CHAPITRE 8

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SACHA

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SACHA


Assis sur le coin du billard, je balance pensivement mes jambes dans le vide. Les cours sont encore plus intenses que l'année dernière et certains modules nous imposent des devoirs de mi-semestre qui m'inquiètent déjà. Je n'ai pas obtenu une place à Yale pour jouer au petit rigolo. Ce cursus compte à mes yeux et je me dois d'assurer.

Or, certaines matières me donnent du fil à retordre et je ne sais pas encore comment je vais m'en sortir.

— Ferme la bouche, tu vas gober une mouche ! me lance Caleb depuis le canapé.

Affalé dedans comme un ange dans un nuage, il m'observe de son regard toujours plein de malice. Ses cheveux ébouriffés et son look débraillé accentuent sûrement ce trait. Quand je l'ai rencontré la première fois, il y a eu des étincelles entre nous. Et puis, j'ai fini par apprendre à le connaître et à comprendre pourquoi il est devenu cette personne. Ou devrais-je dire cette façade ?

Après tout, qui dans ce bas monde peut se vanter de ne pas porter de masque en société ?

— À quoi tu penses ?

— Aux exams.

Caleb écarquille les yeux de surprise. De choc, devrais-je presque dire. Heureusement qu'il est allongé sinon il en serait tombé à la renverse.

— Y a pas à penser aux exams, deux semaines après la rentrée, mon gars ! Imite-moi, je te jure que ça vaut le coup. Si tu as un partiel le cinq du mois, tu t'inquiètes le cinq du mois. Le quatre au soir, à la limite, si vraiment tu as un côté nerveux.

— On n'a pas tous envie de foutre notre avenir en l'air, rétorqué-je. Je ne suis pas venu à Yale uniquement pour le prestige.

Enfin, techniquement si, pour le prestige du diplôme et de la formation que j'en retirerai. Pas pour m'en vanter à droite à gauche, à la première personne crédule qui me regardera avec envie quand je le dirai.

— Avenir, avenir, raille Caleb. Tout le monde n'a que ce mot-là à la bouche. Vous avez entendu parler du présent ? Un concept bien trop sous-coté selon moi.

Notre débat est rapidement interrompu par l'arrivée de Romeo et PJ. Les deux frères semblent en pleine conversation.

— ... n'arrête pas. Je ne peux pas faire un pas dans un couloir sans être sollicité, explique le plus vieux.

PJ est le seul de nous quatre à effectuer sa troisième année. Les autres et moi sommes arrivés un an après lui, à Yale. Nous nous sommes tous rencontrés grâce à cette fraternité. D'abord, le doyen de la bande a fait entrer son frère, puis nous avons été recrutés peu après avoir intégré les White Lions, l'équipe de lacrosse.

— Qu'est-ce qui n'arrête pas ? demandé-je curieux.

PJ s'affale dans un sofa, tandis que Romeo reste debout, les jambes légèrement écartées, les bras croisés et les poings fermés calés sous les aisselles. Il arbore souvent cette posture presque militaire qui lui donne un air de mauvais garçon. Pourtant, il faut en convenir, si l'un de nous quatre devait auditionner pour obtenir le rôle du prince charmant, il serait en pole position. Avec ses courts cheveux bruns, ses énigmatiques yeux bleus et ses lèvres charnues, rien ne lui résiste. Il arrive parfaitement à allier cette nuance sombre de sa personnalité, avec des qualités de gentleman qui charment tout le monde sur son passage, garçons comme filles.

THE WINGMEN OF THE APOCALYPSEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant