Chapitre 46

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Malgré tout ce que je fais, je n'arrive pas à être heureuse. Il doit y avoir des gens comme ça, des gens qui souffrent à en crever et des gens heureux. Malgré tout ce que je me suis dit, je n'arrive pas à être heureuse, à ne plus vouloir le faire, ne plus vouloir m'empêcher de manger, ne plus vouloir pleurer, ne plus vouloir sauter.

Tu finis par arriver à un stade où tu abandonnes tout. Tu te demandes pourquoi il faut se lever le matin, pourquoi vivre si c'est pour un jour mourir, qu'est-ce qui te retient de sauter ?

Tu finis par arriver à un stade où tu es torturé par tes sentiments et ton insensibilité, par les larmes la nuit, par cette vie que tu as essayé d'avoir, cette vie où tu souris d'un vrai sourire, une vie où tu ne t'es jamais fait de cicatrices et où tu ne t'inquiète pas de savoir si les autres le font, une vie où tu manges tout ce que tu veux, cette vie où tu as un corps de rêve et où tu es bon dans tout ce que tu entreprends. Une vie où tu es heureux et où tu t'imagines un avenir.

Tu finis par arriver à un stade où tu as envie de pleurer en silence dans les bras de quelqu'un qui t'aime réellement mais que tu ne risques pas de briser. Tu finis par arriver à un stade où tu es incapable de dire ce qui ne va pas, à un stade où tout va bien et en même temps tout va mal, à un stade où tu es dans ton lit à minuit, à écrire un texte nul car tu ne sais plus écrire.

Tu finis par arriver à un stade où tu n'écoutes plus ce que les gens te disent. À un stade où tu enchaine insomnie sur insomnie, où tu passes des heures de torture seule dans la nuit, à souffrir sans comprendre pourquoi, à souffrir autant que le peut mon cœur endommagé.

Heureuse. Vivre. Heureuse. HEUREUSE, PTN HEUREUSE !

Tant pisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant