d'Adam était déjà presque oublié. Le dimanche précédent, Alexandre et moi étions allés au cinéma. Le film avait été fantastique, mais ce que j'avais surtout adoré, c'était de le regarder à ses côtés. Quant à notre tuteur, il était complètement submergé par son travail. Il rentrait de plus en plus tard, et nous le voyions à peine. Cela ne nous empêchait pas, Alexandre et moi, de passer de bons moments ensemble, car ils savaient toujours comment me taquiner, unissant leurs efforts pour m'embêter.

Ce vendredi soir-là, nous attendions tous les deux le retour de Mikael. Je m'étais blotti contre Alexandre sur le canapé, dos à lui. Son bras me serrait fermement contre son torse. Une couverture nous recouvrait, car, comme toujours, le frileux que j'étais ne supportait pas le moindre courant d'air. À la télévision, une série défilait — celle qu'on avait déjà vue des dizaines de fois. C'était devenu notre rituel.

« Dis, Alexandre... qu'est-ce que tu aimes chez moi ? » demandai-je timidement.

« Tout. » répondit-il sans la moindre hésitation, sa voix grave et douce résonnant dans ma poitrine. « Ta gentillesse, ta beauté, ton côté mignon et fragile, ton intelligence... Je suis sûr que j'aimerais même tes défauts, si seulement j'arrivais à en trouver. »

Je roulai des yeux avec un sourire amusé. 

« Pfff, t'es vraiment un charmeur, toi. »

« Mais juste pour toi, alors. » répliqua-t-il avec un clin d'œil.

Je me tournai face à lui, m'approchant pour lui voler un baiser, puis me lovai encore plus contre son corps. J'étais tellement bien, là, dans ses bras, qu'il me semblait qu'aucun problème ne pourrait m'atteindre. Soudain, mon téléphone vibra sur la table basse, me tirant un petit grognement de frustration. Je n'avais aucune envie de quitter ce cocon. Avec un soupir, je me levai tout de même pour voir l'appel. Mon cœur se serra en voyant le nom qui s'affichait : Clément.

Clément... ou plutôt Adam, certainement. Je n'avais jamais avoué la vérité à Clément ; il ignorait tout de ce qu'il s'était passé.

« C'est lui ? » murmura Alexandre derrière moi.

J'acquiesçai faiblement, incapable de prononcer le moindre mot. Les souvenirs douloureux, les paroles blessantes et les menaces me revinrent en pleine face. Un frisson me parcourut. J'étais leur jouet, à Adam et à Sylvain. Leur poupée qu'ils prenaient plaisir à briser et manipuler.

« Viens là. » souffla Alexandre en tapotant la place à côté de lui.

Je me laissai tomber près de lui, alors qu'il s'asseyait pour me laisser de la place. Il me prit la main et m'encouragea d'un regard. Je pris une grande inspiration avant de décrocher. Mais à ma grande surprise, la voix de Clément — le vrai Clément — résonna à l'autre bout de la ligne.

« Mark ? Enfin, Maxime ? » 

Sa voix semblait nerveuse, teintée d'une anxiété mal contenue.

« Clément ! » m'exclamai-je, soulagé.

« Désolé de ne pas t'avoir contacté depuis tout ce temps... »

« Ce n'est rien. Je suis content de te retrouver. »

« Moi aussi... J'étais vraiment inquiet pour toi. »

Je fronçai les sourcils, décontenancé par cette confession. 

« Tu n'as pas à t'inquiéter, ton propre état n'est déjà pas terrible... »

« Ça m'empêchera pas de m'occuper de toi. »

Moi-même [TERMINÉ + EN CORRECTION]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant