CHAPITRE 25

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SACHA

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SACHA


Le mois de novembre s'est écoulé à une vitesse à la fois fulgurante et pesante. Mon inquiétude pour les jumeaux n'a cessé de grimper, depuis la découverte de l'hématome sur le flanc de Gavin, quelques semaines plus tôt.

Si Léna n'était pas parvenue à me calmer, j'aurais cassé la gueule de mon père. Je l'aurais roué de coups jusqu'à l'entendre me supplier d'arrêter. Je lui aurais arraché des excuses sanguinolentes pour sa conduite envers mes frères.

Au final qu'aurais-je gagné ? Un aller simple en prison. Plus aucune possibilité de voir Gavin et Nicholas, ni même de les protéger. Et cet enfoiré de Sylvester aurait gagné.

Léna a été mon garde-fou, l'ultime rempart capable de m'empêcher de sombrer et de commettre une erreur irréparable. Alors que je voyais rouge, la douceur de ses iris noisette est parvenue à me ramener à la raison. Pour ça, je lui serai éternellement redevable.

Ma vigilance s'est accrue ces dernières semaines. Chaque dimanche, je vérifie que les jumeaux ne portent aucune nouvelle trace de coups et jusqu'ici je n'ai rien eu à signaler. J'ai bien évidemment pensé à prendre en photo l'énorme hématome découvert à la fête foraine, bien que l'efficacité d'un tel procédé reste encore à prouver. Mon dernier rendez-vous avec Maître Olsen n'a rien donné de concluant. À part me répéter de rester en alerte et de me tenir à carreau pour demeurer irréprochable aux yeux de la loi.

Je chasse toutes ces pensées de ma tête en arrivant dans le bâtiment qui abrite la bibliothèque de littérature. La simple idée de passer du temps avec Léna parvient à me rendre le sourire. Malgré nos nouvelles tentatives, de son initiative, nous n'avons pas réussi à aller au bout de nos éclats de désir. Je n'arrête pas de la rassurer, en lui affirmant que cela n'a aucune importance. Qu'il ne s'agit pas d'une course et que l'essentiel réside simplement dans le fait qu'elle se sente prête. Qu'elle en éprouve l'envie.

Elle m'assure que c'est le cas, or chaque nouvelle tentative finit dans les larmes. J'ai eu une impression de mieux les deux dernières fois. Néanmoins, je n'arrive pas à chasser l'impression qu'un obstacle la bloque et que tant qu'elle ne s'en sera pas débarrassée, elle ne sera pas complètement libérée.

Je passe les portiques de sécurité de la bibliothèque, puis la retrouve, installée à une table. Les cheveux relevés en un chignon négligé, maintenu par un crayon à papier, je la trouve plus sublime que jamais. Elle porte mon sweat-shirt gris, qu'elle m'a piqué mardi dernier, après de multiples tentatives pour me faire céder. Évidemment, pour ses beaux yeux en amande, j'ai craqué...

Si personne n'est vraiment mis en valeur par ce genre de vêtement, Léna parvient à réaliser cette prouesse. Et surtout, savoir le tissu qui m'appartient collé contre sa peau me fait frémir de désir. Cette fille a chamboulé tout mon monde et si j'ai eu peur de sauter le pas en assumant notre relation au grand jour, j'en suis comblé aujourd'hui.

THE WINGMEN OF THE APOCALYPSEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant