"Je sais pas comment je vais faire, non
J'assiste à mon propre enterrement"
Je suis dans le noir, il est 4h30. Je suis dans mon lit à écouter de la musique. Je ne dors toujours pas. Pas grave. Pas grave si je fais une nuit blanche. Pas grave si je serai crevée demain. Pas grave si je suis assise sur mon lit à chanter silencieusement. Pas grave si je me lève et que je commence à danser. Façon vu comment est partie la nuit, je savais dès le départ que je ne dormirai pas. Et c'est pas grave.
Il y a quelques années tout allait bien. Je faisais mes nuits, même j'avais du mal je finissais par trouver le sommeil. Je vivais ma vie. Je n'avais pas beaucoup d'ami mais en vrai je m'en foutais. J'étais solide alors je ne donnais pas d'importance au moqueries. Je croyais que tout le monde allait bien.
Mais il s'est passé de nombreuses choses, et petit à petit j'ai couler. Je n'arrivais pas à remonter à la surface. Je n'avais pas comment faire. Je coulais. Je m'enfermais dans une bulle. Ailleurs. Sans les autres. Je suis toujours au même point. Toujours coincé dans la même bulle. Je sais pas comment faire. Comment faire pour m'en sortir.
Pendant que j'écris ceci, le jour se lève lentement. Je dirai à ma famille et à mes amis que si je suis crevée c'est que j'ai eu beaucoup de mal à m'endormir. La vérité c'est que je n'aurai pas dormi une seule minute. Peut-être que si je sens que je m'endors je demanderai si ils ont du thé. Mais j'aurai encore une fois sorti un mensonge. Comme toi. Tu te reconnais. Tu mens comme tu respires. C'est triste à dire quand on sait pourquoi. Je comprends. Je mentais comme je respirais l'année dernière. Mais cette année je vous ai parler. Je ne comptais rien dire à ma mère. Ca me paraissait inimaginable de lui confier quoi que ce soit. Mais les traits sur mon poignet m'ont trahie. Et encore, je ne vous ai pas tout dit.
J'aurai encore une fois sorti un mensonge.
